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Vous y rencontrerez Louis BLÉRIOT. > Entretenez-le en cours de route de son projet de traversée de la Manche > et prenez vos dispositions afin d'assister à son atterrissage éventuel. > > Me voici dans le train, à côté d'un homme simple et affable. > - J'ai englouti, me dit-il, toute ma fortune ou presque, 700.000 francs > (soit environ 150 millions de francs-papier de nos jours) dans la > construction de mes appareils. Je désire donc mettre ma chance à > l'épreuve qui se traduira par ruine ou fortune. > Louis BLÉRIOT me confie encore qu'il volera au-dessus de la mer entre 60 > et 80 mètres maximum, peut-être plus bas à fin de course. > Comme le temps lui manque pour choisir un terrain d'atterrissage > possible, je dis à Louis BLÉRIOT > - Voulez-vous me faire confiance ? Je m'embarque cette nuit (22 juillet) > pour Douvres. Je suis à votre disposition pour choisir sur place un > terrain propre à votre atterrissage. > > Louis BLÉRIOT accepte avec enthousiasme ma proposition. > J'emploie ma matinée du 23 à longer la côte anglaise à bord d'un canot à > moteur depuis la falaise Shakespeare jusqu'à la pointe des îles Sainte > Marguerite. Je découvre alors à droite du château de Douvres une large > anfractuosité en forme de cuvette à une vingtaine de mètres au-dessus de > la mer, connue sous le nom de North Foreland Meadow. > > Voilà, pensai-je, le meilleur emplacement pour atterrir. > > J'achète des cartes postales représentant ce point de la côte, puis un > plan de Douvres et je fais parvenir à BLÉRIOT, par un steward, une > lettre dans laquelle je lui expose les dangers graves auxquels il > s'exposerait s'il venait se poser sur la plage très étroite, ou sur la > falaise Shakespeare haute de 100 mètres. Je lui conseille vivement > d'atterrir au North Foreland Meadow. > > - « Je vous envoie avec cette lettre, ajoutai-je en terminant, deux > cartes illustrées sur lesquelles j'ai marqué d'une croix l'endroit où il > conviendrait d'atterrir. J'y joins un plan de Douvres avec le port. l'ai > tracé de façon précise la « route » que vous devrez suivre de > préférence. > Dès que vous arriverez en vue du port, vous porterez votre regard sur > les falaises à droite du château. Je m'y trouverai et j'agiterai un > grand drapeau tricolore. Vous vous dirigerez en droite ligne sur mon > drapeau qui vous servira de guide pour la descente. » > Samedi, journée d'attente. Mais à la tombée de la nuit, changement à > vue. Le vent tombe complètement. > Aussi, le dimanche matin, au petit jour, ayant été avisé d'un départ > possible, je retourne à mon poste sur la falaise, en compagnie de mon > photographe Marmier. > Les trois couleurs claquent au vent, sur un terrain militaire anglais ! > Je suis prêt. J'attends, non sans émotion, l'arrivée de Blériot qui va > descendre du ciel ! > > Je m'use les yeux à fouiller la grisaille du matin, tandis que les > minutes s'écoulent avec une lenteur décourageante. > 4 h 30 m. Maintenant la lumière éclate dans un ciel vide, sans nuages. > La mer est calme. Désespérément calme. > 4 h 45 m. Les côtes de France se dessinent nettement. Mon regard > s'attache aux courbes du Cap Gris-Nez et ne quitte plus cet horizon d'où > Blériot doit m'apparaître. > 5 heures. Rien dans le champ de ma jumelle. Parfois une grande mouette > s'approche de la côte. Chaque fois c'est un serrement de cœur. Oh ! ces > mouettes trompeuses... L'heure approche pourtant. Est-il parti ? > serait-il tombé à la mer ? > Je regarde toujours. Soudain, voici qu'à ma gauche, au sud des sables de > Goodwins, quelque chose d'étrange se révèle... C'est gros comme une > alouette. Cela grandit. Cela se précise... Lui ? > > Bientôt je perçois un bruit vaque, puis un ronronnement étrange. > À ce moment, je suis seul sur la falaise. Le ronronnement se précise, se > fait plus fort... > Il me semble alors perdre la tête. Non, c'est impossible, ce n'est pas > Lui, lui Blériot. Je me trompe. C'est un oiseau. Du reste il ne se > dirige pas sur Douvres, il vole en direction de Margate. > > Haletant, je suis pourtant ses évolutions et bientôt il se dirige vers > moi. Je le vois grossir à vue d'œil. Il me semble maintenant reconnaître > son aéroplane... > « Ah ! bravo, bravo ! » m'écriai-je de toutes mes forces, transporté. > Saisissant mon drapeau avec fureur, je l'agite désespérément, au risque > de rouler au bas de la falaise. Un frisson s'empare de moi. Je pleure > comme un enfant. Suis-je fou ? Est-ce un rêve fantastique ? Je me > ressaisis. Oui, c'est bien une machine volante, un homme est à bord. > C'est Blériot. Je reconnais son monoplan. Blériot, de son côté, a aperçu > mon drapeau à plusieurs centaines de mètres en mer. > > Il fait un grand virage et me fait un signe de la main. > Ce n'est plus un moteur qui souffle, c'est une trompette qui sonne la > victoire ! > En un clin d'œil, la machine est au-dessus du port de Douvres. Blériot > aperçoit toujours mon drapeau. Il vole fièrement à 80 mètres en l'air et > à 60 kilomètres à l'heure. Il passe entre deux cuirassés et résolument > survole la falaise. Il vole encore, il vole toujours. Il passe au-dessus > de ma tête comme une flèche, puis là-bas, au milieu d'une pelouse > légèrement vallonnée, il décrit un arc de cercle et, comme un oiseau qui > fond sur sa proie, s'élance furieux et joyeux sur la terre. > > L'homme volant vient d'atterrir à mes pieds. Il est 5 h 17m 30s (heure > de Greenwich). Je me précipite, je crie hors de moi : « Bravo, bravo ! » > > Tranquillement Blériot descend de sa machine volante et vient vers moi. > Je l'embrasse sur ses deux joues ruisselantes de sueur... et d'huile, > tout en l'enveloppant dans les plis de mon drapeau. Mais cet homme si > courageux ne trouve rien à me dire. > « Eh bien ! ça y est ! lui dis-je simplement. > - C'est fait ! me répond-il. Le châssis et l'hélice sont endommagés, > mais, tant pis, j'ai traversé la Manche ! » > > Ch. Ad. FONTAINE-BEAUGER. > > Précédent ( 1 sur 103 ) Haut Suivant Vous êtes sérieux ? parce que moi, vu la tronche du zingue, je vous empêche de décoller : Nan mais t'as vu la commande des ailerons sur son avion ? C'est du genre tu tires sur un câble et les ailes se plient ! C'est carrément suicidaire cet avion ! :o))) X. PS: https://www.youtube.com/watch?v=aQUZ5sSf2BQ&t=626s -- >>> Macron, je veux bien marcher dessus du pied gauche, ça porte bonheur. >> Et voilà. J'étais sûr que ça allait déraper... Forcément, ça glisse.