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From: P Cormoran <pc@ue.com>
Newsgroups: fr.soc.politique
Subject: Re: =?ISO-8859-15?Q?Jusque_l=E0_tout_va_bien?=
Date: Wed, 28 May 2025 16:32:46 +0200
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X-Newsreader: MesNews/1.08.06.00

Mr Henr a pensé très fort :
> mer. 28 mai 2025,  P Cormoran <pc@ue.com> disait :
>
>> Après sa défaite à l’élection législative partielle en Saône-et-Loire,
>> dimanche 25 mai, c'est un quatrième siège que le parti d'extrême
>> droite doit céder, depuis les législatives de 2024.
>> 
>
> Le danger de l'arrivée du fascisme en France ne vient pas des partis
> d'extrême droite mais de la droite traditionnelle qui se radicalise.
> C'est de cette façon que le nazisme s'est installé en Allemagne en 1933
> alors que le NASDAP était passé de 37,2% des voix aux élections
> législatives du 31 juillet 1932 à 33,09% le 6 novembre de la même année.
> Le parti communiste et le parti socialiste réalisant respectivement
> 16,82% et 20,43% soit 37,25% des voix à eux deux.
> Pourtant, c'est à Adolf Hitler que le président  de la république
> demande de constituer un gouvernement le 30 janvier 1933 à la suite
> d'une demande formulée par une vingtaine d'industriels ou de banquiers
> afin d’extirper de l’Allemagne « le chaos du bolchevisme »..

Vous avez raison de rappeler que le fascisme ne s’impose pas toujours 
par les urnes, mais souvent par les compromis des élites 
traditionnelles — politiques, industrielles ou financières — qui 
croient pouvoir "utiliser" l’extrême droite à leur avantage. On sait 
comment cela s’est terminé.

Mais dire que le danger ne vient que de la droite classique, c’est 
passer sous silence le fait que l’extrême droite, en France, est 
aujourd’hui un acteur électoral majeur, et que chaque victoire locale 
lui sert à banaliser son discours. La vigilance doit être double : 
contre ceux qui veulent le pouvoir pour imposer leur idéologie 
autoritaire, et contre ceux qui sont prêts à le leur offrir, par calcul 
ou lâcheté.