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Path: ...!3.eu.feeder.erje.net!feeder.erje.net!fdn.fr!feeder1-2.proxad.net!proxad.net!feeder1-1.proxad.net!cleanfeed2-b.proxad.net!nnrp1-2.free.fr!not-for-mail Subject: Re: De la controverse entre Newton et Berkeley Newsgroups: fr.sci.maths References: <T7ypJbtrUlDxlMoSWMR-clwH4LU@jntp> <S2dECRKmvVnBaHhm1GPT-iJaeH8@jntp> <sh4nnu$1okv$1@cabale.usenet-fr.net> <1N0n4VeGpN_ofw7FP7ngBBb07d0@jntp> <sh5940$1ue5$1@cabale.usenet-fr.net> From: Python <python@python.invalid> Date: Mon, 6 Sep 2021 17:03:22 +0200 User-Agent: Mozilla/5.0 (Macintosh; Intel Mac OS X 10.13; rv:78.0) Gecko/20100101 Thunderbird/78.13.0 MIME-Version: 1.0 In-Reply-To: <sh5940$1ue5$1@cabale.usenet-fr.net> Content-Type: text/plain; charset=utf-8; format=flowed Content-Language: fr Content-Transfer-Encoding: 8bit Lines: 75 Message-ID: <61362da7$0$12678$426a74cc@news.free.fr> Organization: Guest of ProXad - France NNTP-Posting-Date: 06 Sep 2021 17:03:03 CEST NNTP-Posting-Host: 176.150.91.24 X-Trace: 1630940583 news-2.free.fr 12678 176.150.91.24:59792 X-Complaints-To: abuse@proxad.net Bytes: 4940 Olivier Miakinen wrote: > Le 06/09/2021 à 14:53, Richard Hachel a écrit : >> >>> 2) Berkeley ne nie pas que les résultats soient justes, mais il critique >>> le manque de rigueur (sans pour autant donner lui-même d'explication >>> rigoureuse). >> >> Non. Il dit que le résultat n'est pas juste. Et il a raison. Newton se >> fourvoie > > <https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01179928/document> > § > Loin de rejeter les résultats trouvés par cette méthode, c’est le > fondement qu’il considère comme faux, c’est ce qu’il annonce au > début de l’Analyste > § > > <https://www.persee.fr/doc/rhs_0151-4105_1986_num_39_3_4477#rhs_0151-4105_1986_num_39_3_T1_0243_0000> > § > La critique de George Berkeley > > [...] Ce ne sont donc plus les résultats que Berkeley va mettre en > cause, en utilisant comme Rolle d'autres méthodes considérées comme plus > sûres, mais bien plutôt la démarche par laquelle les mathématiciens et > les mécaniciens y sont parvenus : > > « Je ne discute en rien vos conclusions, mais seulement votre logique et > votre méthode. Comment démontrez-vous ? de quels objets vous > occupez-vous et les concevez-vous clairement ? avec quels principes > progressez-vous ? quelle en est la validité ? et comment les mettez-vous > en œuvre ? Il faut bien rappeler que je ne m'occupe pas de la vérité de > vos théorèmes, mais seulement de la manière d'y parvenir ; est-elle > légitime ou illégitime, claire ou obscure, scientifique ou tâtonnante ? > Pour prévenir toute possibilité de méprise sur mes intentions, je me > permets de le répéter et d'y insister, je considère l'analyste géomètre > en tant que logicien, c'est-à-dire dans la mesure où il raisonne et > argumente, et ses conclusions mathématiques, non pas en elles-mêmes, > mais en rapport avec leurs prémisses, non pas comme vraies ou fausses, > utiles ou de peu d'importance, mais comme dérivées de tels principes et > par telles inferences » > § > > (merci à Python pour ces deux références) De rien. Et l'on peut ajouter que si les critiques sur l'usage d'infinitésimaux par Newton - et aussi par Leibniz - sont pertinentes dans le contexte de l'époque, les techniques utilisées par l'un comme l'autre on trouvé depuis des justifications rigoureuses (i.e. la demande de fondations rigoureuses par Berkeley a depuis été satisfaite et ces fondations justifient a posteriori l'usage d'infinitésimaux par Newton et Leibniz. D'une part par l'arithmétisation de l'analyse au XIXème siècle (Weierstrass, Cauchy, etc.) qui en définissant rigoureusement la notion de limite en évite totalement l'usage, d'autre part par le développement de l'analyse non-standard (Robinson) qui justifie rigoureusement (et définit proprement) leur usage. Un peu comme pour les nombre complexes d'abord utilisés sauvagement sans définition qui ensuite ont trouvé une définition algébrique sérieuse, Z[X]/(X^2+1), dans un contexte plus large (Galois). Évidemment n'importe quelle ouvrage sérieux d'histoire des mathématiques évoque ces questions, inutile de s'attendre à ce qu'un égomaniaque comme Lengrand/Hachel s'y penche une seconde sérieusement. Sa démarche consiste toujours à lire un truc en diagonale, comprendre le contexte de travers, sortir de son trou du c*l des contresens délirants et paranoïaques, résultats de la combinaison de prétention et de médiocrité qui le caractérise. C'est pareil avec la Relativité, Hachel/Lengrand décroche dès le paragraphe du papier d'Einstein qui concerne la synchronisation d'horloges co-mobiles, auquel il ne comprend *rien*, mais vraiment *strictement rien* et il part complètement en vrille à partir de là.