Deutsch   English   Français   Italiano  
<63b062e8$0$25952$426a74cc@news.free.fr>

View for Bookmarking (what is this?)
Look up another Usenet article

Path: ...!news.mixmin.net!proxad.net!feeder1-2.proxad.net!cleanfeed1-a.proxad.net!nnrp1-2.free.fr!not-for-mail
From: Alain CF <alain.cf.enlever@gmail.com>
Subject: Re: Ce qu'est une composition
Newsgroups: fr.rec.arts.musique.classique
References: <63b00f04$0$25807$426a74cc@news.free.fr>
	<63b04802$0$25956$426a74cc@news.free.fr>
MIME-Version: 1.0
User-Agent: Pan/0.149 (Bellevue; 4c157ba git@gitlab.gnome.org:GNOME/pan.git)
Content-Type: text/plain; charset=UTF-8
Content-Transfer-Encoding: 8bit
Date: 31 Dec 2022 16:27:20 GMT
Lines: 42
Message-ID: <63b062e8$0$25952$426a74cc@news.free.fr>
Organization: Guest of ProXad - France
NNTP-Posting-Date: 31 Dec 2022 17:27:20 CET
NNTP-Posting-Host: 90.46.103.134
X-Trace: 1672504040 news-1.free.fr 25952 90.46.103.134:42390
X-Complaints-To: abuse@proxad.net
Bytes: 3044

Paul-Olivier Margail a écrit :

> Dans tout conte (écrit, parlé, musical, peint, photographié, etc.), il
> me semble qu'un fil conducteur est nécessaire pour nous accompagner du
> début à la fin. Cela a probablement existé depuis l'origine de la
> narration.
> 
> Si nous ne reprenons, comme exemple, que la Règle des trois unités du
> théâtre édictée par Nicolas Boileau, on se rend compte que tout
> mouvement important naissant a besoin de taquets ( "Qu'en un lieu, qu'en
> un jour, un seul fait accompli // Tienne jusqu'à la fin le théâtre
> rempli"). La "composition", du coup, semble passage obligé, comme un
> certificat de bon aloi, un test PCR.

Ah ah, bien vu, le test PCR. Je m'en resservirai.
 
> À l'opéra, il y a une œuvre française dont la popularité a été sans
> égale et qui, pourtant, est tombée dans l'oubli. "Le chemineau" de
> Xavier Leroux (créé à Paris le 06/11/1907) a été joué beaucoup en
> France, partout dans le monde avec toujours autant de succès. Pourtant,
> le compositeur a commis une faute importante de fil conducteur : une
> coupure définitive (par rapport à la pièce de théâtre-origine) entre les
> 2è et 3è actes fait que le retournement de situation arrive comme un
> cheveu dans la soupe et plus personne ne comprend quoi que ce soit. Je
> me souviens, à la lecture de la partition, être parti dans un éclat de
> rire en disant "mais qu'est-ce que c'est que ce bordel ?"

C'est entendu, mais n'avons-nous pas ici une composition mal fichue, comme 
il y en a tant dans l'histoire de l'art ? Ou bien selon toi cet opéra 
n'est pas une composition (au sens Bernstein) en raison de ce défaut ?

> Nous sommes sans aucun doute formatés mais ce formatage, plus qu'un
> carcan, doit nous aider à faire en sorte que l'esthétique évolue en
> restant rationnelle. Sans lui, dans le domaine du spectacle vivant, que
> pourrions-nous penser d'un metteur en scène qui serait obligé, pour nous
> expliquer ses choix, d'écrire un bouquin de 500 pages que personne
> n'aurait envie de lire ?

Oh, avec un peu de chance il serait subventionné.

-- 
Alain CF