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Subject: Re: ENFIN !...
From: MELMOTH <theomonk@free.fr>
References: <64f13551$0$7779$426a74cc@news.free.fr> <ucrnhl$3l0vs$1@dont-email.me> <ucs7ch$4gc$1@rasp.pasdenom.info> <5bd6eb8f-23c8-438c-9ac1-2dd57c93775cn@googlegroups.com> <64f2f18e$0$2977$426a74cc@news.free.fr> <ud11cq$c8u$1@rasp.pasdenom.info>
Newsgroups: fr.rec.arts.musique.classique
Organization: MELMOTH
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Date: Sun, 03 Sep 2023 11:04:19 +0200
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Paul & Mick Victor vient de nous annoncer :
> Formellement, tu as raison. 

*MELMOTH a TOUJOURS RAISON*...

> Aucun doute là-dessus. De même, la Tour Eiffel, 
> c'est _avant tout_ du fer. Une île flottante, c'est _avant tout_ des œufs. 
> Une collection de timbres, c'est _avant tout_ du papier. Et Melmoth, P&MV et 
> tous les autres, c'est _avant tout_ de l'eau (65% du corps, c'est-à-dire 
> environ 45 litres pour une personne de 70 kilos).

MELKMOTH de l'eau ?!...Tu galèges, Lui semble t-Il...

> Réfléchissons : qu'est-ce qui est aussi, _avant tout_, du son ? La parole, 
> bien sûr. Quelqu'un qui parle produit avant tout du son (je ne fais pas de 
> distinction entre "bruit" et "son", j'appelle ici "son" toute vibration, 
> qu'elle soit périodique ou non,  perceptible par une oreille). C'est grâce à 
> ce son, émis par un larynx, véhiculé par un milieu ambiant et perçu par les 
> oreilles, que nous pouvons entendre notre chère et tendre épouse nous dire : 
> "T'es qu'un minable ! J'aurais bien dû écouter ma mère !"

MELMOTH n'a JAMAIS eu de mère...

> Et c'est encore 
> grâce au son que nous pouvons répondre - mezzo voce : "Retourne-z-y donc, 
> chez ta mère, hé, morue !" La parole est du son, c'est incontestable, 
> pourtant personne ne jugerait indispensable d'avoir des enceintes à 250.000 
> euros pour écouter un podcast d'Europe 1. Pourquoi ? Parce que ce n'est pas 
> la qualité du son qui importe d'abord ici, c'est le message. Les ondes 
> sonores qui font vibrer nos tympans sont décodées par notre cerveau et 
> transformées, traduites en signification. De la même façon que la pipe de 
> Magritte n'est pas une pipe, mais la représentation visuelle d'une pipe, la 
> sonorité du mot cigare n'est pas un cigare, mais une représentation sonore 
> d'un cigare. C'est enfoncer une porte ouverte que de dire que si l'on entend 
> avec ses oreilles, on écoute avec son cerveau.

> Pourquoi nous contentons-nous d'une boîte de conserve à 3 balles pour écouter 
> les infos ou la météo ? Parce que notre cerveau est, depuis ses premières 
> minutes, entraîné à décoder la parole, et que nous savons bien que le plus 
> important n'est pas l'accent de l'orateur, ses intonations, sa hauteur de 
> voix, mais le message qu'il transmet. Et ce message nous est immédiatement 
> compréhensible, parce que, depuis nos premières minutes d'existence, nous 
> avons appris à reconnaître des sonorités, à les associer à des mots, de plus 
> en plus nombreux tout au long de notre vie, nous avons, même inconsciemment, 
> assimilé des règles élémentaires, nous baignons dans le langage depuis notre 
> naissance, nous sommes nous-mêmes langage.

> Avec le solide bon sens qui le caractérise, Melmoth me répondra que _oui_, 
> j'enfonce des portes ouvertes, et que, _non_, la musique n'est pas la 

OUI, tu enfonces des Portes ouvertes...
NON, etc....

> Réfléchissons encore

MELMOTH est la RÉFLEXION personnalisée...

> : Il y a des circonstances où mon cerveau est dérouté, 
> désemparé, incapable de décoder le message, c'est lorsque j'écoute un 
> discours dans une langue étrangère que j'ignore totalement. Là, impossible de 
> décoder, je n'ai pas le logiciel, les sons ne se transforment pas en mots, et 
> les mots en images, en signification. J'écoute seulement les intonations, les 
> sonorités. D'une façon générale, je décroche vite, parce que personne ne 
> trouvera grand intérêt à écouter pendant une heure un exposé sur la condition 
> de la femme en Afghanistan en moldo-samovar ou en mandarin (à moins, 
> évidemment, de parler le moldo-samo var ou le mandarin - et bien sûr, de 
> s'intéresser à la condition de la femme en Afghanistan). Ici, le discours 
> n'est pas un langage, c'est une succession de sons dépourvus de sens. Des 
> esprits primaires diront : dans ce cas, on écoute le langage comme une 
> musique, on s'attache seulement à la "musique des mots". C'est une mauvaise 
> image, car la musique n'est pas une succession de sons sans signification. La 
> musique a une logique, un vocabulaire, une grammaire, toute musique est aussi 
> un langage. Les mots chinois que je ne comprends pas ne forment pas une 
> musique. Tout juste, pour mon cerveau qui ignore le mandarin, une succession 
> de sons, sans logique et sans grammaire. Donc, très vite, sans intérêt

Des (dizaines de) milliers de spectateurs vont entendre régulièrement 
des Pièces de Théâtre en langue étrangère sans y comprendre quoi que ce 
soit...Ça M'est arrivé une fois à Londres, pour écouter "Le Roi 
Lear"...J'ai adoré...Et loin de tout comprendre...

> Si je bâille en écoutant le discours en mandarin évoqué plus haut, le 
> Chinois, à côté de moi, l'écoutera peut-être avec une grande attention 
> (supposant qu'il s'intéresse à la condition de la femme en Afghanistan), et 
> manifestera son approbation ou son agacement. Mais que se passera-t-il, si je 
> fais écouter une fugue de Bach à ce même Chinois qui n'a jamais quitté la 
> Chine et n'a jamais entendu de musique occidentale ? Il est probable qu'il 
> bâillera. Je ne sais plus dans quel film des Branquignols il y avait ce gag : 
> une délégation de Chinois assistent à un concert de musique classique. Avant 
> le concert, l'orchestre s'accorde, avec la purée sonore habituelle. Et les 
> Chinois applaudissent frénétiquement.

Ils auraient fait la même Chose en entendant du Boulaize...

> La musique est un langage, disais-je. Mais contrairement à la parole, ce 
> n'est pas un langage dans lequel nous baignons depuis notre naissance, un 
> langage vital qu'il est impératif de maîtriser pour s'intégrer à la 
> communauté humaine. J'ai eu la chance d'avoir une mère qui me chantait des 
> chansons (pas toujours très juste, mais elle faisait ce qu'elle pouvait), et 
> qui avait l'excellente idée de me pourvoir abondamment de disques de chansons 
> enfantines. Plus que des disques de divertissement, ce sont là de véritables 
> manuels de vocabulaire et de grammaire musicale, par lequel l'enfant 
> assimile, inconsciemment, les règles de la "musique occidentale", la 
> tonalité, les intervalles, les rythmes, l'harmonie. Je dois énormément aux 
> "Rondes et chansons de France", et autres collections du même tonneau. Et si 
> je suis à même d'apprécier pleinement une suite de Bach ou un concerto de 
> Mozart, c'est sans doute, à l'origine, parce que j'ai été initié, "formaté", 
> dès l'enfance, à Malbrough, au Petit navire ou au Pont du nord. Zoltán 
> Kodály, qui avait bien compris cela, a créé en Hongrie une méthode 
> d'enseignement musical basé sur les chansons folkloriques populaires locales. 
> Nous n'avons pas d'équivalent en France (la méthode Kodály a certes été 
> traduite et adaptée en français, mais assez maladroitement). Je suppose que 
> si un jeune d'aujourd'hui est à même d'apprécier un morceau de techno, de 
> métal-fusion ou de Biggie Pokoe (si, si ! ça existe !), c'est parce qu'il 
> baigne, depuis l'enfance, dans ce genre musical. L'exemple le plus 
> significatif me paraît encore être le jazz, et particulièrement le bop, que 
> j'écoute avec ravissement depuis mon adolescence. 

Dans mes Bras !...

> Je ressens souvent une 
> intense jouissance intellectuelle lorsque j'entends un solo de Charlie Parker 
> ou de Dizzy Gillespie. Le son n'est pas toujours bon, et parfois même très 
> médiocre, même remastérisé, ce n'est pas le plus important. Je ne cherche pas 
> la qualité du son, mais la qualité du discours. Y a-t-il des musiques 
> intelligentes ? Bernard Pivot disait que s'il avait choisi le 1er concerto de 
> Rachamaninov pour générique de son émission Apostrophes, c'est parce qu'il 
> trouvait cette musique "intelligente". Je considère, pour ma part, que 
> Charlie Parker représente un sommet de l'intelligence musicale, disons plutôt 
> du "discours" musical. Plus que mes oreilles, Parker stimule mes neurones. Et 
> Dieu sait s'ils en ont besoin, les pauvres !

Dans mes Bras !...

> Donc, la musique est un langage, qui a des règles, et qui s'apprend, et celui 
> qui l'ignore se trouve aussi dépourvu devant une œuvre musicale qu'un 
> auditeur devant un discours en langue étrangère. Ce langage, on l'apprend par 
> l'écoute, c'est évident, plus on écoute, plus on apprend, plus on comprend, 
> on l'apprend aussi, plus scolairement, par la théorie, le solfège, l'analyse, 
> le contrepoint, la fugue, l'harmonie, l'écriture, l'esthétique, la 
> composition, la pratique instrumentale. Celui qui atteint le sommet de la 
> science musicale (scolairement ou empiriquement) n'a même plus besoin de son. 
> La musique s'est faite idée pure. Beethoven, sourd comme un pot, n'a pas 
> entendu trois notes de sa Neuvième, et Fauré ne pouvait plus écouter de 
> musique à la fin de sa vie, souffrant d'une curieuse pathologie qui déformait 
> les sons qu'il entendait. Cela ne les empêchait pas de composer. Ce n'est pas 
> là un exploit extraordinaire : tous les étudiants en harmonie pratiquent 
> l'exercice d'harmonisation à quatre voix de chant ou de basse donnés (en 
> quatre clés), et sans l'aide d'aucun instrument. Et celui qui maîtrise 
> parfaitement ce langage se trouve à son tour complètement dépourvu lorsqu'il 
> entend une musique qu'il ne comprend pas, qu'il ne peut conceptualiser. 
> Ainsi, lorsqu'on se trouve devant une œuvre électro-acoustique, ou d'un raga 
> indou. Ce sont d'autres langages, d'autres règles, d'autres grammaires, qu'il 
> faut apprivoiser, apprendre, comme on apprend des langues étrangères.

> C'est très réducteur de dire que la musique est _avant tout_ du son. 

Évidemment !...Mais tu connais mon Sens de la Provocation...Et c'est 
réusii, puisue Nous avon droit à ta si longue et brillante 
Argumentation...Souviens-toi...J('avais eu ici même il y a bien 
longtemps une longue et passionnante Altercation sur ce Sujet 
Son/Langage avec un certein Gerald...

> Je  dirais, pour ma part, que la musique est _avant tout_ de "l'idée", du 
> "discours". On se souvient de M. B., le joueur d'échecs de Stefan Sweig, qui, 
> pour meubler les interminables heures passées en prison, avait appris seul 
> les échecs avec tant d'opiniâtreté qu'il était parvenu à jouer des parties 
> entières sans le secours d'aucun support matériel, simplement en se 
> représentant mentalement l'échiquier et les mouvements des pièces. On appelle 
> cela jouer "à l'aveugle", quelques grands maîtres ont poussé cet exercice à 
> ses extrêmes limites : on dit que Harry Pillsbury pouvait, les yeux bandés, 
> jouer simultanément contre douze adversaires. 

Lorsque Je jouais aux Échecs, Il M'arrivait souvent de faire des 
Parties à Trois...Je gagnais évidemment toujours...(2745 points ELO)...

========== REMAINDER OF ARTICLE TRUNCATED ==========