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Path: ...!2.eu.feeder.erje.net!feeder.erje.net!fdn.fr!usenet-fr.net!pasdenom.info!from-devjntp Message-ID: <MyDN88s5z-kJeQA_rMJuGltDQ6o@jntp> JNTP-Route: news2.nemoweb.net JNTP-DataType: Article Subject: Pipeau ! Pipeau ! Pipeau ! Pipeau ! References: <ycSPfiGyRFA8R8DjCZuQXT2cBFc@jntp> Newsgroups: fr.soc.environnement JNTP-HashClient: rWuXgKgkIEwGGIbuFPBRDgI1uiU JNTP-ThreadID: 7R5GTq2fZVwirh626jO6kGE3gNM JNTP-ReferenceUserID: 235@news2.nemoweb.net JNTP-Uri: http://news2.nemoweb.net/?DataID=MyDN88s5z-kJeQA_rMJuGltDQ6o@jntp User-Agent: Nemo/0.999a JNTP-OriginServer: news2.nemoweb.net Date: Tue, 16 Jul 24 13:38:18 +0000 Organization: Nemoweb JNTP-Browser: Mozilla/5.0 (Windows NT 10.0; Win64; x64; rv:128.0) Gecko/20100101 Firefox/128.0 Injection-Info: news2.nemoweb.net; posting-host="8a0233ee6e6a709f29713e8f897284bd28371148"; logging-data="2024-07-16T13:38:18Z/8950854"; posting-account="34@news2.nemoweb.net"; mail-complaints-to="julien.arlandis@gmail.com" JNTP-ProtocolVersion: 0.21.1 JNTP-Server: PhpNemoServer/0.94.5 MIME-Version: 1.0 Content-Type: text/plain; charset=UTF-8; format=flowed Content-Transfer-Encoding: 8bit X-JNTP-JsonNewsGateway: 0.96 From: =?UTF-8?Q?JC=5FLavau?= <jacques.lavau@free.fr> Bytes: 13058 Lines: 188 Le 16/07/2024 à 14:36, Canta Galet a écrit : > > Il n’a jamais fait aussi chaud en plus de cent mille ans. » > > > > Canicules, inondations, sécheresses ou incendies ont frappé, parfois > simultanément, tous les continents depuis quelques mois. Un effet direct du > réchauffement climatique d’origine humaine, accentué par le phénomène El > Niño. > > Sur tous les continents, la planète brûle, étouffe, s’assèche ou, dans le > même temps, boit la tasse. Depuis des semaines, si ce n’est des mois, les > catastrophes climatiques s’enchaînent et se déchaînent, frappant tous les > pays, parfois de manière concomitante, au point que chaque jour amène son lot de > désastres. Si la France est globalement épargnée, ses voisins européens mais > aussi la Chine, les Etats-Unis, le Canada et la Sibérie souffrent sous le coup de > canicules, d’inondations, de sécheresses ou d’incendies causés par le > dérèglement climatique d’origine humaine. > > « J’essaye de remonter le moral des enfants, mais je ne vais pas vous mentir > : nous sommes en train de mourir, la chaleur nous assassine. C’est comme vivre > en enfer », témoignait vendredi 12 juillet Josh Vance, 43 ans, un habitant de > Houston (Texas), auprès de l’Agence France-Presse. La principale ville du sud > des Etats-Unis a été frappée par l’ouragan Beryl alors qu’elle subissait > une vague de chaleur, avec des températures ressenties approchant les 40 °C. > Résultat : sept victimes au Texas (et une en Louisiane), des quartiers entiers > inondés, des maisons aux façades et aux toits arrachés et deux millions de > foyers privés d’électricité, empêchant les réfrigérateurs, ventilateurs et > climatiseurs de fonctionner. > > Le 7 juillet, plus de 70 millions d’Américains étaient sous le coup d’une > alerte à la canicule, causant plusieurs décès. Ce jour-là, le thermomètre a > affiché 53,3 °C dans le parc national de la Vallée de la mort (Californie), une > valeur inédite à cette date, tandis qu’un record a été établi à Las Vegas > (Nevada), avec 48,3 °C. Parmi les images qui ont frappé les esprits : à New > York, le 8 juillet, le pont routier mobile qui relie Manhattan au Bronx a dû > être arrosé plusieurs heures pour le débloquer car l’acier avait été > dilaté par la chaleur. > > Ailleurs dans le monde, la liste des calamités est sans fin : au Canada, > l’un des 400 incendies considérés comme hors de contrôle, avec une > progression de 50 mètres par minute, a entraîné l’évacuation de plus de > 9 000 personnes dans le nord-est du pays depuis vendredi soir. En Russie, plus > d’un million d’hectares de forêt sont partis en fumée ces derniers jours en > Sibérie et dans l’Extrême-Orient russe sous l’effet d’une vague de chaleur > précoce et intense. En Europe centrale et méridionale, en Roumanie, en Croatie, > en Albanie, en Italie ou en Grèce, les habitants étouffent sous une nouvelle > canicule, frôlant les 40 °C, soit jusqu’à 10 °C au-dessus des normales. > Les pluies torrentielles de la mousson, rendue plus forte et irrégulière par le > changement climatique, ont également touché plus de trois millions de personnes > dans le nord-est de l’Inde et au Bangladesh. > > Ce sentiment d’entrer dans un nouvel âge de dévastation n’est en réalité > pas nouveau. Juin 2024 a été le mois de juin le plus chaud jamais enregistré > à l’échelle mondiale. Il est le treizième mois consécutif à battre son > propre record de température et le douzième mois d’affilée qui dépasse de > 1,5 °C les moyennes de l’ère préindustrielle, soit l’objectif le plus > ambitieux de l’accord de Paris, selon le Service européen Copernicus concernant > le changement climatique (C3S). > > Davantage d’événements simultanés > Ces derniers mois ont tous vu leur cortège de catastrophes, touchant davantage > les populations les plus vulnérables. En juin, en Arabie saoudite, plus de 1 300 > personnes ont péri lors du pèlerinage de La Mecque, où le thermomètre a > atteint jusqu’à 51,8 °C. En Grèce, l’Acropole a dû être fermée, avec un > mercure à plus de 44 °C, tandis que le nord de la Chine, dont Pékin, a été > écrasé sous plus de 40 °C. Le Kenya, l’Afghanistan et la France ont aussi > connu des inondations catastrophiques, de même que le Brésil fin avril. En avril > et en mai, les canicules meurtrières se sont multipliées en Inde et > au Pakistan, provoquant des centaines de morts, les sécheresses ont menacé de > famine des millions d’habitants en Afrique australe et les coraux ont connu un > blanchissement massif partout dans le monde. > > « Le changement climatique reste le principal moteur de la chaleur que nous > connaissons, alimentant des phénomènes extrêmes dans le monde entier », > explique la climatologue Friederike Otto, de l’Imperial College London. Le > réchauffement, causé par la hausse continue des émissions de gaz à effet de > serre liées à la combustion d’énergies fossiles (charbon, pétrole, gaz) et > à la déforestation, augmente la fréquence, l’intensité et la durée des > vagues de chaleur, des sécheresses, des pluies diluviennes et des incendies. A > cette tendance de long terme, s’est ajouté l’impact du phénomène naturel El > Niño, qui a dopé les températures mondiales et « a rendu plus probables > certains phénomènes météorologiques extrêmes », précise-t-elle. Il s’est > terminé en juin mais ses effets vont encore un peu perdurer, le temps pour la > chaleur libérée par l’océan de se dissiper complètement de l’atmosphère. > > Cette année donne-t-elle lieu à plus de catastrophes climatiques que les > précédentes ? Le manque de définitions homogènes quant aux événements > extrêmes empêche de répondre à cette question. Mais, comme les humains > continuent de brûler d’« énormes quantités » de pétrole, de charbon et > de gaz, ce qui continue de réchauffer la planète, « il est raisonnable > d’affirmer que le monde connaît probablement davantage d’événements > extrêmes chaque année », observe Friederike Otto. > > « On a l’impression que le changement climatique nous frappe plus fortement > et plus intensément car on n’est pas préparés », ajoute le climatologue > Christophe Cassou, directeur de recherche (CNRS) à l’Ecole normale supérieure. > Il note également la survenue de davantage d’événements simultanés, à même > de déstabiliser plus durement les sociétés, comme au Texas ou encore au > Mexique, où la vague de chaleur meurtrière de juin a été suivie par de graves > inondations. > > « Un territoire inconnu » > Cette surchauffe pourrait être quelque peu limitée avec l’arrivée probable, > au second semestre de 2024, d’un épisode La Niña qui devrait légèrement > abaisser le thermomètre mondial. Les températures mondiales ont déjà commencé > à descendre depuis quinze jours, de sorte que juillet devrait interrompre la > série des mois battant leur propre record. « Mais cela ne modifie rien pour le > changement climatique. Ses impacts vont continuer à s’intensifier », avertit > Carlo Buontempo, le directeur du C3S. L’année 2024 a de grandes chances de se > classer comme la plus chaude jamais enregistrée, devant 2023. > > Et La Niña, si elle a lieu, risque elle aussi d’entraîner des phénomènes > extrêmes, comme des inondations en Australie ou des sécheresses dans la Corne de > l’Afrique et en Amérique du Sud. Combiné aux températures exceptionnellement > élevées de l’océan Atlantique, ce phénomène naturel devrait en outre doper > une saison extraordinaire d’ouragans dans ce bassin, qui a déjà débuté avec > Beryl, un phénomène hors norme par son intensité et sa précocité. > > > Cette litanie de catastrophes relance régulièrement la question d’un > emballement de la crise climatique. Le réchauffement s’accroît désormais à > un rythme record de 0,26 °C par décennie ce qui, pour une majorité de > scientifiques, constitue une accélération globalement conforme aux modèles > climatiques. « En revanche, nos travaux en cours suggèrent que les extrêmes > météorologiques estivaux dépassent les prévisions des modèles », explique > le climatologue Michael Mann, directeur du Earth System Science Center de > l’université de Pennsylvanie. > > « On commence à voir certains événements qui pourraient préjuger d’un > nouveau régime climatique », assure, de son côté, Carlo Buontempo, citant > l’exceptionnelle fonte de la banquise antarctique ou la chaleur extrême dans > l’Atlantique. Mais il est « trop tôt pour en être certains ». Rupture ou > non, « nous sommes dans un territoire inconnu, rappelle le scientifique, un > monde très différent de celui dans lequel nous avons grandi. Il n’a jamais > fait aussi chaud en plus de cent mille ans. » > > > En Russie, les incendies ont brûlé plus de 3,5 millions d’hectares de forêt > (l’équivalent de la superficie de la Normandie) depuis le début de l’année, > en Sibérie et dans l’Extrême-Orient russe > > En France, les Pyrénées-Orientales connaissent une sécheresse historique en > durée et en intensité, la plus sévère depuis nos premiers enregistrements qui > datent de 1959 > > Les 15 et 16 avril, des déluges de pluie se sont abattus sur une grande partie > des Emirats arabes unis, d'Oman, de Bahreïn et de l’Arabie saoudite, provoquant > des inondations et faisant 24 morts > > Au Kenya, en avril, des fortes précipitations, amplifiées par le phénomène > climatique El Niño, ont provoqué des inondations dévastatrices. Au moins 210 > personnes ont été tuées > > Forte vague de chaleur aux Etats-Unis en juillet. Le thermomètre a affiché > 53,3 °C dans le parc national de la Vallée de la mort (Californie) > > L'ouragan Beryl frappe les Caraïbes, le Venezuela et les Etats-unis, provoquant > des dizaines de morts. Beryl est l’ouragan le plus précoce en dix ans à > toucher les Etats-Unis > > Une vague de chaleur couplée à une sécheresse persistante est à l’origine > d’un grand nombre d’incendies « hors de contrôle » dans les provinces de > l’ouest du Canada > > En mai, l’Etat brésilien du Rio Grande do Sul est frappé par des inondations > massives, une des pires catastrophes climatiques de son histoire, qui a fait au > moins 157 morts > > En avril, une chaleur extrême a enveloppé l’Asie, de l’Inde aux > Philippines, provoquant des morts par insolation et des fermetures d’écoles > ========== REMAINDER OF ARTICLE TRUNCATED ==========