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From: Yannix <faitmoipeur@gmail.com>
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Le 09/11/2021 à 14:55, Otomatic a écrit :
> Ptilou <ptilou@gmail.com> écrivait :
> 
>> En terme de documentation j’ai trouvé ca :
>>
>> https://www.eurosae.com/comaero/
> 
> 
> CHARLES FONTAINE, QUI PREPARA L'ATTERRISSAGE DE BLÉRIOT,
> RACONTE L'ARRIVEE SUR LA FALAISE DE DOUVRES
> 
> Se remémorant que je fus à Douvres le 25 juillet 1909, l'organisateur
> bénévole et heureux de l'atterrissage de Louis BLÉRIOT, l'auteur de ce
> livre a pensé me demander de préciser les phases de cet événement
> historique.
> - Après 50 ans, je revis avec la même émotion, avec la même ardente
> passion et avec la même intensité nerveuse, l'exploit fantastique qui
> valut légitimement aux ailes françaises une gloire immortelle.
> 
> Le 21 juillet 1909, Henry de JOUVENEL alors rédacteur en chef du journal
> Le Matin, me donnait par téléphone, à 6 heures du matin, les
> instructions suivantes :
> - Sautez dans le rapide de Calais. Vous y rencontrerez Louis BLÉRIOT.
> Entretenez-le en cours de route de son projet de traversée de la Manche
> et prenez vos dispositions afin d'assister à son atterrissage éventuel.
> 
> Me voici dans le train, à côté d'un homme simple et affable.
> - J'ai englouti, me dit-il, toute ma fortune ou presque, 700.000 francs
> (soit environ 150 millions de francs-papier de nos jours) dans la
> construction de mes appareils. Je désire donc mettre ma chance à
> l'épreuve qui se traduira par ruine ou fortune.
> Louis BLÉRIOT me confie encore qu'il volera au-dessus de la mer entre 60
> et 80 mètres maximum, peut-être plus bas à fin de course.
> Comme le temps lui manque pour choisir un terrain d'atterrissage
> possible, je dis à Louis BLÉRIOT
> - Voulez-vous me faire confiance ? Je m'embarque cette nuit (22 juillet)
> pour Douvres. Je suis à votre disposition pour choisir sur place un
> terrain propre à votre atterrissage.
> 
> Louis BLÉRIOT accepte avec enthousiasme ma proposition.
> J'emploie ma matinée du 23 à longer la côte anglaise à bord d'un canot à
> moteur depuis la falaise Shakespeare jusqu'à la pointe des îles Sainte
> Marguerite. Je découvre alors à droite du château de Douvres une large
> anfractuosité en forme de cuvette à une vingtaine de mètres au-dessus de
> la mer, connue sous le nom de North Foreland Meadow.
> 
> Voilà, pensai-je, le meilleur emplacement pour atterrir.
> 
> J'achète des cartes postales représentant ce point de la côte, puis un
> plan de Douvres et je fais parvenir à BLÉRIOT, par un steward, une
> lettre dans laquelle je lui expose les dangers graves auxquels il
> s'exposerait s'il venait se poser sur la plage très étroite, ou sur la
> falaise Shakespeare haute de 100 mètres. Je lui conseille vivement
> d'atterrir au North Foreland Meadow.
> 
> - « Je vous envoie avec cette lettre, ajoutai-je en terminant, deux
> cartes illustrées sur lesquelles j'ai marqué d'une croix l'endroit où il
> conviendrait d'atterrir. J'y joins un plan de Douvres avec le port. l'ai
> tracé de façon précise la « route » que vous devrez suivre de
> préférence.
> Dès que vous arriverez en vue du port, vous porterez votre regard sur
> les falaises à droite du château. Je m'y trouverai et j'agiterai un
> grand drapeau tricolore. Vous vous dirigerez en droite ligne sur mon
> drapeau qui vous servira de guide pour la descente. »
> Samedi, journée d'attente. Mais à la tombée de la nuit, changement à
> vue. Le vent tombe complètement.
> Aussi, le dimanche matin, au petit jour, ayant été avisé d'un départ
> possible, je retourne à mon poste sur la falaise, en compagnie de mon
> photographe Marmier.
> Les trois couleurs claquent au vent, sur un terrain militaire anglais !
> Je suis prêt. J'attends, non sans émotion, l'arrivée de Blériot qui va
> descendre du ciel !
> 
> Je m'use les yeux à fouiller la grisaille du matin, tandis que les
> minutes s'écoulent avec une lenteur décourageante.
> 4 h 30 m. Maintenant la lumière éclate dans un ciel vide, sans nuages.
> La mer est calme. Désespérément calme.
> 4 h 45 m. Les côtes de France se dessinent nettement. Mon regard
> s'attache aux courbes du Cap Gris-Nez et ne quitte plus cet horizon d'où
> Blériot doit m'apparaître.
> 5 heures. Rien dans le champ de ma jumelle. Parfois une grande mouette
> s'approche de la côte. Chaque fois c'est un serrement de cœur. Oh ! ces
> mouettes trompeuses... L'heure approche pourtant. Est-il parti ?
> serait-il tombé à la mer ?
> Je regarde toujours. Soudain, voici qu'à ma gauche, au sud des sables de
> Goodwins, quelque chose d'étrange se révèle... C'est gros comme une
> alouette. Cela grandit. Cela se précise... Lui ?
> 
> Bientôt je perçois un bruit vaque, puis un ronronnement étrange.
> À ce moment, je suis seul sur la falaise. Le ronronnement se précise, se
> fait plus fort...
> Il me semble alors perdre la tête. Non, c'est impossible, ce n'est pas
> Lui, lui Blériot. Je me trompe. C'est un oiseau. Du reste il ne se
> dirige pas sur Douvres, il vole en direction de Margate.
> 
> Haletant, je suis pourtant ses évolutions et bientôt il se dirige vers
> moi. Je le vois grossir à vue d'œil. Il me semble maintenant reconnaître
> son aéroplane...
> « Ah ! bravo, bravo ! » m'écriai-je de toutes mes forces, transporté.
> Saisissant mon drapeau avec fureur, je l'agite désespérément, au risque
> de rouler au bas de la falaise. Un frisson s'empare de moi. Je pleure
> comme un enfant. Suis-je fou ? Est-ce un rêve fantastique ? Je me
> ressaisis. Oui, c'est bien une machine volante, un homme est à bord.
> C'est Blériot. Je reconnais son monoplan. Blériot, de son côté, a aperçu
> mon drapeau à plusieurs centaines de mètres en mer.
> 
> Il fait un grand virage et me fait un signe de la main.
> Ce n'est plus un moteur qui souffle, c'est une trompette qui sonne la
> victoire !
> En un clin d'œil, la machine est au-dessus du port de Douvres. Blériot
> aperçoit toujours mon drapeau. Il vole fièrement à 80 mètres en l'air et
> à 60 kilomètres à l'heure. Il passe entre deux cuirassés et résolument
> survole la falaise. Il vole encore, il vole toujours. Il passe au-dessus
> de ma tête comme une flèche, puis là-bas, au milieu d'une pelouse
> légèrement vallonnée, il décrit un arc de cercle et, comme un oiseau qui
> fond sur sa proie, s'élance furieux et joyeux sur la terre.
> 
> L'homme volant vient d'atterrir à mes pieds. Il est 5 h 17m 30s (heure
> de Greenwich). Je me précipite, je crie hors de moi : « Bravo, bravo ! »
> 
> Tranquillement Blériot descend de sa machine volante et vient vers moi.
> Je l'embrasse sur ses deux joues ruisselantes de sueur... et d'huile,
> tout en l'enveloppant dans les plis de mon drapeau. Mais cet homme si
> courageux ne trouve rien à me dire.
> « Eh bien ! ça y est ! lui dis-je simplement.
> - C'est fait ! me répond-il. Le châssis et l'hélice sont endommagés,
> mais, tant pis, j'ai traversé la Manche ! »
> 
> Ch. Ad. FONTAINE-BEAUGER.
> 
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Vous êtes sérieux ? parce que moi, vu la tronche du zingue, je vous 
empêche de décoller :
Nan mais t'as vu la commande des ailerons sur son avion ? C'est du genre 
tu tires sur un câble et les ailes se plient !

C'est carrément suicidaire cet avion ! :o)))

X.

PS: https://www.youtube.com/watch?v=aQUZ5sSf2BQ&t=626s
-- 
 >>> Macron, je veux bien marcher dessus du pied gauche, ça porte bonheur.
 >> Et voilà. J'étais sûr que ça allait déraper...
Forcément, ça glisse.