Path: ...!news.mixmin.net!proxad.net!feeder1-2.proxad.net!cleanfeed1-b.proxad.net!nnrp1-1.free.fr!not-for-mail Subject: Re: Ce qu'est une composition From: Coco63200 References: <63b00f04$0$25807$426a74cc@news.free.fr> <63b04802$0$25956$426a74cc@news.free.fr> <63b062e8$0$25952$426a74cc@news.free.fr> Newsgroups: fr.rec.arts.musique.classique X-Newsreader: MesNews/1.08.06.00 Date: Sun, 01 Jan 2023 20:43:25 +0100 MIME-Version: 1.0 Content-Type: text/plain; charset="iso-8859-15"; format=flowed Content-Transfer-Encoding: 8bit Lines: 47 Message-ID: <63b1e25d$0$3219$426a34cc@news.free.fr> Organization: Guest of ProXad - France NNTP-Posting-Date: 01 Jan 2023 20:43:25 CET NNTP-Posting-Host: 88.160.37.202 X-Trace: 1672602205 news-4.free.fr 3219 88.160.37.202:53989 X-Complaints-To: abuse@proxad.net Bytes: 3390 Alain CF a émis l'idée suivante : > Paul-Olivier Margail a écrit : > >> Dans tout conte (écrit, parlé, musical, peint, photographié, etc.), il >> me semble qu'un fil conducteur est nécessaire pour nous accompagner du >> début à la fin. Cela a probablement existé depuis l'origine de la >> narration. >> >> Si nous ne reprenons, comme exemple, que la Règle des trois unités du >> théâtre édictée par Nicolas Boileau, on se rend compte que tout >> mouvement important naissant a besoin de taquets ( "Qu'en un lieu, qu'en >> un jour, un seul fait accompli // Tienne jusqu'à la fin le théâtre >> rempli"). La "composition", du coup, semble passage obligé, comme un >> certificat de bon aloi, un test PCR. > > Ah ah, bien vu, le test PCR. Je m'en resservirai. > >> À l'opéra, il y a une œuvre française dont la popularité a été sans >> égale et qui, pourtant, est tombée dans l'oubli. "Le chemineau" de >> Xavier Leroux (créé à Paris le 06/11/1907) a été joué beaucoup en >> France, partout dans le monde avec toujours autant de succès. Pourtant, >> le compositeur a commis une faute importante de fil conducteur : une >> coupure définitive (par rapport à la pièce de théâtre-origine) entre les >> 2è et 3è actes fait que le retournement de situation arrive comme un >> cheveu dans la soupe et plus personne ne comprend quoi que ce soit. Je >> me souviens, à la lecture de la partition, être parti dans un éclat de >> rire en disant "mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ?" > > C'est entendu, mais n'avons-nous pas ici une composition mal fichue, comme > il y en a tant dans l'histoire de l'art ? Ou bien selon toi cet opéra > n'est pas une composition (au sens Bernstein) en raison de ce défaut ? > >> Nous sommes sans aucun doute formatés mais ce formatage, plus qu'un >> carcan, doit nous aider à faire en sorte que l'esthétique évolue en >> restant rationnelle. Sans lui, dans le domaine du spectacle vivant, que >> pourrions-nous penser d'un metteur en scène qui serait obligé, pour nous >> expliquer ses choix, d'écrire un bouquin de 500 pages que personne >> n'aurait envie de lire ? > > Oh, avec un peu de chance il serait subventionné. Il me emble que des des gens sont passés par là pour réécrire certaines règles, Pierre Henry, Boulez and Co, et que ce dont vous parlez me paraît bizarre... Je ne suis qu'un mélomane, et mon avis est que la composition mathématique de Bach est révolue. Je dois vous paraître le néophyte qui n' a pas compris...