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Bonjour les agonisants,


Hier, le 23 octobre, nous "fêtions" les 10 ans du plus gros 
hold-up de l'histoire du rugby (une croute tête avant la 
demi-finale 1995 entre les Boks et la France).

Date inscrite d'une pierre noire de charbon comme une souillure 
(de plus) des instances mondiales du rugby, jour J-zéro du 
début du décli de ce NG, jour coïncidant également avec la 
disparition définitive de frsr des irréductibles aveugles 
parfois anti-France comme Donnie, Pascal Delrieu et Jacques 
Foury (pour ceux qui me reviennent en mémoire), jour depuis 
lequel je n'ai plus jamais regardé un match des Blacks (y 
compris contre la France), jour où on a tous su qu'on ne 
gagnera jamais la Coupe du Monde (même en 2023, même si on est 
largement les meilleurs), jour de "dépucelage" des bonnes 
consciences françaises, dira-t-on.


Pour l'occasion, Le Figaro sort un article au vitriol pour se 
remémorer tout ça en chargeant allégrément Joubert. Pas 
souvenir d'avoir lu de tels articles à l'époque. Prise de 
conscience ou fin d'une auto-omerta ?

On notera dans les commentaires qu'il y a encore des crétins 
pour justifier tout ça par l'en-avant de 2007.


Qu'importe, le rugby est mort (en tout cas pour moi) ce 
jour-là.

______________________


https://www.lefigaro.fr/sports/rugby/xv-de-france/il-y-a-dix-ans-cette-finale-de-coupe-du-monde-que-le-xv-de-france-aurait-du-gagner-20211023



 Il y a dix ans, cette finale de Coupe du monde que le XV de 
France aurait dû gagner

Par David Reyrat


RÉCIT - Le 23 octobre 2011, les Bleus s'inclinaient à l'Eden 
Park face aux All Blacks, 8 à 7. Un dernier acte qu'ils avaient 
dominé et devaient logiquement remporter. Mais un homme, 
l'arbitre sud-africain Craig Joubert, en avait décidé 
autrement…

Il y a cette rengaine. Absurde. «De toute façon, ces Bleus 
n'auraient jamais dû disputer cette finale.» À l'appui de cette 
thèse, sans fondement, les difficultés rencontrées par le XV de 
France lors de cette compétition. Entre autres cette défaite 
contre les Tonga, en match de poule. 19 à 14. Tout à leur joie 
de dominer les Français, les joueurs des îles en avaient oublié 
le règlement des poules. Le nombre d'essais inscrits 
départageait les ex aequo. Un petit essai de plus et les Aigles 
des mers filaient en quarts de finale à la place de la troupe 
de Marc Lièvremont.

Certes, ce n'était pas glorieux. Mais cette contre-performance 
avait provoqué le sursaut, la révolte. En froid avec leur 
sélectionneur, qui les avait qualifiés de «sales gosses», les 
Bleus de Rougerie, Nallet, Harinordoquy et autres Papé 
s'étaient dit leurs quatre vérités et avaient joué la carte, 
usée jusqu'à la corde, du «seul contre tous». Contre la presse 
française surtout. Évidemment, c'était faux, surjoué, mais il 
fallait bien trouver un ressort…

Le 1er octobre, jour de honte nationale. Et le 23 octobre, jour 
de gloire ? Devant 18 millions de Français (un record 
historique) vibrant face à leur écran de télévision ce dimanche 
matin, décalage horaire oblige, Thierry Dusautoir et ses 
partenaires font honneur au rendez-vous. Avant le match, le 
capitaine et ses hommes répondent au haka. Forment un V et 
avancent pour aller défier les hommes en noir. Une chape de 
silence s'abat alors sur l'Eden Park, si bruyant quelques 
secondes auparavant. Dans la tribune de presse, on ressent 
physiquement la sensation. La peur a envahi le public. Et les 
All Blacks. Les Bleus imposent un combat féroce de tous les 
instants. Et quand Thierry Dusautoir aplatit dans l'en-but 
adverse à la 47e minute pour revenir à 8-7, ce sont des cris 
d'effroi qui s'élèvent des gradins. La défaite se profile…
Une analyse vidéo de la finale pointe neuf fautes des All 
Blacks non sifflées...

C'était sans compter sur un homme. Le Sud-Africain Craig 
Joubert. Le nombre de décisions litigieuses prises par 
l'arbitre ? Une dizaine, comme recensée dans une vidéo de 24 
minutes, «Autopsy of a final», visionnée plus de 300.000 fois. 
Cliniquement, son auteur, Manuel Marchès, un Parisien 
originaire de Villeneuve-sur-Lot, décrypte chaque décision 
sujette à caution, juxtaposant les règles et les images, le 
tout commenté par une voix off féminine à la neutralité 
implacable. Verdict ? 9 fautes des All Blacks non sifflées (un 
maul écroulé, d'innombrables hors-jeu dans les regroupements, 
les troisième-ligne détachés de leur mêlée...) contre une seule 
des Français...

Le fait le plus connu est l'impunité accordée à Richie McCaw, 
le capitaine des All Blacks, auteur de deux coups de genou sur 
Morgan Parra pour éliminer l'ouvreur français. Les deux yeux 
fermés par les chocs, le Clermontois est contraint de quitter 
définitivement la pelouse dès la 23e minute. On peut également 
souligner cette stat étonnante en seconde période. Le XV de 
France, ultra-dominateur, n'obtient que quatre pénalités, dont 
trois situées dans ses 30 mètres, soit hors de portée des 
poteaux adverses. On reparlera aussi de ce hors-jeu de Mc Caw, 
20 mètres devant ses poteaux en fin de match. M. Joubert lève 
le bras. Pénalité. Avant de se raviser et d'inventer un nouveau 
concept : mêlée pour la France, alors que cette phase de jeu ne 
s'applique qu'en cas d'en-avant…

Le lendemain, si la presse néo-zélandaise célèbre le sacre de 
sa sélection, dans le monde entier, le ton est tout autre. 
«Joubert was shameful», répètent les médias anglo-saxons. Un 
constat établi dès après la finale par des Bleus oscillant 
entre rage et désespoir. « Les All Blacks ont pu faire ce 
qu'ils voulaient sur le terrain sans jamais être sanctionnés, à 
l'image de Richie McCaw. L'arbitre avait la pression des 
supporteurs néo-zélandais et du monde du rugby. La France 
devait perdre. On a joué à seize contre quinze. On a pourtant 
rivalisé dans le défi physique. Les décisions de l'arbitre 
auraient dû être plus équitables», déplorait le talonneur 
Dimitri Szarzewski. «J'ai vu des choses en fin de match dont on 
peut s'offusquer, s'agaçait le pilier Fabien Barcella. Mais on 
savait que M. Joubert ne sifflerait pas. Sinon, il n'aurait pas 
pu quitter la Nouvelle-Zélande.» Pascal Papé résume la pensée 
générale : «La Nouvelle-Zélande est, de loin, la meilleure 
équipe. Mais, ce soir, ils ne méritaient pas de gagner…»

Huit ans plus tard, en mars 2019, Craig Joubert était enfin 
revenu, timidement, sur cette finale si controversée. «Comme je 
le fais après chaque match, j'ai fait mon autocritique. Je ne 
suis pas parfait. Bien sûr que j'ai appris. Il y a des choses 
que j'aurais faites différemment. Lorsqu'on se retrouve dans 
une finale mondiale aussi serrée pendant 30 minutes, chaque 
décision, chaque oubli est soumis à la critique.» Loin d'un mea 
culpa. Au contraire, le Sud-Africain préférait insister sur la 
seule pénalité en bonne position accordée aux Bleus en seconde 
période. À la 64e minute. Malheureusement ratée par François 
Trinh-Duc, entré au relais de Parra.
La rage et le désespoir de François Trinh-Duc. Panoramic

«Les Français avaient un bon pack. Ils ont été performants en 
mêlée. C'est à ce moment-là que j'ai su que j'avais le courage 
de prendre des décisions importantes si c'était clair et 
évident. Ici, c'est le cas avec seulement un quart d'heure à 
jouer. C'était une décision facile à prendre.» Un courage qu'il 
n'aura plus durant le dernier quart d'heure de la finale... 
Détesté en France, Craig Joubert est en revanche adulé en 
Nouvelle-Zélande. Où il resta quelques semaines de plus, invité 
avec sa famille à passer des vacances, tous frais payés, dans 
le pays du Long nuage blanc...

Lundi dernier, dans les colonnes de Midi Olympique, Aurélien 
Rougerie est revenu sur cette finale, ce premier titre mondial 
qui aurait dû revenir au XV de France. «Dix ans après, je suis 
encore frustré, avoue le Clermontois. Morgan a été visé 
délibérément. J'ai revu plusieurs fois la finale à la vidéo. Je 
suis à chaque fois agacé par les erreurs d'appréciation de 
l'arbitre. Et je pèse mes mots. On se rendait bien compte qu'il 
ne sifflait jamais en notre faveur...» Un sacre envolé à 
jamais. Pour des regrets éternels. Et une quête d'histoire pour 
les Bleus de 2023.

-- 
Ixion
La VAR est une technologie qui a été mise
en place pour envoyer Bordeaux en L2.