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From: Thomas Alexandre <none@no.invalid>
Subject: Re: Quelques attributs de la =?UTF-8?Q?rationalit=C3=A9?= sont par
 exemple
Newsgroups: fr.sci.zetetique
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Le Mon, 3 Feb 2025 17:50:22 -0000 (UTC), Prime a écrit :

> [beaucoup de conneries]

```
1. La charge de la preuve et le dogmatisme supposé de l’athée

Vous affirmez qu’un « athée dogmatique » nie l’existence de Dieu sans 
preuve et que votre position de croyant est épistémiquement supérieure car 
fondée sur une analyse d’expériences personnelles. Cependant, cette 
affirmation repose sur une mauvaise compréhension de la charge de la 
preuve.

En logique et en épistémologie, celui qui affirme l’existence d’une entité 
(Dieu, une nouvelle particule, un phénomène surnaturel) doit en fournir la 
preuve. L’athéisme, dans sa forme la plus rigoureuse, n’est pas une 
affirmation que « Dieu n’existe pas » sans preuve, mais une absence de 
croyance en Dieu faute de preuves suffisantes. Il ne s’agit donc pas d’un 
dogmatisme mais d’une position méthodologiquement prudente. Affirmer qu’un 
athée nie sans preuve est une caricature de sa position.

2. Expériences subjectives et statut épistémique des croyances

Vous indiquez que votre foi repose sur des expériences personnelles et une 
analyse rationnelle de ces dernières. Toutefois, les expériences 
personnelles ne constituent pas en elles-mêmes une preuve épistémique 
solide d’un phénomène objectif.

Les expériences humaines sont sujettes à de nombreux biais cognitifs (biais 
de confirmation, biais d’attribution, illusion de pattern, etc.).

De nombreuses croyances contradictoires (polythéisme, animisme, diverses 
religions) se fondent également sur des expériences personnelles. Si toutes 
étaient considérées comme des preuves valides, elles s’annuleraient 
mutuellement.

La subjectivité d’une expérience ne suffit pas à en faire une preuve 
universelle ; elle peut être interprétée de multiples manières sans qu’on 
puisse trancher objectivement.

3. L’ouverture d’esprit et l’exigence de preuve

Vous suggérez qu’un véritable esprit rationnel devrait être agnostique et 
que votre position est plus complète que celle d’un athée qui limiterait 
son champ d’analyse à la matière. Or, cette affirmation repose sur une 
fausse dichotomie :

L’agnosticisme et l’athéisme ne sont pas exclusifs. Un agnostique peut ne 
pas croire en Dieu faute de preuve (ce qui est une forme d’athéisme 
faible).

La science ne se limite pas à la « matière » au sens restreint, mais repose 
sur l’observabilité et la reproductibilité. Si un phénomène spirituel était 
détectable de manière systématique et reproductible, il deviendrait un 
objet d’étude scientifique.

Un raisonnement plus large ne signifie pas un raisonnement plus juste. 
Inclure des éléments non démontrés dans une vision du réel ne la rend pas 
plus valide, mais plus spéculative.

4. Conclusion : La supériorité épistémique ne repose pas sur l’inclusion 
d’expériences subjectives

L’idée que votre grille de lecture du réel est « supérieure » parce qu’elle 
inclut plus de dimensions (expériences personnelles, analyses, foi) est 
problématique. En épistémologie, une théorie est supérieure si elle 
explique mieux les phénomènes, est cohérente, falsifiable et repose sur des 
preuves solides. Inclure des éléments subjectifs ou non vérifiables ne 
renforce pas la valeur épistémique d’une position, mais l’affaiblit.

En résumé :

L’athéisme n’est pas un dogme, mais une absence de croyance par manque de 
preuves.

Les expériences personnelles, bien qu’importantes subjectivement, ne 
constituent pas une preuve suffisante d’une réalité objective.

Une position épistémique ne gagne pas en valeur en incluant des éléments 
non démontrés ; elle doit reposer sur des critères rigoureux de validation.

Votre quête de rationalité est légitime et louable, mais une démarche 
véritablement rigoureuse nécessite une remise en question continue des 
présupposés et une reconnaissance des limites des preuves subjectives.
```

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"Ce qu'il faut au fond pour obtenir une espèce de paix avec les hommes,
(...) c'est leur permettre en toutes circonstances, de s'étaler, de se
vautrer parmi les vantardises niaises. Il n'y a pas de vanité
intelligente. C'est un instinct." - Céline