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<67a11465$0$11442$426a34cc@news.free.fr> View for Bookmarking (what is this?) Look up another Usenet article |
Path: ...!2.eu.feeder.erje.net!3.eu.feeder.erje.net!feeder.erje.net!feeder1-2.proxad.net!proxad.net!feeder1-1.proxad.net!cleanfeed3-a.proxad.net!nnrp2-1.free.fr!not-for-mail From: Thomas Alexandre <none@no.invalid> Subject: Re: Quelques attributs de la =?UTF-8?Q?rationalit=C3=A9?= sont par exemple Newsgroups: fr.sci.zetetique References: <aa152a78ffa1ca676dd5b34ec1ce514f6db8a67e@i2pn2.org> MIME-Version: 1.0 Organization: =?UTF-8?B?8J+Nv/Cfjbo=?= User-Agent: Pan/0.161 (Chasiv Yar; ) Content-Type: text/plain; charset=UTF-8 Content-Transfer-Encoding: 8bit Date: 03 Feb 2025 19:09:25 GMT Lines: 95 Message-ID: <67a11465$0$11442$426a34cc@news.free.fr> NNTP-Posting-Date: 03 Feb 2025 20:09:25 CET NNTP-Posting-Host: 78.196.238.42 X-Trace: 1738609765 news-4.free.fr 11442 78.196.238.42:55098 X-Complaints-To: abuse@proxad.net Bytes: 5352 Le Mon, 3 Feb 2025 17:50:22 -0000 (UTC), Prime a écrit : > [beaucoup de conneries] ``` 1. La charge de la preuve et le dogmatisme supposé de l’athée Vous affirmez qu’un « athée dogmatique » nie l’existence de Dieu sans preuve et que votre position de croyant est épistémiquement supérieure car fondée sur une analyse d’expériences personnelles. Cependant, cette affirmation repose sur une mauvaise compréhension de la charge de la preuve. En logique et en épistémologie, celui qui affirme l’existence d’une entité (Dieu, une nouvelle particule, un phénomène surnaturel) doit en fournir la preuve. L’athéisme, dans sa forme la plus rigoureuse, n’est pas une affirmation que « Dieu n’existe pas » sans preuve, mais une absence de croyance en Dieu faute de preuves suffisantes. Il ne s’agit donc pas d’un dogmatisme mais d’une position méthodologiquement prudente. Affirmer qu’un athée nie sans preuve est une caricature de sa position. 2. Expériences subjectives et statut épistémique des croyances Vous indiquez que votre foi repose sur des expériences personnelles et une analyse rationnelle de ces dernières. Toutefois, les expériences personnelles ne constituent pas en elles-mêmes une preuve épistémique solide d’un phénomène objectif. Les expériences humaines sont sujettes à de nombreux biais cognitifs (biais de confirmation, biais d’attribution, illusion de pattern, etc.). De nombreuses croyances contradictoires (polythéisme, animisme, diverses religions) se fondent également sur des expériences personnelles. Si toutes étaient considérées comme des preuves valides, elles s’annuleraient mutuellement. La subjectivité d’une expérience ne suffit pas à en faire une preuve universelle ; elle peut être interprétée de multiples manières sans qu’on puisse trancher objectivement. 3. L’ouverture d’esprit et l’exigence de preuve Vous suggérez qu’un véritable esprit rationnel devrait être agnostique et que votre position est plus complète que celle d’un athée qui limiterait son champ d’analyse à la matière. Or, cette affirmation repose sur une fausse dichotomie : L’agnosticisme et l’athéisme ne sont pas exclusifs. Un agnostique peut ne pas croire en Dieu faute de preuve (ce qui est une forme d’athéisme faible). La science ne se limite pas à la « matière » au sens restreint, mais repose sur l’observabilité et la reproductibilité. Si un phénomène spirituel était détectable de manière systématique et reproductible, il deviendrait un objet d’étude scientifique. Un raisonnement plus large ne signifie pas un raisonnement plus juste. Inclure des éléments non démontrés dans une vision du réel ne la rend pas plus valide, mais plus spéculative. 4. Conclusion : La supériorité épistémique ne repose pas sur l’inclusion d’expériences subjectives L’idée que votre grille de lecture du réel est « supérieure » parce qu’elle inclut plus de dimensions (expériences personnelles, analyses, foi) est problématique. En épistémologie, une théorie est supérieure si elle explique mieux les phénomènes, est cohérente, falsifiable et repose sur des preuves solides. Inclure des éléments subjectifs ou non vérifiables ne renforce pas la valeur épistémique d’une position, mais l’affaiblit. En résumé : L’athéisme n’est pas un dogme, mais une absence de croyance par manque de preuves. Les expériences personnelles, bien qu’importantes subjectivement, ne constituent pas une preuve suffisante d’une réalité objective. Une position épistémique ne gagne pas en valeur en incluant des éléments non démontrés ; elle doit reposer sur des critères rigoureux de validation. Votre quête de rationalité est légitime et louable, mais une démarche véritablement rigoureuse nécessite une remise en question continue des présupposés et une reconnaissance des limites des preuves subjectives. ``` https://chatgpt.com/share/67a11423-b57c-8013-8a84-d4c6842b5109 🤍 -- "Ce qu'il faut au fond pour obtenir une espèce de paix avec les hommes, (...) c'est leur permettre en toutes circonstances, de s'étaler, de se vautrer parmi les vantardises niaises. Il n'y a pas de vanité intelligente. C'est un instinct." - Céline