Deutsch   English   Français   Italiano  
<ma87gjF8t34U1@mid.individual.net>

View for Bookmarking (what is this?)
Look up another Usenet article

Path: news.eternal-september.org!eternal-september.org!feeder3.eternal-september.org!fu-berlin.de!uni-berlin.de!individual.net!not-for-mail
From: Buk <Buk@kub.hu>
Newsgroups: fr.soc.politique
Subject: =?UTF-8?B?TnVjbMOpYWlyZTogVHJ1bXAgbmUgdmV1dCDCqyBhdWN1biBlbnJpY2hp?=
	=?UTF-8?B?c3NlbWVudCBk4oCZdXJhbml1bSDCuywgVMOpaMOpcmFuIGV4Y2x1dCBk4oCZZW4g?=
	=?UTF-8?B?w6p0cmUgcHJpdsOp?=
Date: Tue, 03 Jun 2025 14:18:26 +0200
Lines: 96
Message-ID: <ma87gjF8t34U1@mid.individual.net>
Mime-Version: 1.0
Content-Type: text/plain; charset="utf-8"; format=flowed
Content-Transfer-Encoding: 8bit
X-Trace: individual.net yCkL629xGd5JCIPmZU1WqgMiUL3HM1DWeRQYYQfe3MydPuqkCy
Cancel-Lock: sha1:d54G+X34uJk65m4aKaJKDnbK/t0= sha256:mIaDScqB9aT+WwwNYP1FavE0hTrJNz+AxS47hzWjLtc=
X-Newsreader: MesNews/1.08.06.00

Donald Trump s’est opposé lundi à tout « enrichissement d’uranium » 
dans le cadre d’un éventuel accord sur le nucléaire iranien, après que 
Téhéran a exclu de se voir privé de ses « activités pacifiques », les 
négociations entre les deux pays butant sur ce point clé.

« Nous n’autoriserons aucun enrichissement d’uranium dans le cadre d’un 
potentiel accord » avec l’Iran, a assuré Donald Trump sur son réseau 
Truth Social.

Le message du président américain arrive après que le site Axios a 
révélé que la dernière proposition faite par les Américains, samedi, 
permettait aux Iraniens de procéder à un enrichissement d’uranium 
limité, ce que le gouvernement américain a toujours exclu jusqu’ici.

L’Iran avait indiqué avoir reçu des « éléments » d’une proposition 
américaine pour un nouvel accord sur son programme nucléaire à l’issue 
de cinq cycles de négociations menés sous la médiation d’Oman.

« Si l’objectif des négociations est de garantir que l’Iran ne cherche 
pas à se doter de l’arme nucléaire, alors un accord me semble possible 
», a affirmé lundi le chef de la diplomatie iranienne Abbas Araghchi.

Mais si « le but est de priver l’Iran de ses activités pacifiques, 
alors il n’y aura certainement aucun accord », a-t-il insisté au Caire, 
avant une réunion tripartite avec son homologue égyptien Badr Abelatty 
et le chef de l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) 
Rafael Grossi.

Ce dernier a de son côté appelé l’Iran à « plus de transparence ».

En vue d’un éventuel accord, Téhéran veut « des garanties que les 
sanctions soient bien levées », a par ailleurs déclaré le porte-parole 
de la diplomatie iranienne Esmaïl Baghaï. « Jusqu’à présent, la partie 
américaine n’a pas voulu clarifier cette question ».

« Rien à cacher »

Selon le New York Times, la proposition américaine prône la création 
d’un groupe régional pour produire de l’énergie nucléaire au bénéfice 
de l’Iran. Un projet « acceptable » et dans le « meilleur intérêt » des 
Iraniens, a estimé la Maison Blanche, citée samedi par les médias 
américains.

Après la divulgation samedi d’un rapport de l’AIEA montrant que l’Iran 
a intensifié sa production d’uranium enrichi à 60% – un niveau proche 
des 90% nécessaires à la fabrication d’armes atomiques – Abbas Araghchi 
a aussi affirmé au Caire que son pays n’avait « rien à cacher » sur son 
« programme nucléaire pacifique ».

« Il faut plus de transparence – c’est très, très clair – en Iran, et 
rien ne nous apportera cette confiance (à part) des explications 
complètes d’un certain nombre d’activités », venait d’affirmer Rafael 
Grossi.

Il a défendu le rapport « impartial » de son agence, dont l’Iran avait 
rejeté les conclusions, les qualifiant de « politiques » et fondées sur 
des informations « non fiables et trompeuses ».

« Guerre régionale »

L’AIEA doit tenir du 9 au 13 juin à Vienne, en Autriche, un Conseil des 
gouverneurs, une importante réunion trimestrielle durant laquelle 
seront notamment passées en revue les activités nucléaires de l’Iran.

Dénonçant des « pressions exercées sur l’Agence par certains pays 
européens », Abbas Araghchi les avait menacés dimanche d' »une réponse 
proportionnée de la part de l’Iran », s’ils voulaient « exploiter 
davantage ce rapport politique ».

La France, le Royaume-Uni et l’Allemagne sont avec la Russie et la 
Chine membres de l’accord pour encadrer le programme nucléaire iranien 
conclu avec la République islamique en 2015. Les Etats-Unis s’en sont 
retirés unilatéralement trois ans plus tard durant le premier mandat de 
Donald Trump.

Le Kremlin a défendu mardi le « droit » de l’Iran à développer son 
énergie nucléaire civile.

« Les pays ont le droit à l’énergie nucléaire civile (…) et nous 
estimons bien évidemment qu’ils doivent garder ce droit », a déclaré le 
porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, interrogé, lors de son briefing 
quotidien, sur l’opposition exprimée par le président américain Donald 
Trump à tout « enrichissement d’uranium » en Iran.

Lundi, Abbas Araghchi et Rafael Grossi ont tous deux rencontré le 
président égyptien Abdel Fattah al-Sissi, qui, selon son porte-parole, 
a appelé à la « désescalade » pour éviter « une guerre régionale 
généralisée ».

« La région en a assez des crises et des défis sécuritaires », a aussi 
mis en avant le chef de la diplomatie égyptienne, alors que le 
président Donald Trump a à plusieurs reprises menacé l’Iran d’un 
recours à l’option militaire en cas d’échec des pourparlers sur ce 
dossier.

Source: Avec AFP