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Subject: [CR][NC23] Partie 2 : La douche (premier opus)
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From: LoJo <ljoetsvirezmoicetruc@free.fr>
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Re,

Tiens, ça sent le café, et j’entends le portail qui se referme. Merci la 
frangine pour les croissants chauds ! Je me prépare tranquillement, je 
sais que même si j’ai été raisonnable en dessinant une trace pas trop 
directe sur Kurviger, ça serait pas trop mal d’arriver avant la nuit 
pour planter la tente dans de bonnes conditions, et prendre le temps de 
faire le tour de toutes les têtes connues et inconnues que je n’ai pas 
vu depuis un bail.

Départ donc vers 9h, le plein est fait, c’est parti pour le Sud-Ouest 
(oui). Extirpage des zones habitées de l’ouest de la banlieue lyonnaise 
par la route d’Yzeron. Une compétition cycliste a choisi qu’on fasse 
route commune, puis qu’on se quitte, qu’on se traverse, se retrouve, 
pour enfin se séparer vers Saint Martin-en-haut. C’est joli, ça tourne, 
la route est humide par endroits, mais pas vraiment mouillée. Il ne fait 
pas trop froid. À Saint Symphorien-sur-Coise, plein Sud direction 
Saint-Étienne. Les routes sont vraiment sympa, je n’y avais jamais mis 
mes boudins.

J’ai fait l’erreur de traverser Saint-É plutôt que de contourner, ne 
faite pas ça chez vous : c’est long, chiant, et on s’endort aux feux.

Saint Genest-Malifaux, Riotord, tout roule, pas grand monde, c’est joli, 
ça tourne. Je sais pourquoi je suis là :-)

Tence : j’ai faim.
Mazet-Saint-Voy : rien de transcendant pour manger à première vue.
Fay-sur-Lignon : faut vraiment que je m’arrête, et je tombe sur ça : 
https://www.facebook.com/BarLeQGfay/ Fay-sur-Lignon
Un petit troquet super sympa qui fait du casse-croûte à toute heure. Il 
est finalement un peu avant midi, mais aucun souci pour se faire servir. 
Je prends la place d’un groupe de motards qui se baladent dans le coin 
et qui viennent de faire leur pause café. Le patron est très sympa, la 
déco aussi, et je me régale d’une planche charcut’ fromages locaux 
gargantuesque !

Une bande de jeunes fort bien sapés débarquent, ils ont besoin de 
figurants pour tourner un bout de vidéo au comptoir pour un montage 
vidéo pour un mariage dans le coin. Je ne participe pas, mais je rigole 
bien pendant les essais de tournage, super ambiance totalement improbable !

Café, et re-départ en bifurquant un peu vers l’Est. La dernière fois que 
j’ai traîné dans le coin, c’était pour un retour de Nice où j’avais été 
obligé de prendre un hôtel pour me sécher plutôt que de faire étape 
comme prévu en camping. À dire vrai, ça se couvre un peu et j’ai bien 
peur de revivre le même type d’aventure encore cette fois-ci !

Petit passage au Mont Gerbier-de-Jonc dont le sommet est dans la brume. 
La route est toujours entre humide et vaguement mouillée, quelques 
gouttes, mais pas vraiment de pluie. Croisons les doigts. Je sais que si 
c’est sec, je vais me régaler dans les virages de la route vers Privas, 
et effectivement, la route est sèche, et je penche allègrement à m’en 
grattouiller le bout des bottes sur le goudron dans les épingles. On 
sent bien qu’il fait meilleur en se rapprochant de la vallée du Rhône : 
tout n’est pas perdu !

Je traverse le Rhône au niveau du pays du nougat, puis vers Valréas. Il 
fait bon, je suis à deux doigts d’enlever une couche, mais j’hésite 
quand même, je sais que la météo sera sans doute moins clémente en 
tirant vers l’Est.

Mollans-sur-Ouvèze, ça commence à bien tournicoter comme j’aime. 
J’arrive à Malaucène, et vous devinez donc quelle sera la deuxième bosse 
non alignée de la journée : en route pour le Ventoux !

Je fais gaffe aux cyclistes bien courageux de se lancer dans la montée 
alors que clairement, le ciel est noir et que les premières gouttes 
m’obligent à trouver la position du casque qui les fera glisser de la 
visière. La route se mouille, je commence à m’approcher du nuage (par le 
dessous), mais je suis têtu, je veux monter là-haut faire un photo. Je 
suis concentré, et sans doute un peu fatigué. Quelques gendarmes 
semblent faire de la figuration à un embranchement, je continue à une 
vitesse raisonnable sur la partie quasi rectiligne avant les derniers 
virages, que je ne vois qu’au dernier moment, ou sur le GPS à cause du 
brouillard.

Je pense être en haut. Je n'en sais rien, on ne voit rien. Je loupe un 
premier parking, et béquille avant l’épingle au pied de ce qui me semble 
être une grande tour. Je fais ma photo, mon téléphone est trempé, je 
m’assois sur ma selle mouillée, et un déluge s’abat sur moi à cet 
instant. Il ne me quittera plus de toute la descente, que je fais soit 
visière ouverte, soit en cherchant des yeux une zone de visière moins 
embuée. J’essaie de ne pas être trop contracté ou en apnée, mais c’est 
difficile. Les virages s’enchaînent à allure réduite du fait de la 
visibilité, derrière des voitures qu’il n’est pas possible de doubler.

Je suis trempé. D’abord les avant-bras, puis les pieds, puis cette douce 
sensation de froid qui se glisse inexorablement dans cette zone, oui, 
celle-là même ! Bref. J’arrive à Sault, les quelques cyclistes sur la 
route sont frigorifiés ! Enfin Banon, vite le camping, je béquille, vais 
m’égoutter sous le barnum, salue tous les réfugiés climatiques du 
moment, dont certains sont étonnamment secs (c’est louche), et fêtent 
l’arrivée des derniers autour du traditionnel apéro de bienvenue !

Je suis bien content d’être arrivé à bon port, mais il va falloir que je 
trouve une solution pour me réchauffer et sécher tout ça, moi qui avais 
prévu de camper, comme seuls le font les _VRAIS_ frmistes !

-- 
LoJo - Campeur ?