X-Received: by 2002:a05:6214:626:b0:45a:d14a:eb54 with SMTP id a6-20020a056214062600b0045ad14aeb54mr3523551qvx.126.1651860514283; Fri, 06 May 2022 11:08:34 -0700 (PDT) X-Received: by 2002:a05:620a:f03:b0:67e:1e38:3a90 with SMTP id v3-20020a05620a0f0300b0067e1e383a90mr3338436qkl.442.1651860513986; Fri, 06 May 2022 11:08:33 -0700 (PDT) Path: ...!news.mixmin.net!proxad.net!feeder1-2.proxad.net!209.85.160.216.MISMATCH!news-out.google.com!nntp.google.com!postnews.google.com!google-groups.googlegroups.com!not-for-mail Newsgroups: fr.rec.arts.musique.classique Date: Fri, 6 May 2022 11:08:33 -0700 (PDT) In-Reply-To: <58185d12-9f5f-4eb5-9a58-cd9cdfa37ee0n@googlegroups.com> Injection-Info: google-groups.googlegroups.com; posting-host=109.221.166.157; posting-account=pT71yQoAAACcrphesbYJTYMgdQwQBVs2 NNTP-Posting-Host: 109.221.166.157 References: <58185d12-9f5f-4eb5-9a58-cd9cdfa37ee0n@googlegroups.com> User-Agent: G2/1.0 MIME-Version: 1.0 Message-ID: <5519fe24-44ce-4baf-9015-b6c6820a9e76n@googlegroups.com> Subject: =?UTF-8?Q?Re=3A_Il_en_est_des_interpr=C3=A9tations_magiques_=2E=2E=2E?= From: Alain Chotil-Fani Injection-Date: Fri, 06 May 2022 18:08:34 +0000 Content-Type: text/plain; charset="UTF-8" Content-Transfer-Encoding: quoted-printable Bytes: 3473 Lines: 32 juliendu...@gmail.com a =C3=A9crit=C2=A0: > *Sibelius* et *Leonard Berstein * d=C3=A9j=C3=A0 cela devrait=20 > parler, vous parler amis m=C3=A9lomanes .. et si j'ajoute=20 > Symphonies 1,2,5,7 , le s=C3=A9same d'un tr=C3=A9sor vous est donn=C3=A9 = ....=20 Bernstein prend un plaisir manifeste =C3=A0 faire sonner la Philharmonie de= Vienne, veillant =C3=A0 ne pas pr=C3=A9cipiter les tempos (pour ne pas dir= e autre chose). Il affirme ici une nouvelle fois sa tr=C3=A8s grande techni= que (le sens des d=C3=A9tails qui bien qu'audibles ne viennent pas nuire = =C3=A0 la narration, dans la 7e par exemple) et son courage (mot inattendu = pour un chef, je l'admets, Barenboim parlait du courage qu'il y a =C3=A0 me= ner un orchestre =C3=A0 son extr=C3=AAme limite, notamment dans les crescen= dos, jusqu'au moment o=C3=B9 l'on se dit que ce n'est plus possible, pourta= nt le chef tient, accentue encore l'effet, et les musiciens tiennent aussi,= enfin, il dirait =C3=A7a mieux que moi, certainement dans le souvenir de F= urtw=C3=A4ngler). Si l'on suit cette logique, le courage, ici, se trouve da= ns les impressionnants tutti de la 1=C3=A8re symphonie, en autres, je pense= au mouvement initial qui offre =C3=A0 l'auditeur une exp=C3=A9rience in=C3= =A9dite, je ne crois jamais l'avoir entendu jou=C3=A9 de telle mani=C3=A8re= .. Je suppose que cette vision superlative, =C3=A9pique et cependant oppos=C3= =A9e aux battues nerveuses que certains prodiguent a ses d=C3=A9tracteurs. = J'entendais un critique regretter que telle symphonie (on ne parlait pas de= Sibelius) soit trop souvent servie par de magnifiques orchestres d'o=C3=B9= sortait un son admirable, mais sans le suppl=C3=A9ment d'=C3=A2me que l'on= pouvait trouver dans des versions plus anciennes, moins bien enregistr=C3= =A9es et pourtant m=C3=A9morables. Ce n'est sans doute pas le cas ici, m=C3=AAme s'il est possible d'appr=C3= =A9cier Sibelius autrement, moins opulent, plus lumineux. Baste, cela ne re= tire rien aux immenses m=C3=A9rites de Bernstein.