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Path: ...!eternal-september.org!reader02.eternal-september.org!.POSTED!not-for-mail From: =?UTF-8?Q?Cardinal_de_H=c3=a8re?= <cardR@gmail.com> Newsgroups: fr.soc.politique,fr.soc.religion Subject: =?UTF-8?Q?Re=3a_Charles_Gave_sur_la_d=c3=a9bilit=c3=a9_des_dirigean?= =?UTF-8?Q?ts_europ=c3=a9ens?= Date: Wed, 9 Mar 2022 03:05:27 +0100 Organization: Ordre hospitalier de l'Alephun Lines: 207 Message-ID: <t09217$cl8$1@dont-email.me> References: <svvc1c$irs$1@dont-email.me> <t067l5$tst$1@dont-email.me> <HTyzbKCW7lZlp67pcbhxpfESvvs@jntp> <t07j5d$n29$1@dont-email.me> <Dtl1e6c9Vv8mrw3G7XY_LJEBtvs@jntp> <t08aim$2n0$1@dont-email.me> <tt402Wne9I7wJ37M8N_4fUm2NpM@jntp> <t08hgj$slh$1@dont-email.me> <Zb09hubQkA0zECVBuRciYfTqdJM@jntp> <t08m0o$vga$1@dont-email.me> <3YENxrIlucnd48Z1tvlvpv9lMvs@jntp> Mime-Version: 1.0 Content-Type: text/plain; charset=windows-1252; format=flowed Content-Transfer-Encoding: 8bit Injection-Date: Wed, 9 Mar 2022 02:05:28 -0000 (UTC) Injection-Info: reader02.eternal-september.org; posting-host="8790ce04fc1f7056c2d43bed592c8fd6"; logging-data="12968"; mail-complaints-to="abuse@eternal-september.org"; posting-account="U2FsdGVkX19HDbQzMP78UEnMv866D00d" User-Agent: Mozilla/5.0 (Windows NT 6.1; Win64; x64; rv:78.0) Gecko/20100101 Thunderbird/78.6.1 Cancel-Lock: sha1:UNGhodDfh7yb9E6K5IeXAXKszM4= In-Reply-To: <3YENxrIlucnd48Z1tvlvpv9lMvs@jntp> Content-Language: fr Bytes: 13419 Le 09/03/2022 � 00:19, Richard Hachel a �crit�: > Le 08/03/2022 � 23:40, Cardinal de H�re a �crit : > >> Une contradiction logique c'est une impossibilit� formelle. > > C'est ce que je ne cesse pas de r�p�ter aux hommes, physiciens ou > th�ologiens. > > Les physiciens s'occupent de la terre, les th�ologiens s'occupent du ciel. > > Moi, j'essaye de tenir dans ma main le ciel et la terre. > Dans les deux cas, il y a toujours ce qu'on appelle la logique. > > Le probl�me, c'est que d'un c�t� comme de l'autre, tout le monde prend > cette logique � la rigolade. > C'est humain, je le sais. > Mais c'est quand m�me vachement triste de voir l'�tat d�bile des hommes > et leur incroyable nombril d�s que tu cherches � les �lever un peu. >> A ce compte toute abstraction serait mauaise et la science qui est >> fond�e sur l'abstraction devrait �tre rejet�e. Ce n'est pas raisonnable. > > Ben si, au contraire, ce serait tr�s raisonnable, et c'est d'ailleurs le > premier commandement de Dieu et la faute d'Adam. > Il n'y a que DEUX fautes dans toutes l'histoire de l'humanit�. > TOUT se r�sume � deux seules petites fautes. > > La faute d'Adam contre Dieu qui est une faute d'abstraction. La bible s'exprime par image, par comparaison, par m�sch�l. Il faut donc comprendre ce que signifient : - ha-adam et adam ; - l'arbre de la connaissance du bien et du mal qui pousse au milieu de ce jardin d'�den qu'est la terre pour l'homme � ses d�buts ; - le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal ; - manger le fruit de cet arbre ; - le serpent qui tente l'homme. Signification des �l�ment du m�sch�l : - Ha-adam en h�breu c'est l'homme et sans l'article, adam, c'est l'humanit�. - L'arbre de la connaissance du bien et du mal c'est un ensemble de programmations qui guident l'homme en lui enseignant ce qui est bon pour lui et ce qui est mauvais pour lui. - Le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal c'est la conception du monde qui d�rive de cet ensemble de programmations. - Manger le fruit de l'arbre de la connaissance du bien et du mal c'est assimiler dans son esprit la conception du monde qui d�coule de cet ensemble de programmations. - Le serpent de Gen�se 3 c'est le cerveau reptilien de l'homme o� sont inscrites les programmations animales de l'�tre humain. Le premier commandement que Dieu propose � adam (l'humanit�) c'est : tu n'assimileras pas dans ton esprit la conception du monde qui d�coule des programmations animales inscrites dans ton cerveau reptilien car cet ensemble de programmations te fera mourir, non pas de la mort physique et empirique mais de la mort spirituelle. Le commandement est toujours accompagn� d'une explication qui est connaissance de la finalit� de la cr�ation : la vie spirituelle, la vie en Dieu. Dieu explique donc � l'homme qu'il n'est pas comme les autres animaux enti�rement soumis � ses programmations animales. Il a la libert� de choisir entre le commandement animal qui est inscrit dans sa nature humaine et le commandement qui est propos� par Dieu qui est Esprit. Il faut bien comprendre qu'� ce stade le mal n'existe pas encore. Dieu a b�ni toute la cr�ation et l'a d�clar�e bonne, excellente. Y compris donc le serpent, l'arbre de la connaissance du bien et mal, son fruit et la capacit� qu'a l'homme de l'assimiler dans son esprit. Qu'est-ce que le mal, d'o� vient le mal ? Apr�s avoir instruit l'homme et lui avoir expliqu� la raison du commandement Dieu se retire et laisse l'homme choisir entre le commandement spirituel et la programmation animale. Le mal c'est le choix libre et volontaire fait par adam d'assimiler dans son esprit et de pratiquer la programmation animale contre le commandement spirituel. L'humanit� a cru qu'elle �tancherait la soif d'absolu qui la d�vore par ses propres forces, par les programmations animales et non par Dieu et ses commandements qui progressivement �l�vent adam et ha-adam jusqu'� Lui. > La faute de Ca�n contre Abel qui est un homicide. > Tout autre faute n'est qu'une copie des ces deux-l�. Pour comprendre le meurtre d'Abel par Ca�n il faut se demander se qui se passe quand l'homme (ha-adam) et l'humanit� (adam) a rejet� Dieu pour placer sa foi en la chair. L'homme a par cr�ation le d�sir de voir son Cr�ateur, d�sir qui se confond avec la certitude de son incompl�tude (l'homme n'est pas termin�, il est inachev� et il a le profond d�sir de devenir un dieu). Le d�sir de voir dieu a une structure triangulaire. Avant la chute les trois sommets du triangle sont : - le sujet c'est-�-dire la cr�ature humaine, - Dieu qui par nature poss�de la divinit� et propose � adam de la recevoir progressivement en assimilant son enseignement et en pratiquant ses commandements, - l'objet du d�sir du sujet qui est la divinit�. Quand ha-adam et adam chutent ils ont choisi de placer leur certitude dans la chair, la nature humaine et non en Dieu. En se d�tournant de Dieu tout homme (kol basar, litt�ralement toute chair) condamne � la frustration son d�sir de voir Dieu. Le d�sir subsiste mais il ne peut plus �tre assouvi. Comme ha-adam et adam ont plac� leur foi en l'homme c'est en l'homme qu'ils cherchent cet absolu qui se d�robe. Mais tout homme sait qu'il est priv� de l'Absolu puisqu'il ressent dans sa chair la frustration. C'est donc en l'homme mais hors de lui que tout homme cherche l'Absolu. Dit autrement le d�sir de voir Dieu est devenu envieux apr�s la chute ! Ce d�sir de voir Dieu ali�n� par le rejet de Dieu au point de devenir envieux a �t� appel� d�sir mim�tique ou d�sir envieux par Ren� Girard. La structure du d�sir mim�tique est toujours triangulaire. Les trois sommets du triangle sont : - le sujet c'est-�-dire la cr�ature humaine, - le mod�le c'est-�-dire l'�tre humain qui remplace Dieu pour l'homme, l'�tre humain qui est cens� poss�der en lui la divinit� qui se d�robe, - l'objet du d�sir reste toujours la divinit�. Le d�sir mim�tique a une structure synchronique triangulaire et une structure diachronique (dans le temps) spiral�e, en forme de spirale. Prenons un exemple pour mieux le comprendre. Adamp� est un footbaliste c�l�bre, un vrai dieu pour Adamqu. Adamqu se demande d'o� Adamp� tient sa divinit�. Il le voit qui roule en Lada-Champion et il se dit in petto : c'est la Lada-Champion, c'est elle la source de sa divinit�. Et Adamqu ach�te avec ses petites �conomies une Lada-Champion. Apr�s avoir parad� quelques heures ou quelques jours � son volant Adamqu se rend compte qu'il est toujours aussi frustr�. Et il se dit in petto : "Je me suis tromp�, ce Adamp� c'est un imb�cile pareil que moi. Comment ai-je pu croire que ce footballiste d�bile �tait d'essence divine !" Et Adamqu inspir� par ce premier �chec se mettra � chercher un autre mod�le, un autre dieu � jalouser. Mais instruit par son premier �chec il se mettra � le jalouser pour une chose plus difficile � obtenir, une chose qui ne peut pas se partager, l'amour d'une mouqu�re par exemple. Adamqu prendra pour mod�le Adamo dont la mouqu�re est l'affriolante Adama qui est tout simplement divine. Et Adamqu entrera en concurrence avec Adamo pour l'amour de Adama. C'est cela la spirale du d�sir mim�tique : le sujet reproduit le m�me pattern mais en le d�calant du fait des �checs pr�c�dents. On constate que cette spirale qui commen�ait de mani�re b�nigne tend tr�s vite � devenir maligne avec des haines et des affrontement chaque fois plus grands. Au fur et � mesure que le sujet �choue dans sa qu�te de l'Absolu au sein de l'humanit� ses rapports deviennent de plus en plus conflictuels. Tout devient pr�texte � rivalit� : une place de parking, un papier jet� par la fen�tre d'une voiture, un mauvais regard... Il arrive un moment o� le d�sir mim�tique devient collectif. Je ne connais qu'un seul film ayant r�ussi l'exploit de montrer une crise collective : Blow Up qui porte justement sur la mimesis (la fameuse partie de tennis sans balle ni raquette, l'imitation de la pauvret� pour pouvoir photographier les pauvres de l'int�rieur). Voici la sc�ne centrale qui montre la transformation du d�sir mim�tique individuel en d�sir collectif : https://www.youtube.com/watch?v=_zeza1xeWKM J'�tais presque un enfant quand j'ai �t� tra�n� au cin�ma par un ami de mon �ge, f�ru de films. Je n'ai bien s�r pas compris grand chose au film et mon ami non plus. Il avait besoin de moi pour avoir une confirmation du caract�re judicieux de son admiration pour les vedettes et metteurs en sc�ne. Je n'ai pas voulu le d�cevoir. Ce n'est que bien plus tard, apr�s avoir lu et relu Girard que j'ai enfin eu l'illumination et que j'ai compris cette sc�ne. On a la structure triangulaire partout dans cette sc�ne : les vedettes sur sc�ne en train de faire leur cin�ma sont les mod�les, les sujets sont dans la salle, tous �perdument amoureux des divins Yarbirds qui font les k�k�s sur sc�ne. L'un des guitaristes a un probl�me de son et il commence � entrer en rivalit� avec la grosse baffle derri�re lui. Il montre qu'il est lui-m�me frustr� ! Puis subitement sa rage se d�tourne contre la guitare qu'il se met � d�truire devant les spectateurs. Ce comportement fou conduit � la destruction sacrificielle et � l'apaisement du dieu. Et survient le moment important qui va faire entrer en �bullition cette masse en apparence dormante : le jet du manche de la guitare d�truite. C'est �a l'objet du d�sir : le dieu sur ========== REMAINDER OF ARTICLE TRUNCATED ==========