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Path: ...!fu-berlin.de!uni-berlin.de!individual.net!not-for-mail From: "Calamity Jade" <G1Male@Q.com> Newsgroups: fr.soc.economie,fr.soc.politique Subject: =?iso-8859-15?Q?=5BGuerre_Russie-Ukraine=5D_L'=E9conomie_de_guerre_russe_e?= =?iso-8859-15?Q?st_en_pleine_croissance=2C_mais_la_bulle_va-t-elle_=E9cl?= =?iso-8859-15?Q?ater=3F_-_23/10/2024?= Date: Thu, 24 Oct 2024 15:16:52 +0200 Organization: Imperial Holonet Lines: 227 Message-ID: <lnuvp2F3jf4U4@mid.individual.net> Mime-Version: 1.0 Content-Type: text/plain; format=flowed; charset="iso-8859-15"; reply-type=original Content-Transfer-Encoding: 8bit X-Trace: individual.net WdEP65Sqw6rHQVZi4ae17w00GWI8d+LAeDf0aQKDjsXvdJYGln Cancel-Lock: sha1:cXCNUNu13y1S1rAUE1qoV5zJWcU= sha256:v55B0guW3KSEnx+bDIwvxc1wpPm+1FCnneOgHz7ucrY= X-Priority: 3 X-MSMail-Priority: Normal Importance: Normal X-Newsreader: Microsoft Windows Live Mail 14.0.8064.206 X-MimeOLE: Produced By Microsoft MimeOLE V14.0.8064.206 Bytes: 13476 L'économie de guerre russe est en pleine croissance, mais la bulle va-t-elle éclater? "Ce que nous avons vu ces deux dernières années, c'est qu'il est possible d'atteindre une croissance relativement élevée avec un soutien budgétaire énorme. Le problème, c'est que l'on hypothèque tout simplement son avenir", déclare un analyste financier. https://kyivindependent.com/spend-spend-spend-russia-sets-out-budget-plans-but-how-long-before-wartime-bubble-bursts/ [Article du Kyiv Independent, publié par James Beardsworth, 23/10/2024, 20:54] Un récent projet de budget soumis au parlement russe, le mois dernier, a souligné les plans du Kremlin pour maintenir des dépenses élevées dans son économie de guerre, avec l'ambition de maintenir les niveaux réguliers de croissance que le pays a connus depuis le début de sa guerre d'invasion contre l'Ukraine, en février 2022. L'augmentation des dépenses publiques consacrées à la guerre et à la production de défense a incité le Fonds Monétaire International (FMI) à revoir à la hausse ses prévisions de croissance pour la Russie en 2024, les portant à 3.6%. Le budget triennal, qui prévoit d'augmenter encore les dépenses militaires pour atteindre les records post-soviétiques, montre l'engagement russe dans une guerre de longue durée. Mais les analystes préviennent qu'une inflation accrue et une pénurie de main-d'oeuvre de plus en plus grave pourraient faire basculer l'économie russe, frappée par les sanctions occidentales. "Ce que nous avons vu ces deux dernières années, c'est qu'il est possible d'atteindre une croissance relativement élevée avec un soutien budgétaire énorme. Le problème, c'est que vous hypothéquez tout simplement votre avenir", a déclaré Alexander Kolyandr, analyste financier et chercheur au Centre d'analyse des politiques européennes, au Kyiv Independent. Après les séries de sanctions occidentales qui ont ébranlé l'économie russe, à la suite de l'invasion de l'Ukraine, en février 2022, faisant plonger le rouble de plus de 30% et augmentant les coûts de consommation de près d'un cinquième dans tout le pays, la Banque Centrale russe a introduit des contrôles stricts des capitaux, ramenant rapidement l'économie sur une base de guerre planifiée, et permettant au Kremlin de dépenser pour sortir d'une brève période de récession. "La Russie était tout simplement dans une position extrêmement solide, lorsque l'invasion à grande échelle a commencé", a déclaré Janis Kluge, expert de l'économie russe auprès de l'Institut allemand pour les affaires internationales et de sécurité. Combiné aux recettes record générées par le pétrole et le gaz après le début de la guerre d'invasion russe, le 24 février 2022, ce paiement exceptionnel a constitué un filet de sécurité pour l'économie, permettant à Moscou d'augmenter ses dépenses dans certains secteurs, ce qui a entraîné une croissance du PIB russe, a ajouté Kluge. Le projet de budget souligne les ambitions de Moscou de maintenir ces niveaux de dépenses élevés, afin de maintenir à flot son économie de guerre. Les dépenses budgétaires totales prévues pour 2025 atteindront 41.5 trillions de roubles, soit une augmentation d'environ 13% par rapport aux 36.6 trillions de 2024. Sur cette somme, près de 41% seront consacrés à la défense et à la sécurité, dépassant les dépenses combinées du gouvernement russe pour l'éducation, les soins de santé, la politique sociale et l'économie nationale. Cette somme ne met pas seulement en évidence la volonté de Moscou de poursuivre sa guerre d'agression contre son voisin occidental, mais indique également que le Kremlin est conscient qu'il faudra des décennies pour reconstituer ses forces armées, après près de trois années de guerre coûteux, a déclaré Dara Massicot, chercheur principal à la Fondation Carnegie pour la paix internationale, au journal Kyiv Independent. Toutefois, au lieu de financer ces dépenses supplémentaires par une augmentation des recettes pétrolières, qui ont parfois été le seul moteur de la croissance économique pendant la présidence de Vladimir Poutine, les propositions budgétaires font des estimations prudentes sur les recettes pétrolières et gazières, qui devraient tomber à 10,900 milliards de roubles en 2025, contre les 11,300 milliards de roubles prévus en 2024. https://assets.kyivindependent.com/content/images/2024/10/GettyImages-2160116971.webp https://assets.kyivindependent.com/content/images/2024/10/GettyImages-1238830344.webp "Nous essayons maintenant de minimiser l'impact des prix du pétrole sur le budget. La part globale des recettes en espèces provenant de la vente de pétrole et de gaz dans les revenus du Trésor diminue. S'il y a quelques années, ce chiffre était de 35% à 40%, il devrait tomber à 27% en 2025, et à 23% en 2027", a déclaré le Ministre russe des Finances, Anton Siluanov, au radiodiffuseur public RT Arabic, la semaine dernière. Mais sevrer l'économie russe de sa dépendance aux revenus du pétrole et du gaz pourrait prendre des années, le système financier russe restant très vulnérable en cas de baisse soudaine des prix du pétrole et du gaz, a déclaré Kluge. "Si le prix du pétrole devait chuter, disons à moins de 50 dollars le baril, cela aurait déjà un effet significatif sur l'économie russe. Il en résulterait une forte dévaluation du rouble, qui provoquerait à son tour une aggravation de l'inflation en Russie", a-t-il ajouté. L'inflation en Russie est restée élevée tout au long de l'année 2024, avec un chiffre annuel de 8.63% en août 2024, en légère baisse par rapport aux 9.05% du mois précédent. Pour lutter contre ces pressions, la BC russe a maintenu des taux d'intérêt élevés, actuellement fixés à un niveau sans précédent de 19%. Selon le budget prévisionnel russe, une grande partie des fonds nécessaires pour financer ces dépenses supplémentaires, proviendra des contribuables, avec des augmentations de l'impôt sur le revenu et de l'impôt sur les sociétés. Un pari que le Kremlin peut actuellement se permettre de prendre, après deux années de surchauffe de l'économie, qui ont conduit à une hausse du niveau de vie et à un taux de chômage record, a déclaré Kolyandr. "Où que vous regardiez, vous voyez que les gens reçoivent plus d'argent et qu'ils sont désormais en mesure d'emprunter davantage, parce qu'hier vous étiez une entité non rémunérée et qu'aujourd'hui vous êtes un fier ouvrier d'une usine de production de chars d'assaut", a déclaré Kolyandr. Afin d'alimenter sa guerre, le Kremlin a injecté de l'argent dans son industrie militaire, offrant des milliers de nouveaux emplois à des salaires exorbitants. Selon Poutine, 520,000 nouveaux emplois ont été créés dans l'industrie au cours des 18 derniers mois, avec des prestations sociales pour la naissance d'enfants et des taux hypothécaires favorables offerts à ceux qui acceptent de travailler dans le secteur. Mais même en payant trois ou quatre fois le salaire moyen de la région, la demande de travailleurs supplémentaires continue de se heurter à une grave pénurie de main-d'oeuvre dans toute la Russie, ce qui, selon les analystes, pourrait nuire à l'économie russe dans les années à venir. Les chiffres montrent que le taux de chômage en Russie a baissé d'environ 2%, depuis l'invasion de l'Ukraine, atteignant un niveau record de 2.4% en juin 2024, selon le Service fédéral des statistiques de l'Etat [RosStat]. Des centaines de milliers d'hommes ayant été envoyés sur le front et 650,000 autres personnes ayant fui le pays, depuis février 2022, selon une enquête de The Bell, la diminution de la main-d'oeuvre du pays et la rhétorique anti-migrants renouvelée signifient qu'il reste peu d'endroits où le Kremlin peut trouver de nouveaux travailleurs. Selon Alexander Verkhovsky, directeur du centre Sova, basé à Moscou, qui surveille l'extrémisme en Russie, les campagnes anti-migrants n'ont cessé de prendre de l'ampleur dans toute la Russie depuis 2021. La guerre en Ukraine, ainsi qu'un certain nombre d'attaques terroristes au cours de l'année écoulée, notamment dans le salle de concert du Crocus City Hall, dans la banlieue de Moscou, le 22 mars 2024, qui a fait 145 morts, n'ont fait qu'alimenter ce sentiment, a-t-il ajouté. https://assets.kyivindependent.com/content/images/2024/04/GettyImages-2097709727.webp https://assets.kyivindependent.com/content/images/2024/10/GettyImages-2176697941.webp "Le régime poutinien est en train de changer, ce qui ouvre davantage de possibilités aux nationalistes russes", a déclaré Verkhovsky, au Kyiv Independent, "arce que le régime a besoin d'un plus grand soutien de la base en raison de la guerre, il doit donner à ces groupes une plus grande iberté d'action", a-t-il ajouté. La Duma d'Etat russe est en passe d'adopter cinq nouvelles lois, avant décembre 2024, qui durciront encore un peu plus la législation russe à l'encontre des migrants, une réponse probable à la volonté de la population, selon Kolyandr, mais qui ne fera qu'aggraver le problème de la pénurie de main-d'oeuvre en Russie. "Dans un monde idéal, ils aimeraient importer davantage de personnes de l'étranger pour rejoindre la population active. Mais compte tenu de l'attitude générale de la Russie à l'égard des migrants non blancs et non chrétiens, cela poserait un problème", a ajouté Kolyandr. Au lieu de cela, le Kremlin a fait part de son intention de voir l'économie russe s'adapter à de nouveaux niveaux de chômage, plus bas, tout en augmentant ses niveaux de productivité. Toutefois, il est peu probable que cela permette de remédier à la pénurie de main-d'oeuvre, étant donné le large éventail de sanctions technologiques, qui rendent difficile pour la Russie de mettre la main sur les machines de haute technologie, ========== REMAINDER OF ARTICLE TRUNCATED ==========