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Newsgroups: fr.rec.arts.musique.classique
Subject: Re: OXYMORE...
From: paul-olivier.margail@wanadoo.fr (Paul-Olivier Margail)
Date: Mon, 2 Oct 2023 23:45:31 +0200
References: <6519ffd8$0$7459$426a34cc@news.free.fr> <uff0ef$p8e$1@rasp.pasdenom.info>
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Message-ID: <651b39fb$0$7768$426a74cc@news.free.fr>
Organization: Guest of ProXad - France
NNTP-Posting-Date: 02 Oct 2023 23:45:31 CEST
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Bytes: 3210

Paul & Mick Victor :

> (...)
 
> L'accompagnement du chant est une technique très particulière, bien 
> plus exigeante que l'accompagnement d'instrument, et un bon pianiste 
> n'est pas forcément un bon accompagnateur. Il faut, bien sûr, écouter
> le chanteur, c'est la moindre des choses, mais pas seulement pour jouer
> en même temps que lui. L'accompagnateur doit prendre en compte le 
> facteur humain, les respirations, les émotions, les faiblesses, 
> anticiper le moment où l'interprète risque d'hésiter, le conforter en
> marquant les notes difficiles à trouver, bref, non content 
> d'accompagner, il doit avant tout soutenir.

Tu l'as dit dans un autre article (Musique, maestro), l'accompagnateur a
été appelé "maestro al cembalo". Les chanteurs professionnels
reconnaissent trois sortes de pianistes : tout-orchestre, mélodiste et
global. Ces derniers sont les maestro ou maestra.
Au moment où commencent les répés, les chanteurs connaissent la valeur
des notes, la fréquence des sons et le sens des paroles, quelle que soit
la langue : les pianistes ne sont pas là pour servir de profs de
solfège, ni de profs de diction, ni de traducteurs.
Le pire est de répéter avec un(e) mélodiste et de se retrouver au
concert accompagné par un(e) orchestre. Ça m'est arrivé avec les deux
accompagnatrices de l'opéra de Marseille (Lise et Lilian, deux femmes
épatantes) et j'ai malheureusement dû, lors du concert, battre
violemment la mesure sur le piano tout en chantant pour que nous nous
retrouvions sur le tempo primo car le décalage durait trop.
Dans ces moments-là, on ne se sent plus du tout soutenu et tous les
fondamentaux se mobilisent pour venir à la rescousse. Un chef
d'orchestre arrive facilement à remettre tout le monde d'accord sur le
premier temps fort venu. Quand on n'est plus que deux, c'est la personne
qui a raison qui remet l'autre à sa place. D'où, parfois, quand la
personne qui chante se plante, un petit arpège (non écrit) discret de la
part du (de la) pianiste qui rappelle à l'ordre le (la) fautif-fautive.


Enfin, à propos des caricatures de Hoffnung, toujours dans l'article
"Musique, maestro", tu indiques un fichier pdf là :
https://gofile.io/d/c9Sx84

Nib de nib. Si tu peux remettre ça, tu auras ma reconnaissance
éternelle.

-- 
P-Ol, amateur de croquis