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From: "mic54" <lesurfeur@free.fr>
Newsgroups: fr.rec.philatelie
Subject: Ballons montés, le newton.
Date: Fri, 23 Feb 2024 17:34:51 +0100
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Ballons montés, le newton.

Bonjour,

https://www.facebook.com/groups/1180876685719924/permalink/1781184619022458/?mibextid=uJjRxr

J'ai fini par acquérir une lettre de la période trouble à Paris en 1871.
Elle n'a pas attiré les amateurs de la période, son timbre-poste ayant 
disparu, l'intérêt s'en trouve pour un grand nombre, réduit.
Pourtant elle possède tous les intérêts de la période.
Mis au courrier à Paris le 1er janvier, le ballon est connu partant le 4 
janvier à 1 heure du matin dans l'aérostat nommé Le Newton (dans deux autres 
ouvrages écrits quelques années après ces événements on parle de 4h du 
matin).
D'ailleurs dans ces mêmes ouvrages, le précédent ballon monté, « L'Armée de 
la Loire » est donné parti le 1erjanvier 1871 à 5h du matin. Les études de 
Le Pileur et Brunel indique le 31 décembre 1870 ?
La lettre qui nous intéresse aujourd'hui est écrite par un gestionnaire d'actions 
du canal de Suez à en croire le paragraphe sur le sujet, il faut dire que 
les actions du canal de Suez sont au plus bas en cette nouvelle année 1871, 
ça remontera sérieusement les années suivantes.
Dans cette lettre j'ai tenté d'écrire le texte inscrit, mais je ne parviens 
pas à lire tous les mots, je propose donc le texte ici, merci pour votre 
aide afin de corriger les incompréhensions.
Dans ce courrier les « ss » sont initialement en vieux français écrit « f ».
On y parle du froid de l'époque, des difficultés de la population et de la 
lettre trouvée dans les journaux de Louis Blanc à Victor Hugo.
Bonne lecture,
Michel.
Paris, le 1er janvier 1871, Trocadéro, 3h après midi
Ma cher Louise, voici la nouvelle année commencée. Sera-t-elle meilleure que 
1870 ; finira-t 'elle mieux que 1870 ?
..écrit à Amiens, et je vous envoyai un souhait de bonne année. Aujourd'hui 
je vous écris par Dieppe, en vous renouvelant mes meilleurs souhaits. Le 
froid est excessivement rigoureux, et nos chefs me paraissent nous mener de 
Charybde en Scylla, sans rien faire de décisif ni même d'utile. Le 
gouvernement, évidemment très honnête et bien intentionné ne se décide pas à 
une action énergique. C'est malheureux car pendant ce temps-là, les 
ressources de paris s'épuisent, et dans un délai plus ou moins long, le « 
Sacrifice » devra y entrer fatalement. Donc il faut agir. Une fort belle 
lettre de Louis Blanc à Victor Hugo est de cet avis.
Il faut que le gouvernement entre dans une voie d'activité plus sérieuse. 
Hier et avant-hier, Le national et d'autres journaux de la même farine 
cautionnait des insinuations contre M. de Lesseps et le Canal de Suez.
M. de Lesseps serait en Angleterre, et offrirait le canal à vendre au plus 
offrant. « Une foule indignée se virent paraphés » sous les fenêtres d'Alexandra 
hôtel pour lui donner un charivari ; il y aurait eu du scandale et des « 
olifus ». La « cliques » en bon national de l'indiquer à ton tour « routes » 
à M. de Lesseps qui se permet de vendre le canal sans avoir seulement 
consulté les actionnaires. Je m'adressais hier au siège de la compagnie et 
je fus reçu par M. Paul Morrerau, le secrétaire général.
M. Morrerau me montrait d'abord dans Paris-Journal, une lettre de M. de 
Lesseps démentant absolument les propos ci-dessus.
M. de Lesseps est à Paris rue dechepemer ; quoique parent et intime de l'impératrice, 
il aime trop son pays pour l'avoir abandonné. Ses deux fils sont l'un aide 
de camp d'un général, l'autre garde national. Jamais il n'a été question de 
vendre le canal.
Si le national est absolument « cent stock » à l'entreprise, c'est que M. de 
Soubeyran, le sous-directeur du Crédit Foncier est engagé fortement dans une 
opération à la baisse sur les titres du « Suez ». M. Merrerau s'engageant 
plus avant, me dit que sitôt Paris débloqué la compagnie « ferait » un 
obligataire. Quant aux actionnaires et obligataires, si dans un an, deux 
ans, il n'y a pas encore de dividendes ni d'intérêts à leur distribuer, et 
si cette situation les ennuies, on pourra leur proposer de vendre le canal, 
et alors à gros bénéfices. Mais c'est là préjuger d'autant plus l'avenir qu'on 
n'en par de nouvelles plus fraîches que du 15 septembre. Quant à la prise de 
possession de l'Egypte par l'Angleterre, « sur » que rien de moins certain, 
il faut dire que nous aurions plutôt à y gagner qu'à y perdre.
L'Angleterre évidemment ne « volerait » pas les propriétés particulières et 
elle est un gouvernement plus sérieux, une protection plus efficace « que le 
ferait le roi d'Egypte ». Voilà ce que j'ai appris de ce côté au sujet de l'affaire 
du canal de Suez.
On peut en conclure que rien ne « désarme » l'acharnement du spéculateur.
Maintenant une bonne chose, je vais te chercher et à demain.
Le bombardement des forts continu, il ne parait pas faire un grand effet. Je 
suppose que les Troufions vont l'étendre aux autres parties de l'enceinte, 
et « parvenir » au Trocadéro. Nous y pensons ; et faudra évidemment dans ce 
cas déménager « moi blefris ».
Henri et Louis sont là qui viennent nous faire visite.
Nous allons voyager de compagnie. Je vais diner cher Dufour, un de nos 
camarades.
Je t'embrasse de tout mon cour.






Gallica : Titre : Memorandum du siège de Paris, 1870-1871 / par Jules de 
Marthold ; cartes par J. A. Dufour

Auteur : Marthold, Jules de (1847-1927). Auteur du texte

Éditeur : Charavay frères (Paris)

Date d'édition : 1884





Dimanche 1 er janvier 1871 CENT-CINQUIÈME JOURNÉE

187I

« Adieu 1870 ! Adieu fatale année ! s'écrie John Lemoine dans une fougueuse 
inspiration de patriotique colère. Aussi lourdement tu as pesé sur la terre, 
aussi lourdement puisse la terre peser sur toi.

« Que toutes les pelletées que nous jetons chaque jour sur nos morts 
s'accumulent sur ta tombe et sur ta mémoire ! »

Sous la neige gelée, dans la brume et sans lumière, Paris est lugubre. Plus 
de luxueux étalages, pas de petites boutiques. Rues et boulevards sont 
également déserts.

Toute la nuit et jusqu'à 11 heures du matin, le bombardement redouble 
d'intensité sur nos forts de Bondy et de Rosny. Un lieutenant d'artillerie 
de la garde nationale est tué.

A 5 heures du matin, le capitaine Eugène Lemoine part dans l'aérostat L'Armée 
de la Loire.

Pour ses étrennes, exposé officiel du Gouvernement, criant Courage à 
l'anxiété de cette population, dont la résolution étonne et déconcerte 
l'ennemi. Rien de positif, aucune nouvelle du dehors n'étant parvenue depuis 
le 14 décembre, mais Paris se trouve face à face avec le malheur, il lui 
fera baisser les yeux.

Proclamation de la commission des barricades relative aux précautions à 
prendre en vue du bombardement de la ville.

Décret maintenant le second décime pour 1871.

Le Journal officiel assure que la population ne manquera pas de bois à 
brûler.

La charpie fait défaut. Force est d'utiliser les vieilles cordes goudronnées 
de la marine. Et, tandis que l'Opéra donne le Désert, de Félicien David, la 
Comédie-Française, transformée, comme on sait, en ambulance, joue le 
Misanthrope et le Malade imaginaire.







Mercredi 4 CENT-HUITIÈME JOURNÉE

Continuation du bombardement des forts de l'Est.

1,200 obus sans effet s'abattent sur le fort de Nogent.

Toute la nuit, l'ennemi canonne les villages de Montreuil et de Bondy.

A 4 heures du matin, nous repoussons un détachement qui tente de s'emparer 
de la ferme des Mèches.

A 4 heures 1/2, les éclaireurs du 139° d'infanterie de ligne surprennent une 
patrouille ennemie et lui font trois prisonniers.

Plusieurs obus tombent dans Paris, sur les quartiers d'Issy et Vaugirard.

A 4 heures du matin, l'aérostat le Newton part de la gare d'Orléans.











    Cet aérostat était piloté par Aimé Ours, quartier-maître de la Marine 
nationale, détaché du Fort de Rosny. L'accompagnait un officier chargé par 
Trochu d'une mission pour Gambetta, Amable Brousseau. On avait chargé le 
ballon de six sacs de lettres pesant au total 310 kg et d'un panier 
contenant quatre pigeons.
========== REMAINDER OF ARTICLE TRUNCATED ==========