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<vvtc1q$17f2a$1@dont-email.me>

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From: P Cormoran <pc@ue.com>
Newsgroups: fr.soc.politique
Subject: Re: =?ISO-8859-15?Q?D=E9nazification?=
Date: Mon, 12 May 2025 19:44:26 +0200
Organization: A noiseless patient Spider
Lines: 104
Message-ID: <vvtc1q$17f2a$1@dont-email.me>
References: <vvsls4$12jvh$1@dont-email.me> <11174hgkugd1v.dlg@le.bref> <vvt68f$166t9$1@dont-email.me> <1gp5u9y3fopmf$.dlg@le.bref> <vvt6pg$16afh$1@dont-email.me> <rivr44k4kzve$.dlg@le.bref> <vvt77j$16dkr$1@dont-email.me> <1okzdr7bzyzt5$.dlg@le.bref> <vvt8nk$16ng9$1@dont-email.me> <mnf7l245sxed.dlg@le.bref> <vvta2c$171ar$1@dont-email.me> <vqgjingdlhg.dlg@le.bref>
MIME-Version: 1.0
Content-Type: text/plain; charset="utf-8"; format=flowed
Content-Transfer-Encoding: 8bit
Injection-Date: Mon, 12 May 2025 19:44:27 +0200 (CEST)
Injection-Info: dont-email.me; posting-host="cfee496ee84c9e97040ccdd9c0d3ea65";
	logging-data="1293386"; mail-complaints-to="abuse@eternal-september.org";	posting-account="U2FsdGVkX18K1mcLpE3/6WmBreevKTcYPcshO0n80Mo="
Cancel-Lock: sha1:7QyscZkBiJzeTSvynXFiynOv4a8=
X-Newsreader: MesNews/1.08.06.00

Lebref a couché sur son écran :
> P Cormoran :
>
>> Lebref :
>>> P Cormoran :
>>>> Lebref :
>>>>> P Cormoran :
>>>>>> Lebref :
>>>>>>> P Cormoran :
>>>>>>>> Lebref :
>>>>>>>> 
>>>>>>>>> Je ne voudrais pas remuer le couteau dans la plaie, mais comment
>>>>>>>>> Macron, notre raïs à nous, cet immense chef de guerre, ce génial
>>>>>>>>> stratège, ce tacticien hors pair, s'est-il débrouillé pour que la
>>>>>>>>> France se fasse virer d'Afrique, hein, comment ?
>>>>>>>> 
>>>>>>>> Elle ne s’est pas "fait virer", elle a été délibérément remplacée
>>>>>>>> par des juntes militaires qui préfèrent des mercenaires russes à un
>>>>>>>> partenariat avec la France — au détriment de leurs propres
>>>>>>>> populations. Quant à Macron, on peut critiquer sa stratégie, mais ce
>>>>>>>> n’est pas lui qui a organisé des coups d’État successifs au Mali, au
>>>>>>>> Burkina ou au Niger. Vous confondez perte d’influence et volonté de
>>>>>>>> rester coûte que coûte là où des régimes autoritaires ne veulent
>>>>>>>> plus d’État de droit.
>>>>>>> 
>>>>>>> Oubliez la langue de bois, la France s'est fait virer et c'est sous
>>>>>>> la présidence Macron que ce regrettable évènement s'est produit.
>>>>>> 
>>>>>> Si vous voulez vraiment parler sans langue de bois, alors dites les
>>>>>> choses franchement : ce sont des régimes militaires, souvent issus de
>>>>>> putschs, qui ont décidé de rompre avec la France pour faire allégeance
>>>>>> à Moscou. Oui, ça s’est passé sous Macron, mais ce n’est pas lui qui a
>>>>>> organisé les putschs, signé avec Wagner ou coupé Internet dans les
>>>>>> capitales. Si vous appelez ça "se faire virer", alors il faut aussi
>>>>>> admettre que ce sont des dictatures qui font le ménage.
>>>>> 
>>>>> Je ne dis pas le contraire, mais ça n'a jamais arrêté la France jusqu'à
>>>>> présent, qui ne reconnaît que les Etats, pas les régimes.
>>>> 
>>>> Justement. Si la France a longtemps travaillé avec des régimes
>>>> autoritaires, c’est parce qu’ils garantissaient un minimum de stabilité
>>>> régionale et de coopération. Ce qui a changé, ce n’est pas la nature des
>>>> régimes, c’est qu’ils ont basculé vers une hostilité ouverte, encouragée
>>>> par Moscou. On ne reste pas là où on est à la fois utilisé comme bouc
>>>> émissaire et empêché d’agir. Ce n’est pas une question de principe,
>>>> c’est une question de rapport de force et d’efficacité.
>>> 
>>> Je sais bien que la main de Moscou est derrière ces changements de régime,
>>> même si habituellement c'est plutôt l'Occident qui réussit ce type
>>> d'opération.
>>> 
>>> Il s'agit d'une guerre souterraine où la France est en train de se faire
>>> tailler en pièces pendant que Macron fanfaronne à la télévision au sujet
>>> d'un envoi toujours reporté de troupes françaises en Ukraine (hormis
>>> celles qui y sont déjà incognito).
>> 
>> Vous avez raison sur un point : c’est bien une guerre d’influence, et la
>> France en subit le contre-coup. Mais réduire la situation à "Macron
>> fanfaronne pendant que la France se fait tailler en pièces" est
>> caricatural. 
>
> Vous savez bien que je fais rarement dans la nuance et que je préfère
> charger à la hussarde, sabre au clair.
>
>> Dans plusieurs pays du Sahel, les régimes putschistes ont pris le parti
>> de rompre avec l’ordre régional et international, en partie sous
>> l’influence d’une stratégie russe assumée : prendre la place des
>> Occidentaux là où les États sont affaiblis. Mais croire que la France
>> "perd" parce qu’elle ne s’accroche pas militairement à des régimes
>> devenus ouvertement hostiles, c’est confondre prudence et capitulation.
>
> La France ne peut pas s'accrocher quand elle est virée, je reproche au
> gouvernement et au président d'avoir perdu la confrontation et laissé la
> place aux Russes. 
>
> Je ne prétends pas que j'aurais fait mieux, mais je ne dirige pas le pays,
> mes éventuelles insuffisances n'ont donc aucune conséquence.

Je comprends la critique, mais il faut être lucide sur la nature de 
cette "confrontation" : ce n’est pas un match à égalité, c’est une 
guerre d’influence menée par Moscou avec des moyens brutaux — 
désinformation, instrumentalisation des ressentiments coloniaux, appui 
militaire à des putschs. Face à cela, la France pouvait soit s’enliser 
dans une posture néocoloniale intenable, soit se retirer sans 
cautionner ces dérives. Ce n’est pas glorieux, mais ce n’est pas non 
plus une défaite militaire : c’est un choix de ne pas s’imposer là où 
on est devenu indésirable.



>> Quant à l’Ukraine, les troupes françaises ne sont pas engagées dans les
>> combats — et toute aide annoncée est coordonnée avec nos alliés.
>
> Des soldats français sont en Ukraine, forces spéciales et service action de
> la DGSE, vous le savez, moi aussi, et les Russes également ; mais c'est un
> grand classique de ce genre de situation.

Vous parlez de ce que "tout le monde sait", mais sans preuve 
vérifiable. Il est possible que des forces spéciales soient présentes à 
des fins de conseil, de coordination ou de renseignement, comme c’est 
souvent le cas dans les zones de guerre. Mais ce n’est pas comparable à 
un engagement militaire massif ou officiel. Entre quelques opérateurs 
discrets et une intervention directe, il y a un gouffre. N’exagérons 
pas les faits pour faire dire à la France ce qu’elle ne dit pas.