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Le vent commencerait-il à tourner pour les éoliennes?
Selon un sondage Odoxa-Backbone Consulting, réalisé pour Le Figaro et 
publié fin septembre, l’opinion positive des Français à leur égard 
aurait fondu de 17 points en deux ans. À l’opposé, le nucléaire a gagné 
17 points d’opinions favorables. Malgré cette chute, les éoliennes 
conservent une longueur d’avance: 63% des Français continuent d’en avoir 
une opinion favorable, contre une courte majorité (51%) concernant le 
nucléaire. Un comble dans un pays dont les trois quarts de l’électricité 
dépendent de l’atome.
Depuis plusieurs mois, de plus en plus de voix s’élèvent pour dénoncer 
le développement à marche forcée de ces aéromoteurs. De la baie de 
Saint-Brieuc, où 62 éoliennes de 207 mètres doivent être installées à 
l’emblématique montagne Sainte-Victoire, dans le Haut-Var, où des 
éoliennes ont poussé jusque dans la réserve naturelle, en passant par 
les élevages bovins décimés de Nozay (Loire-Atlantique), la colère 
gronde dans les campagnes et les recours se multiplient contre les 
projets éoliens.

"Il semblerait que l’éolien soit une énergie qui n’aille pas dans le bon 
sens de l’écologie," réagit auprès de Sputnik François Rollet, 
porte-parole de l’association Action écologie, qui entend "prendre le 
contrepied de la doxa générale".
"J’ai été personnellement surpris par le nombre d’associations et de 
personnes mobilisées contre les projets éoliens," relate ce jeune 
entrepreneur agricole qui depuis un an, s’est engagé dans le combat 
contre l’installation tous azimuts de ces structures qui "saignent à 
blanc les paysages français". Toutefois, ces associations restent "très 
locales", engagées contre des projets éoliens dans des zones très 
précises et "n’ont donc pas d’écho à l’échelle nationale", concède-t-il.
Popularité des éoliennes: -17%, mais encore à 63% d’opinions favorables
Impact sur la faune, multiples nuisances pour les riverains, coûteuses 
pour la collectivité, menaces sur la pêche et le tourisme: "l’éolien 
présente plus d’inconvénients que d’avantages", concluait un rapport 
d’Action écologie publiée en avril, pointant du doigt les différents 
effets pervers des aéromoteurs.


"Quand Barbara Pompili nous dit que les éoliennes, c’est génial, on ne 
sait pas vraiment pourquoi. Il n’y a pas de chiffres, ce n’est pas 
documenté", estime François Rollet, fustigeant les "non-dits "autour de 
l’éolien. "Sur tout son cycle de vie, les émissions de CO2 de l'énergie 
éolienne sont extrêmement faibles, inférieures à 20 g CO2/kWh, à 
comparer avec les émissions du mix électrique français qui varient de 40 
à 90 g CO2/kWh", affirme pourtant la ministre de la Transition écologique.
Une affirmation qui fait peu de cas du recyclage problématique des 
éoliennes, de la pollution visuelle et sonore qu’elles entraînent et de 
la nécessité de recourir aux énergies fossiles en complément de la force 
du vent, selon Stéphane Bern. Le journaliste et écrivain avait pourfendu 
l’éolien, une "négation de l’écologie", dans une tribune remarquée 
publiée fin mai. Trois jours plus tôt, face aux critiques, Barbara 
Pompili avait réaffirmé la "nécessité absolue" de développer les 
éoliennes. Son cap: faire passer leur nombre de 8.000 à 20.000 d’ici 2028.

"Il peut y avoir une dichotomie entre ceux qui ne voient pas les 
éoliennes en face de chez eux et ceux qui les subissent au quotidien", 
soupire François Rollet, qui plaide pour "une écologie qui est plus 
ancrée dans les réalités."
Permaculture, protection des littoraux, fin de l’artificialisation des 
sols, autant "de mesures beaucoup plus concrètes et moins tape-à-l’œil", 
selon lui. Les éoliennes "cristallisent le débat entre une écologie 
déracinée, hors sol, qui par exemple va nous dire d’en finir avec les 
voitures et une écologie qui est plus ancrée dans les réalités", 
soutient le porte-parole d’Action écologie.
Éolien, étendard d’une "écologie hors sol"?
Face à la grogne et alors que l’échéance des Présidentielles se 
rapproche, à Paris on cherche à donner des gages. Le 5 octobre, la 
ministre de la Transition écologique a ainsi présenté des mesures visant 
à permettre "un développement responsable de l’éolien". Mais peut-on 
parler de réelles mesures? Face au cycle de vie de l’éolienne, 
écologiquement peu vertueux, la ministre appelle à renforcer le 
recyclage des pales et des pylônes des éoliennes. C’est oublier que ces 
éléments en matériaux composites ne sont que la face émergée de 
l’iceberg. En effet, pour couler le socle enterré d’une éolienne 
terrestre (bien plus petites que leurs cousines maritimes) il faut 60 
camions-toupies de 25 tonnes de béton. Renforcé par un treillis de 40 
tonnes d’acier, il est inenvisageable de pouvoir les retirer un jour.


Autre mesure annoncée: l’obligation pour les promoteurs de "consulter" 
le maire. Les mots ont leur sens, car l’élu n’aura toujours pas le droit 
de s’opposer au projet. Pour convaincre les communes, Barbara Pompili 
agite une carotte: la création d’un fonds de sauvegarde du patrimoine 
naturel et culturel. Abondé à hauteur de 1% des recettes liées à la 
vente d’électricité de la filière éolienne, celui-ci pourrait être de 40 
millions d’euros par an, insiste-t-on au ministère.
Des clopinettes au regard de ce que coûte aux Français le développement 
de l’éolien. Rien que pour l’adaptation du réseau électrique national à 
l’arrivée de ces nouveaux moyens de production intermittents, RTE et 
Enedis ont annoncé fin 2020 l’investissement de pas moins de 100 
milliards d’euros sur quinze ans. Cette somme sera répercutée sur la 
facture d’électricité des Français, déjà alourdie par la hausse de 650% 
en vingt ans de la Contribution au service public de l’électricité 
(CSPE), destinée au financement de la transition énergétique.
La Chancelière fédérale allemande Angela Merkel durant l’inauguration du 
parc éolien en mer «Arkona», le 16 avril 2019 - Sputnik France, 1920, 
27.12.2020
Hausse de la facture d’électricité: le poids des énergies renouvelables
27 Décembre 2020, 12:30
S’ajoute à cela le rachat par EDF de la production électrique des 
éoliennes privées à des tarifs gonflés. Cette obligation contribue 
depuis près de vingt ans à plomber les comptes de la compagnie publique. 
Un "désastre financier", déplore François Rollet "Cela représente près 
de la moitié du budget du ministère de l’Agriculture", enchérit-il.
Transition énergétique, un "désastre financier"?
Néanmoins, les partisans de l’éolien ne désarment pas. Leur principal 
argument face à ces critiques venues "du lobby nucléaire et de l’extrême 
droite": la part du nucléaire allant diminuer, il n’y a aucune 
alternative au développement de l’éolien afin de compenser cette 
réduction. Barbara Pompili elle-même a en effet acté la baisse à 50%du 
nucléaire dans le mix énergétique tricolore. Pour répondre à cet 
objectif, 14 réacteurs nucléaires sur les 56 restant après la fermeture 
de ceux de Fessenheim doivent être mis à l’arrêt d’ici 2035.
Un cap totalement incompréhensible pour François Rollet à l’heure du 
tout électrique. En effet, selon les chiffres de RTE, une éolienne 
produit de l’électricité en moyenne 25% du temps, obligeant à recourir à 
d’autres sources d’énergie pour produire de l’électricité le reste du 
temps, notamment le gaz, voire le charbon, comme en Allemagne.
Reste à savoir si les Français appréhendent pleinement les enjeux de ce 
tournant dans l’approvisionnement énergétique de leur pays. Pour 
conclure sur une autre enquête d’opinion, selon une étude BVA menée en 
avril 2019, non seulement les Français sous-estiment la part du 
nucléaire dans l’approvisionnement énergétique du pays, mais près de 
deux tiers d’entre eux (69%) estimaient que la production d’électricité 
nucléaire contribue au dérèglement climatique. Pour faire simple, deux 
Français sur trois prennent les panaches de vapeur d’eau qui s’échappent 
des tours de réfrigération des centrales nucléaires pour de la fumée 
chargée en dioxyde de carbone. Bref, que le nucléaire repose sur une 
combustion. Et si, finalement, le premier rempart contre les 
manipulations de certains lobbys et discours politiques était l’éducation?

https://fr.sputniknews.com/20211010/couteuses-laides-eoliennes-pertes-vitesse-1052083820.html