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Fabien Bouglé publie « Nucléaire : les vérités cachées, Face à 
l'illusion des énergies renouvelables » aux éditions du Rocher. 
Électricité propre et décarbonée, le nucléaire est une solution 
stratégique pour lutter contre les modifications climatiques. Alors que 
cette source d'électricité avait mauvaise réputation depuis la 
catastrophe de Tchernobyl, et que les impasses des énergies dites 
renouvelables sont de plus en plus évidentes, les mentalités changent, 
jusque parmi les écologistes. Extrait 2/2.


La politique de diminution de la part du nucléaire‚ associée à son 
remplacement par des énergies renouvelables intermittentes 
subventionnées‚ conduit mécaniquement à une augmentation des factures 
d’électricité des consommateurs et des entreprises. En 2012, un rapport 
de la commission d’enquête du Sénat avait évalué que la facture 
d’électricité des ménages allait augmenter de 50 % d’ici 2020. Il tient 
compte du fait que l’électricité renouvelable était subventionnée à 
l’époque à hauteur de 82 euros le mégawattheure pour le terrestre, à 
plus de 220 euros le mégawattheure pour l’éolien marin et entre 229 et 
371 euros le mégawattheure pour le photovoltaïque.

En effet, EDF se trouve dans l’obligation de racheter cette électricité 
à son producteur à un prix subventionné alors qu’elle revend cette 
électricité au prix de marché autrement appelé « prix spot ». En 2012, 
le prix spot moyen de base était de 46,90 euros le mégawattheure. La 
différence entre le « prix spot » et le prix subventionné versé au 
producteur d’électricité renouvelable est répercutée sur la facture 
d’électricité des Français‚ en particulier sur la CSPE (contribution au 
service public de l’électricité). En plus de cette obligation de rachat 
de l’électricité dite « renouvelable », EDF s’est vue contrainte par la 
loi dite « ARENH » (Accès régulé à l’énergie nucléaire historique) de 
vendre à ses concurrents aux alentours de 25 % de sa production du parc 
nucléaire historique au prix de 42 euros le mégawattheure.

D’un côté, on appauvrit EDF en l’obligeant à acheter très cher de 
l’électricité intermittente à un prix subventionné nettement supérieur 
au prix de marché, et de l’autre côté on l’oblige à vendre à prix cassé 
son électricité à des concurrents s’appropriant la marge d’EDF. De 
facto, EDF est pris en tenaille entre ces deux obligations et est 
contrainte de répercuter ce double mécanisme sur la facture des 
consommateurs et des entreprises. De fait‚ ces contraintes consistent 
tout simplement à détourner les marges bénéficiaires d’EDF, soit au 
profit de producteurs d’électricité renouvelable, soit de concurrents, 
au détriment des utilisateurs français. Disons-le clairement, derrière 
le prétexte de la dénucléarisation de notre pays sous couvert de 
transition écologique, c’est en réalité un gigantesque détournement de 
fonds public au profit des concurrents d’EDF qui est organisé. On a en 
quelque sorte privatisé les bénéfices d’EDF, tout en contribuant à 
nationaliser son endettement, qui reste public et devient intenable pour 
les Français.

Depuis des années déjà‚ les syndicats de salariés de l’entreprise 
publique s’inquiétaient de la situation de quasi-faillite d’EDF, 
pressurée par ce double mécanisme. Greenpeace‚ de son côté se frotte les 
mains, n’hésitant pas à attribuer cette faillite au grand carénage et 
espérant secrètement l’éclatement d’EDF.

Mais cette situation a aussi eu pour conséquence directe l’augmentation 
ininterrompue de la facture d’électricité des ménages et des 
entreprises. Le graphique publié par l’INSEE (voir page XX) montre 
parfaitement comment l’augmentation du coût de l’électricité a débuté en 
2001, l’année où le ministre de l’Écologie, Yves Cochet, fixe justement 
les conditions de tarifs de rachat subventionnés des éoliennes. Comme ce 
prix de rachat subventionné est garanti jusqu’à 15 ans, tous les ans‚ 
les subventions des nouvelles installations viennent se surajouter à 
celles des anciennes installations. La Cour des comptes a d’ailleurs 
souligné‚ en 2018, dans un rapport au Sénat, que l’ensemble des 
subventions pour les éoliennes ou les panneaux photovoltaïques‚ allait 
peser jusqu’à 121 milliards d’euros pour les contrats signés avant 2017.

Les associations de consommateurs se sont alarmées en 2020‚ en estimant 
que depuis 10 ans les factures d’électricité avaient flambé. En 2021, 
l’association UFC-Que choisir devait ainsi dénoncer une augmentation de 
50 % de la facture d’électricité du tarif réglementé de vente de 
l’énergie (TRV). L’association précise ainsi qu’un « ménage moyen 
chauffé à l’électricité au TRV aura vu passer sa facture d’électricité 
de 1019 euros à 1522 euros entre 2010 et 2020 ».

Les responsables de cette dérive sont bien l’obligation d’EDF de vendre 
à ses concurrents son électricité à prix décoté‚ mais aussi les taxes 
comme la CSPE (contribution au service public de l’électricité) ou le 
TURP (tarif d’utilisation des réseaux publics d’électricité). Les 
augmentations de ces taxes sont liées au développement des énergies 
renouvelables puisqu’elles servent soit à subventionner les éoliennes 
soit à modifier le réseau électrique pour accueillir les nouvelles 
installations ad hoc.

En juillet 2021, les observateurs envisageaient une surchauffe de la 
facture d’électricité et une augmentation de 6 % au début de l’année 
2022. Cette situation est inéluctable et se reproduira chaque année si 
rien n’est fait pour enrayer ce cercle vicieux. Cette politique a 
également pour conséquence de déstabiliser le réseau électrique.


Vers des coupures d’électricité à grande échelle

En effet, la diminution du nombre de centrales électriques nucléaires et 
leur remplacement par des énergies renouvelables conduisent au 
remplacement d’une source d’électricité fiable, robuste et constante par 
une électricité intermittente, aléatoire et non maîtrisée.

Et surtout totalement dépendante des caprices du vent et du bon vouloir 
du soleil.

Dans les centrales nucléaires, lorsque les techniciens vont placer les 
crayons dans la piscine du circuit primaire, la réaction en chaîne 
provoquée par le combustible à base d’uranium notamment va durer jusqu’à 
une année. Cela explique que les centrales nucléaires disposent (en 
France) d’un facteur de charge de 70 %‚ dans la mesure où elles 
fonctionnent sur le temps long. Les 30 % de non-production d’électricité 
globale correspondant en réalité à l’arrêt pour la maintenance de 
certains réacteurs nucléaires. Par exemple, si on prend un réacteur 
nucléaire en particulier, celui de Fessenheim no 1 a eu un facteur de 
charge de 80,5 % en 2019 et 91,3 % en 2018.

À titre de comparaison, le facteur de charge de l’ensemble des panneaux 
photovoltaïques installés en France a été de 14 % en 2019 selon le bilan 
de RTE. Il est donc de parfaite mauvaise foi de dire que les réacteurs 
nucléaires seraient intermittents comme le sont les éoliennes ou les 
panneaux photovoltaïques. Les centrales nucléaires ne produisent pas 
d’électricité lorsqu’elles sont à l’arrêt volontairement ou de manière 
programmée, tandis que les énergies dites renouvelables‚ vraiment 
intermittentes‚ dépendent totalement des conditions climatiques‚ 
changeantes par essence, aléatoires et non maîtrisables.

Le souhait de remplacer une électricité d’origine nucléaire par de 
l’électricité intermittente est particulièrement néfaste sur la 
stabilité du réseau électrique, et en particulier sur le réseau 
français. Dans un livre d’anticipation publié en 2017, La France dans le 
noir, Hervé Machenaud, qui a été l’ancien directeur de la production 
d’EDF et qui a quitté ses fonctions en novembre 2016, explique comment 
la politique actuelle allait conduire à une déstabilisation complète du 
réseau électrique national et européen‚ et à une multiplication des 
coupures d’électricité à grande échelle‚ au détriment des entreprises et 
des consommateurs.

Cette alerte était basée également sur des cas concrets de coupures 
massives intervenues dans des pays qui avaient fortement investi dans 
les énergies intermittentes à la place de centrales nucléaires. Le 7 
juillet 2016, le sud de l’Australie, dont l’électricité provient entre 
49 et 100 % de turbines éoliennes, a connu une énorme tempête qui a 
conduit à une panne géante et généralisée des centrales éoliennes de la 
région. 850000 foyers et entreprises ont été privés d’électricité‚ 
parfois pendant plusieurs jours. Cette coupure gigantesque avait 
fortement inquiété les Australiens et les opérateurs d’éoliennes avaient 
d’ailleurs été lourdement condamnés par les tribunaux. Un rapport 
parlementaire australien publié depuis lors envisage sérieusement‚ 
d’ailleurs‚ la possibilité de lever son moratoire sur l’électricité 
nucléaire afin d’envisager l’utilisation des technologies nouvelles.

Malheureusement, l’Australie n’est pas un exemple isolé et l’actualité 
nous dévoile de plus en plus de nouveaux cas. Ainsi‚ à l’été 2020, la 
Californie a connu une vague de forte chaleur qui a provoqué une 
importante demande d’électricité liée à l’usage des climatiseurs. Comme 
elle avait fait le pari des énergies renouvelables solaires et 
éoliennes, la faiblesse du vent en particulier l’été et l’absence de 
soleil la nuit a conduit à une importante coupure d’électricité dans des 
États-Unis considérés comme un des états leaders en matière d’énergie 
dite « verte ».

Quelques mois plus tard, en plein hiver, ce fut au tour du Texas, qui 
avait accéléré la mise en place d’installations d’éoliennes et de 
panneaux solaires au détriment de centrales nucléaires, de connaître une 
coupure d’électricité géante, due pour partie au gel des pales 
d’éoliennes. Tout le système électrique de l’État a été paralysé et les 
consommateurs ont subi une explosion du prix de l’électricité. Ce sont 4 
millions de Texans qui ont été privés d’électricité avec des 
températures extérieures qui pouvaient atteindre jusqu’à -20 °C.

Dans un rapport de 2020, l’Agence internationale de l’Énergie (IAE) a 
lancé l’alerte sur la nécessité de moderniser les réseaux afin qu’ils 
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