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Date: Wed, 20 Apr 2022 18:16:19 +0200
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From: tom4 <tom4@pifpif.net>
Subject: [long] 3 jours, 3 potes, 3 motos, 1000 km en guzzi
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Hello
Donc, ce week end, j'ai roulé à moto.
Si si, je sais que c'est difficile à croire, mais j'ai fait en 3 jours 
plus de kilomètres que depuis que j'ai acheté la guzzi en avril dernier 
:) (donc avril 2021 hein, pas 2022).
Ca faisait longtemps qu'on n'avait pas roulé ensemble avec 2 potes, il 
faut dire que 1 à Rouen 1 en région parisienne et 1 à Nantes, ce n'est 
pas simple pour aller boire un godet.
Pour cette balade de retrouvaille et d'échappatoire (ça fait du bien de 
se changer les idées des fois), on avait opté pour un coin qu'on n'avait 
déjà visité il y a 6 ans, quand on s'était fait un peu le même week end.
Si on prend la carte et qu'on regarde , la petite ville thermale de 
Bagnoles de L'orne est quasi à équidistance des 3, pratique.
En plus, qui dit ville thermale dit hébergement pas dégueux avec piscine 
à bulles pour le soir et petits resto.
Le plan était simple . Chacun est parti de chez lui le samedi matin pour 
se retrouver vers 12h30 à l'hotel, on a été manger au resto Italien (Il 
Cocodrillo, si vous passez dans le coin, je recommande, sympa et très 
bon), on a fait le plein, et ensuite, direction les virolooooooooos.
On s'est donc retrouvé avec 2 GS et ma Guzzi, le RB avait été chargé 
dans mon GPS (on met toujours le plus lent devant, je vous expliquerai 
plus tard pourquoi), et go, direction la Suisse Normande (du coup, il 
faudrait voir s'il y a en Suisse une région qui s'appelle "la Normandie 
Valaisanne" :)).
Le road book initial a été un peu détourné, parce que une fois reparti 
de la pause, le GPS a fait un peu n'importe quoi, du coup on a rentré 
les étapes une par une.  Donc pour une pause, Argentan est très bien, 
les routes étaient sympas pour y arriver. Et ensuite, direction  Clécy 
en passant la Roche D'oëtre (118m de vide sans parapet), et retour par 
le Pont D'ouilly et Rabodange. Les routes ont alterné entre 
départementales roulantes, routes à chèvres ( vous savez, celles qui 
commencent bitumées, puis de l'herbe commence à apparaitre au milieu, 
puis de la terre, puis le bitume disparait),  route qui n'en sont pas 
(je n'avais pas décoché la case "route non bitumée" pour que les GS 
soient dans leur élément), avec notamment une descente sur une "route" 
en cailloux/graviers assez sympa avec la guzzi. Sans que ce soit de la 
montagne, la région mérite bien son surnom de Suisse Normande, pas mal 
de virages, du dénivelé, des paysages très sympa et des routes (quand il 
y avait du bitume) en bon état.
Retour tranquille vers Bagnoles, posage de moto, et session "piscine à 
bulles" avant le resto (oui, on vieillit un peu :)).
Crêperie le soir (pareil, on conseille, Le Rollon) .
Dimanche, c'était la "grosse" balade, objectif Saint Malo par les 
petites routes.
Mon Tomtom ayant fait de la merde (y'a pas d'autre mot) au moment de 
partir, en rentrant dans une boucle infernale ouvrir itinéraire -> 
choisir sinueux ou rapide -> charger itinéraire -> lancer navigation -> 
ouvrir itinéraire -> choisir sinueux ou rapide -> etc etc, j'ai eu la 
faiblesse de dire à Fred "bon, ça me soule, passe devant". Son sourire 
en mode "ah chouette, on va pouvoir passer la seconde" aurait du me 
mettre la puce à l'oreille.
Ceci m'a permis de constater plusieurs choses. Déjà, que sur une route 
défoncée avec de l'herbe, la GS est plus à l'aise que la Guzzi. 
Egalement que 48cv < 120cv. La guzzi aime finalement bien être dans les 
tours, en dessous de 3500 trs point de salut, et même rester au-delà de 
4000 est pas mal .
Ca me semble un peu antinomique avec l'esprit de la moto d'avoir ce look 
vintage, cette position relax, et ce moteur qui tracte finalement assez 
peu à bas régime. Mais c'est rigolo. Ceci m'a d'ailleurs fait penser que 
après des années à taper dans la zone rouge de 4 cylindres pointus, je 
ne sais pas si j'arriverais encore à rouler sur route avec un moteur 
sans "gras du couple".
Bref.  Pour illustrer avec une image simple à comprendre : par moment, 
j'ai un peu sorti les rames, et j'ai senti la Guzzi qui bougeait un poil :).
On passe devant plein de batisses abandonnées, je note mentalement les 
lieux parce qu'on n'est pas là pour faire de l'Urbex, et c'est aussi 
bien, sinon, on aurait mis 4jours à rejoindre Saint Malo. On s'est quand 
même arrêté 10 mn dans un patelin où il y avait un rassemblement/expo de 
voitures anciennes.
Petite pause méritée dans un village, où on est accueilli par 3 types 
ronds comme des queues de pelles (oui oui, il est 10h45 du matin) qui 
veulent qu'on fasse un burn. Ils ont été un peu déçu du coup.
Blague au moment de repartir, alors que Fred vient de démarrer, je monte 
sur la guzzi, contact, elle démarre, je passe la 1ere, et là, j'entends 
Cédric qui me crie "ATTEND, ELLE DEMARRE PAS".
Et oui, tout le monde attendait la panne de l'italienne, et c'est la 
bavaroise qui nous fait une blague.
Il avait depuis quelque temps des voyants farceurs qui faisaient sapin 
de noël, et là, plus rien. Nada.
Je béquille la Guzzi, et regarde Fred qui s'éloigne au loin. Bah, il va 
vite se rendre compte qu'on n'est pas là. D'ailleurs, même pas 5 mn plus 
tard, le voilà qui arrive. On sort les outils (enfin, eux sortent les 
outils, moi je sors l'appareil photo :)), et la coupable est vite 
trouvée. Une cosse de batterie qui n'était pas vissée à fond. Donc hop, 
retour vers les virolos.
Arrivé à St Malo, on est bien content de pas être en automobile vu le 
monde. Non seulement on peut se faufiler, mais contrairement aux 
parkings bagnoles qui affichent tous complet, les parkings dédiés moto 
ont de la place, et on peut parquer les motocyclettes sans difficultés.
Un peu d'exercice physique pour relever la GS qui s'est pétée la gueule 
à l'arrêt parce que son pilote a voulu descendre du mauvais coté (on 
notera que dans mon infini bonté, j'ai été l'aider à la relever SANS 
prendre de photo). L'avantage de cette moto, c'est qu'avec la taille des 
valoches, la moto couchée a pris max 20 degré d'angle :).
Comme nous sommes de motards gastronomes, direction Home Burger (je 
recommande), puis Sanchez (je double recommande) pour le dessert.
Assis en terrasse au bord d'un escalier, on voit 2 jeunes qui arrivent à 
VTT, et s'arrêtent en haut .
"ben alors les gars, on a peur ??".
"oui ,mais y'a des pietons"
Qu'à cela ne tienne, Fred (qui n'a pas pris de glace, une vague histoire 
de régime, genre) leur dit "c'est bon, je fais la circulation".
Et hop, les 2 kids ont pu sauter dans l'escalier.
Le freeride est toujours là.
Le retour vers Bagnoles se fera par quasi la même route qu'à l'aller, 
mais dans l'autre sens. Donc on retrouve avec joie les virolos, les 
gravillons, les trous, les plaques de terre, l'herbe, tout ce qui me 
fait penser que "finalement, un trail, pourquoi pas".
Après quelques tracteurs surprises et autres virages qui se referment 
sans prévenir, on arrive pile à l'heure pour aller se baquer 1/2h dans 
la piscine avant de retourner à la crêperie de la veille :).
Je note que ne pas avoir à gérer le GPS est assez reposant, j'ai juste à 
suivre le gars devant. Et autre avantage, je suis prévenu un peu à 
l'avance de la présence de plaque de terre en voyant la poussière 
balancée par la roue arrière. Et s'il passe en GS, normalement, ça passe 
en V7 . Bon ok, ça sautille un peu du croupion de temps en temps, mais 
sans grosse frayeur.

Lundi matin, visiblement quelqu'un a coupé le soleil pendant la nuit, il 
fait 10 degrés, ce qui est largement en dessous de la température 
acceptable pour moi.
Comme on filera directement après chacun de notre coté, on a chargé les 
sacoches , donc si ça ne change rien pour Bertha et Frieda qui étaient 
équipées depuis le début de leurs valoches en alu permettant d'emporter 
chacune le contenu d'un petit studio parisien, j'ai sanglé un peu à la 
one again mes latérales, en espérant qu'elles ne sauteront pas en marche.
Spoiler alert : ça a tenu et je n'ai rien perdu.
Donc  on est parti direction les Alpes Mancelles. Les GS-istes ont leurs 
poignées chauffantes et les pares mains,  j'ai juste mes gants rassinjes 
qui sont, avouons le franchement, un peu limite.
On ne fera qu'un petite incursion dans les alpes mancelles, car le temps 
était compté, il fallait être revenu vers 12h30/13h00 au point de départ 
pour un dernier resto (week end placé sous le signe du régime à base de 
glaces, pizza, pates et autres galettes saucisses :)).
Comme les 2 jours précédent, du virolo, de la route à chèvre, des 
tracteurs, de l'herbe, c'était cool. Je note que avec les sacoches la 
moto bouge un peu moins. Légèrement refroidis par la température qui 
refuse de remonter, on s'arrête dans un patelin au milieu de nulle part 
en voyant un café/tabac qui à l'air ouvert.
On rentre, la déco est à base de jeux vidéos, statuettes Joe Bar Team, 
on s'assoit, on commence à discuter, on parle de Carole (le circuit) vu 
que mes 2 comparses y ont aussi grattés quelques sliders, cuir et 
carénages, et là le tenancier nous dit "ah, Carole, j'y ai poncé 
quelques sliders".
Donc au milieu de nulle part, le bar L'estaminet à Champfleur est tenu 
par un motard très sympa, et en plus, il fait des chocolats chauds très 
appréciables :).
A un moment, il a bien fallu retourner dans la fraicheur, et de 
nouvelles routes à virolos, avec des détours improbables (merci 
Kurviger) , nous ont ramené jusque devant le restaurant où nous avions 
commencé samedi midi.
Le retour a été sans grand intérêt, j'avais mis le GPS en mode "le plus 
court sans autoroute", le témoin de réserve s'est allumé à 30km de 
l'arrivée, mais n'étant pas joueur, j'ai remis 5L à la première station.
A propos d'essence, 13.8L pour 308 km le dimanche, la consommation reste 
raisonnable.
Vivement la prochaine, où j'ai déjà prévu de faire la "grosse" balade 
d'une journée dans les alpes mancelles.
Vroom
Tom4

ps: les photos 
http://freerideattitude.free.fr/2022/WE%20moto%20Bagnoles%20de%20l%20orne/



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