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X-Received: by 2002:a05:6214:701:b0:63c:f0dc:e896 with SMTP id c1-20020a056214070100b0063cf0dce896mr14572qvz.1.1691251556286; Sat, 05 Aug 2023 09:05:56 -0700 (PDT) X-Received: by 2002:a05:6871:6d9a:b0:1bf:5bb0:c5c3 with SMTP id zl26-20020a0568716d9a00b001bf5bb0c5c3mr4930818oab.8.1691251555822; Sat, 05 Aug 2023 09:05:55 -0700 (PDT) Path: ...!news-out.google.com!nntp.google.com!postnews.google.com!google-groups.googlegroups.com!not-for-mail Newsgroups: fr.sci.physique Date: Sat, 5 Aug 2023 09:05:55 -0700 (PDT) Injection-Info: google-groups.googlegroups.com; posting-host=37.174.13.88; posting-account=1qbAGAkAAADcUtlizzXUEb5jUjfAdE2y NNTP-Posting-Host: 37.174.13.88 User-Agent: G2/1.0 MIME-Version: 1.0 Message-ID: <58142879-1c48-4d98-af70-e6b39e963005n@googlegroups.com> Subject: =?UTF-8?Q?Bernard_d=27Espagnat_n=27a_pas_compris_que_le_refus_des_?= =?UTF-8?Q?vitesses_absolues_par_la_relativit=C3=A9_est_un_refus_d=27admettre?= =?UTF-8?Q?_le_r=C3=A9el_et_ses_lois_scientifiques_inh=C3=A9rentes?= From: Yanick Toutain <yanicktoutain@gmail.com> Injection-Date: Sat, 05 Aug 2023 16:05:56 +0000 Content-Type: text/plain; charset="UTF-8" Content-Transfer-Encoding: quoted-printable Bytes: 9566 Lines: 119 Bernard d'Espagnat n'a pas compris que le refus des vitesses absolues par l= a relativit=C3=A9 est un refus d'admettre le r=C3=A9el et ses lois scientif= iques inh=C3=A9rentes Espagnat interview=C3=A9 =C3=A9voque une relativit=C3=A9 "d=C3=A9crivant co= rrectement des =C3=A9v=C3=A9nements qui sont r=C3=A9els" Si la relativit=C3=A9 avait eu un jour cette pr=C3=A9tention, elle serait d= isqualifi=C3=A9e d=C3=A8s la premi=C3=A8re phrase. Comme l'a rappel=C3=A9 Isaac Newton =C3=A0 l'=C3=A2ge de 23 ans, prendre en= consid=C3=A9ration le r=C3=A9el comme existant implique que les corps se d= =C3=A9placent d'un lieu absolu en un temps absolu, avec une vitesse absolue= .. Nier cela c'est NIER LE REEL et donc renoncer =C3=A0 "d=C3=A9crire correcte= ment des =C3=A9v=C3=A8nements qui sont r=C3=A9els" Si un "R=C3=A9sultat(...) sugg=C3=A8re tr=C3=A8s fortement qu=E2=80=99il es= t faux de consid=C3=A9rer la th=C3=A9orie de la relativit=C3=A9 comme d=C3= =A9crivant correctement des =C3=A9v=C3=A9nements qui sont r=C3=A9els" comme= le dit Espagnat c'est qu'il a admis un jour que la relativit=C3=A9 aurait = pu avoir cette PR=C3=89TENTION, ce qui est absurde pour une pseudo science = refusant les VITESSES ABSOLUES Si l'on prend la fin de la phrase d'Espagnat "R=C3=A9sultat qui (..) sugg=C3=A8re tr=C3=A8s fortement qu=E2=80=99il est = faux de consid=C3=A9rer la th=C3=A9orie de la relativit=C3=A9 comme d=C3=A9= crivant correctement des =C3=A9v=C3=A9nements qui (....) qui se produisent= tels que nous les voyons mais ind=C3=A9pendamment de la connaissance que n= ous en prenons. On constate que Espagnat =C3=A9voque une "relativit=C3=A9" qui serait une v= ari=C3=A9t=C3=A9 de mat=C3=A9rialisme. Ce qui est totalement faux. Henri Po= incar=C3=A9 comme Albert Einstein sont des adversaires acharn=C3=A9s de tou= t le mat=C3=A9rialisme, des adversaires de Isaac Newton. Le mat=C3=A9rialisme - qui admet les vitesses absolues - implique donc que = les scientifiques prennent en conscience les localisations, les d=C3=A9plac= ements, les vitesses - toutes objectives des corps. VOICI LA CITATION ENTI=C3=88RE=20 CITATION Espagnat: "R=C3=A9sultat qui, on le voit, ind=C3=A9pendamment cett= e fois de la physique quantique, sugg=C3=A8re tr=C3=A8s fortement qu=E2=80= =99il est faux de consid=C3=A9rer la th=C3=A9orie de la relativit=C3=A9 com= me d=C3=A9crivant correctement des =C3=A9v=C3=A9nements qui sont r=C3=A9els= , c=E2=80=99est =C3=A0 dire qui se produisent tels que nous les voyons mais= ind=C3=A9pendamment de la connaissance que nous en prenons. ET LE PASSAGE INTEGRAL DE L'INTERVIEW https://www.mondedesgrandesecoles.fr/bernard-despagnat-de-la-physique-a-la-= metaphysique/ Ainsi, si toutes ces avanc=C3=A9es ont lev=C3=A9 une partie du voile, elles= ont, semble-t-il, surtout r=C3=A9v=C3=A9l=C3=A9 l=E2=80=99immensit=C3=A9 d= e la partie qui nous reste cach=C3=A9e. Le r=C3=A9el est-il connaissable, m= =C3=AAme seulement conceptualisable? Si le tableau fid=C3=A8le de ce qui ex= iste n=E2=80=99est imaginable que sous forme d=E2=80=99=C3=A9quations math= =C3=A9matiques, la v=C3=A9rit=C3=A9 restera-t-elle donc inaccessible au com= mun, aux non-scientifiques ? Juste une r=C3=A9serve concernant les mots =C2=AB qui nous reste =C2=BB, qu= i sugg=C3=A8rent, =C3=A0 tort selon moi, que conna=C3=AEtre le r=C3=A9el en= soi ne serait qu=E2=80=99une question de temps. =C3=80 mon sens, la physiq= ue actuelle soul=C3=A8ve la question radicale que vous avez pos=C3=A9e : = =C2=AB le r=C3=A9el est-il connaissable ? =C2=BB. Car plus j=E2=80=99ai =C3=A9tudi=C3=A9 la physique quantique plus je me sui= s aper=C3=A7u que des difficult=C3=A9s du type de celle que nous =C3=A9voqu= ions y surgissent =C3=A0 chaque =C3=A9tape. Un exemple (et non des moindres= ). Lorsque je travaillais au CERN, dans les ann=C3=A9es soixante, j=E2=80= =99avais parmi mes coll=C3=A8gues un tr=C3=A8s sympathique physicien irland= ais nomm=C3=A9 John Bell int=C3=A9ress=C3=A9 comme moi par les probl=C3=A8m= es fondamentaux et qui, =C3=A0 sa propre surprise, d=C3=A9montra :- d=E2=80= =99une part que, sous l=E2=80=99hypoth=C3=A8se que la th=C3=A9orie einstein= ienne de la relativit=C3=A9 d=C3=A9crit, correctement, des =C3=A9v=C3=A9nem= ents qui sont r=C3=A9els les r=C3=A9sultats de certaines exp=C3=A9riences d= e corr=C3=A9lation =C3=A0 distance satisfont n=C3=A9cessairement =C3=A0 cer= taines in=C3=A9galit=C3=A9s ; =E2=80=93 et d=E2=80=99autre part que, sous l= =E2=80=99hypoth=C3=A8se que la physique quantique fournit toujours des pr= =C3=A9dictions correctes ces m=C3=AAmes in=C3=A9galit=C3=A9s doivent =C3=AA= tre viol=C3=A9es ! L=E2=80=99une au moins de ces deux hypoth=C3=A8ses =C3= =A9tait donc n=C3=A9cessairement erron=C3=A9e. Des exp=C3=A9riences =E2=80= =93 d=C3=A9licates =E2=80=93 furent donc entreprises de par le monde pour s= avoir si les in=C3=A9galit=C3=A9s en question =C3=A9taient ou non viol=C3= =A9es ; avec le r=C3=A9sultat qu=E2=80=99elles le sont (obtenu pour la prem= i=C3=A8re fois sous une forme incontestable =C3=A0 l=E2=80=99Institut d=E2= =80=99Optique d=E2=80=99Orsay par l=E2=80=99=C3=A9quipe d=E2=80=99Alain Asp= ect). R=C3=A9sultat qui, on le voit, ind=C3=A9pendamment cette fois de la p= hysique quantique, sugg=C3=A8re tr=C3=A8s fortement qu=E2=80=99il est faux = de consid=C3=A9rer la th=C3=A9orie de la relativit=C3=A9 comme d=C3=A9criva= nt correctement des =C3=A9v=C3=A9nements qui sont r=C3=A9els, c=E2=80=99est= =C3=A0 dire qui se produisent tels que nous les voyons mais ind=C3=A9penda= mment de la connaissance que nous en prenons. Faut-il en conclure que cette th=C3=A9orie doit =C3=AAtre abandonn=C3=A9e = ? La question est aujourd=E2=80=99hui prise au s=C3=A9rieux. Il se peut, ap= r=C3=A8s tout, que la relativit=C3=A9 ne soit pas =C2=AB le mot de la fin = =C2=BB. Mais elle est =C3=A0 ce point utile pour expliquer tantde ph=C3=A9n= om=C3=A8nes diff=C3=A9rents qu=E2=80=99on ne voit pas comment on pourrait s= =E2=80=99en passer. Heureusement, il existe une =C2=AB porte de sortie =C2= =BB. En fin de compte, en effet, ce qu=E2=80=99il y a de s=C3=BBr concernan= t ces ph=C3=A9nom=C3=A8nes l=C3=A0 =E2=80=93 comme tous les ph=C3=A9nom=C3= =A8nes en g=C3=A9n=C3=A9ral =E2=80=93 ce n=E2=80=99est pas qu=E2=80=99ils e= xistent =C2=AB en soi =C2=BB, c=E2=80=99est qu=E2=80=99ils sont per=C3=A7us= par nous tous. Or il a =C3=A9t=C3=A9 d=C3=A9montr=C3=A9 que, nonobstant la= violation dont il s=E2=80=99agit, le formalisme quantique ne permet pas de= transmettre plus vite que la lumi=C3=A8re des informations =E2=80=93 par e= xemple sur ce qu=E2=80=99on per=C3=A7oit- ce qui, apr=C3=A8s tout, est l=E2= =80=99id=C3=A9e centrale de la relativit=C3=A9. Il semble donc qu=E2=80=99u= ne mani=C3=A8re de =C2=AB sauver =C2=BB l=E2=80=99essentiel de celle-ci, so= it, simplement, de la centrer sur cette notion d=E2=80=99information, autre= ment dit d=E2=80=99abandonner le r=C3=A9alisme. De consid=C3=A9rer, dans le= sillage de penseurs tels que Kant ou Henri Poincar=C3=A9, que les ph=C3=A9= nom=C3=A8nes ne sont que des repr=C3=A9sentations =E2=80=93 intersubjective= s certes, c=E2=80=99est =C3=A0 dire les m=C3=AAmes pour nous tous, mais inf= id=C3=A8les au point de ne pas permettre une remont=C3=A9e =C3=A0 l=E2=80= =99original =E2=80=93 d=E2=80=99une r=C3=A9alit=C3=A9 ultime qui ne nous es= t pas accessible. Qui, peut-=C3=AAtre, comme vous le dites, n=E2=80=99est m= =C3=AAme pas conceptualisable. Personnellement, c=E2=80=99est dans cette di= rection que, sur le plan philosophique, ma r=C3=A9flexion s=E2=80=99est, de= puis longtemps, engag=C3=A9e. Et rassurez-vous : cette conception ne suppos= e aucunement quelque sup=C3=A9riorit=C3=A9, par rapport au vulgum pecus, d= =E2=80=99une caste de physiciens th=C3=A9oriciens qui jouiraient seuls de l= a connaissance du r=C3=A9el ultime. Car dans la conception en question les = =C3=A9quations ne donnent acc=C3=A8s qu=E2=80=99aux ph=C3=A9nom=C3=A8nes. E= lles permettent de pr=C3=A9voir ce qui sera per=C3=A7u par nous, elles ne d= =C3=A9crivent pas la r=C3=A9alit=C3=A9 ultime sous-jacente, qui, =C3=A0 nou= s tous, reste cach=C3=A9e ou, tout au moins, extr=C3=AAmement voil=C3=A9e.