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La vidéo ici:

https://www.youtube.com/watch?v=WwJDTUbDjVo


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Entretien avec Louis Delannoy, chercheur au laboratoire STEEP de 
l'INRIA, co-auteur de deux articles récemment publiés dans des revues 
scientifiques sur le déclin du taux de retour énergétique (TRE) du 
pétrole et du gaz. Les articles :

https://www.sciencedirect.com/science...

https://www.mdpi.com/1996-1073/14/16/...

Un mot de l'auteur :

"Depuis la résurgence du débat sur le pic pétrolier et gazier, un 
argument revient constamment sur le devant de la scène : le déclin du 
TRE (EROI en anglais). Cette baisse, liée à la préférence qu’à l’être 
humain d’exploiter en premier les gisements les plus faciles à produire, 
entrevoit une augmentation de l’énergie nécessaire à la production des 
combustibles fossiles. Une consommation d’énergie pour produire de 
l’énergie constitue un risque pour l’environnement et le climat dès lors 
que ceux-ci sont impactés par toute production énergétique. C’est aussi 
un risque pour les sociétés elles-mêmes car un TRE minimal est une 
condition nécessaire au développement, et passé un palier, notre 
bien-être serait affecté.

Pour le pétrole et le gaz, l’évolution des TRE sur le long-terme restait 
peu discutée alors même qu’ils forment encore plus de la moitié de la 
production énergétique primaire mondiale. Nos deux articles tentent de 
combler ce manque, en se basant sur une méthodologie nouvelle et sur des 
projections de productions venant d’une compagnie d’intelligence 
pétrolière et gazière.

Nous estimons que l'énergie nécessaire à la production de tous les 
liquides pétroliers (sans inclure le transport, le raffinage et la 
distribution) représente aujourd'hui l’équivalent de 16 % de cette même 
production. Plus important encore, cette consommation croît à un rythme 
exponentiel : d'ici 2050, une proportion équivalente à la moitié de la 
production énergétique brute sera nécessaire. Pour les gaz, nous 
estimons que l'énergie nécessaire à la production est équivalente à 7 % 
de l'énergie brute produite actuellement, et 24% pour 2050.

En guise de comparaison, nous estimons l’énergie actuellement nécessaire 
à la production- et production seulement - d’hydrocarbures (liquides 
pétroliers et gaz), à la consommation d’énergie primaire de la France, 
le Royaume-Uni, l’Allemagne et l’Italie, additionnées.

D'une part, il semble que nous ayons clairement trop de stocks de 
combustibles fossiles pour respecter des objectifs climatiques 
ambitieux. D'autre part, le flux de liquides pétroliers et gazier (qui 
pourrait être nécessaire pour la transition tout en maintenant une 
économie en croissance) peut être contraignant, notamment du point de 
vue de l'énergie nette.

Nous remettons donc en question la faisabilité d'une transition 
énergétique mondiale rapide et suggérons un retour urgent du débat sur 
le pic pétrolier, mais à travers le prisme de l’énergie nette et en 
évitant de se focaliser sur le "pic d'offre" par rapport au "pic de 
demande".