Path: ...!news.nobody.at!weretis.net!feeder8.news.weretis.net!proxad.net!feeder1-2.proxad.net!cleanfeed2-b.proxad.net!nnrp1-2.free.fr!not-for-mail From: Alain CF Subject: Re: Musique et emotion Newsgroups: fr.rec.arts.musique.classique References: <62b1eca5$0$24781$426a34cc@news.free.fr> MIME-Version: 1.0 User-Agent: Pan/0.149 (Bellevue; 4c157ba git@gitlab.gnome.org:GNOME/pan.git) Content-Type: text/plain; charset=UTF-8 Content-Transfer-Encoding: 8bit Date: 22 Jun 2022 16:30:04 GMT Lines: 37 Message-ID: <62b3438b$0$2973$426a34cc@news.free.fr> Organization: Guest of ProXad - France NNTP-Posting-Date: 22 Jun 2022 18:30:04 CEST NNTP-Posting-Host: 37.120.209.198 X-Trace: 1655915404 news-4.free.fr 2973 37.120.209.198:54304 X-Complaints-To: abuse@proxad.net Bytes: 2735 Jean Toulet a écrit : > Voici un article qui essaie de comprendre comment la musique peut > engendrer un état émotionnel chez l'auditeur: > > http://www.slate.fr/story/229514/pourquoi-musique-procure-emotions- tristesse-joie > > Il y a sans doute de quoi approuver ou contredire, et l'article est un > peu long, c'est vrai, mais ça m'a semblé intéressant. > > Peut-être certains connaissent l'article en question, on même l'auteur? Non. Merci pour le partage. Certainement pertinent comme discours, mais pas compris grand chose, à vrai dire. Ce qui ne m'empêchera pas de pontifier. Le passage qui me fait sursauter : "Inversement, une musique prévisible ne nous cause aucune émotion". Oui je sursaute, car la musique a beau être prévisible, c'est l'auditeur qui change. On ne se baigne jamais deux fois dans les mêmes eaux sonores (même immobiles), parce que celui qui se baigne n'est plus le même qu'il y a 30 ans, 3 mois ou 30 minutes. Combien de musiques connues "par coeur" (donc on ne peut plus prévisibles) réussissent à émouvoir, tout simplement car ce qu'elles nous disent est perçu différemment selon notre âge, notre état d'esprit, notre expérience ? Disant cela je pense à Bach, aux quatuors de Beethoven. Chacun aura son témoignage, je suppose. Bien entendu, l'auteur cite "Frères Jacques", ce qui revient à fonder une règle à partir d'une des œuvrettes musicale les plus simples. Mais c'est une autre affaire si on prend par exemple le mouvement lent de la symphonie Titan, pour rester dans cette chanson. Ce "il ne s'y passe plus rien" me semble expéditif : la richesse de certaines pièces n'en finit pas de se dévoiler pendant la durée d'une vie humaine, aurais-je au contraire plaisir à penser. -- Alain CF