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Path: ...!weretis.net!feeder8.news.weretis.net!pasdenom.info!from-devjntp Message-ID: <Jn05z_LeX-Lk_ZyKxdGGf_Tp0P0@jntp> JNTP-Route: nemoweb.net JNTP-DataType: Article Subject: =?UTF-8?Q?Conf=C3=A9rence=20de=20presse=20du=20g=C3=A9n=C3=A9ral=20de=20G?= =?UTF-8?Q?aulle=20du=20=31=35=20mai=20=31=39=36=32?= Newsgroups: fr.soc.politique JNTP-HashClient: 8bUeG81ibbTQKKcoNSWrHsXio3U JNTP-ThreadID: 1pw612STP2FdsLinTIDe001Cico JNTP-Uri: https://www.nemoweb.net/?DataID=Jn05z_LeX-Lk_ZyKxdGGf_Tp0P0@jntp User-Agent: Nemo/1.0 JNTP-OriginServer: nemoweb.net Date: Sat, 04 Jan 25 12:12:47 +0000 Organization: Nemoweb JNTP-Browser: Mozilla/5.0 (Windows NT 10.0; Win64; x64) AppleWebKit/537.36 (KHTML, like Gecko) Chrome/109.0.0.0 Safari/537.36 Injection-Info: nemoweb.net; posting-host="6db5f31dfdea25a5a4943af9e1d2f6b61f39010a"; logging-data="2025-01-04T12:12:47Z/9163220"; posting-account="235@nemoweb.net"; mail-complaints-to="julien.arlandis@gmail.com" JNTP-ProtocolVersion: 0.21.1 JNTP-Server: PhpNemoServer/0.94.5 MIME-Version: 1.0 Content-Type: text/plain; charset=UTF-8; format=flowed Content-Transfer-Encoding: 8bit X-JNTP-JsonNewsGateway: 0.96 From: Canta Galet <Pancho42@free.fr> Bytes: 20701 Lines: 322 Voilà le type de documents que vous ne verrez jamais circuler sur les sites qui si prétendent gaullistes, pour mieux vendre la politique de soumission et d'asservissement qu'ils soutiennent. Alors qu'il suffit de lire de Gaulle, ou de l'écouter directement s'adresser au peuple, par le biais des archives de l'INA. Tiens je mets au défi quiconque de donner le lien passé d'un nazionaliste ou d'une chiure souverainiste où il donne la vidéà à lire afin que chacun se fasse son opinion, au lieu de la cacher pour livrer une opinions prête à consommer sans réflexion possible. Ici vous avez la vidéo où le général vous parle : https://www.cvce.eu/obj/conference_de_presse_de_charles_de_gaulle_paris_15_mai_1962-fr-98595c27-9bac-4b12-ab24-770b121b921d.html ici le texte rédigé par ldes enseignants. https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000000095/conference-de-presse-du-general-de-gaulle-du-15-mai-1962.html Conférence de presse de Charles de Gaulle (15 mai 1962) Mesdames, Messieurs, Je vous assure que je suis heureux de vous voir. Avant que nous n’entamions notre dialogue, je vous demande la permission de vous dire quelques mots d’ensemble qui sont, en quelque sorte, la philosophie de ce que je pourrai avoir à vous répondre tout à l’heure. Notre temps et notre monde sont dominés par un fait immense qui tient en suspens le destin de chaque peuple et de chaque individu. Il s’agit, bien sûr, du fait atomique. Deux puissances dans l’univers détiennent, l’une et l’autre, les moyens de détruire des nations en quelques heures. Je pense qu’il ne faut pas chercher ailleurs la raison fondamentale de cette sorte de doute et de désintéressement politiques que les générations d’à présent manifestent à l’égard des principes, des doctrines, qui naguère suscitaient la foi et l’ardeur. Beaucoup ne croient pas qu’il y ait lieu de se fier aux idéologies, dès lors qu’en un instant tout peut être anéanti jusqu’au tréfonds et que, dans ces conditions, les grands problèmes du monde ne peuvent pas être délibérément résolus. Dans cette situation générale, la politique de la France s’inspire, autant que possible, de sens pratique et, tranchons le mot, de modestie. Elle cherche à réaliser ce qui lui paraît possible et ce qui est à sa portée. Tirant parti de la continuité, de la stabilité, que ses institutions lui procurent, elle vise, pour mener son action internationale, trois objectifs essentiels et qui, d’ailleurs, sont liés entre eux. D’abord, se dégager, vis-à-vis des peuples d’outre-mer qui étaient naguère sous sa dépendance, des obligations politiques, économiques et militaires qui lui incombaient chez eux et que l’évolution générale rendait chaque jour plus vaines et plus coûteuses et transformer ses rapports avec eux en une coopération contractuelle et régulière où trouvent leur compte le développement et l’amitié et qui, d’ailleurs, peut s’étendre à d’autres. D’autre part, CONTRIBUER A CONSTRUIRE L EUROPE dans les DOMAINES DE LA POLITIQUE, DE LA DEFENSE, DE L ECONOMIE, de telle sorte que l’expansion et L ACTION DE CET ENSEMBLE AIDENT A LA PROSPERITE ETE A LA SECURITE FRANCIASE et, en même temps, fassent renaître les possibilités d’un équilibre européen vis-à-vis des pays de l’Est. Enfin, conjuguer LA CREATION D UNE FORCE NATIONALE MODERNE avec nos progrès scientifiques, techniques, économiques et sociaux, afin que, DANS LE CADRE D UNE ALLIANCE NECESSAIRE et dans l’espoir d’une détente internationale, nous puissions, quoi qu’il arrive, avoir notre propre part dans notre propre destin. Voilà ce que je voulais dire en commençant et maintenant, si vous le voulez bien, à vous la parole. Je vous demanderai de formuler les questions que les uns et les autres d’entre vous voudront me poser. Nous les mettrons en ordre, en série, et j’y répondrai dans la mesure de mes moyens. Dans l’ensemble, vos questions se centrent sur l’attitude, la position, la politique, de la France au-dehors et je constate, qu’elles se rapportent en premier lieu à l’Europe, à la conception que la France a mise en avant au sujet de l’organisation de l’Europe, aux objections qui lui sont faites au sujet de son projet, d’une part. D’autre part, à la question allemande dans son ensemble et à l’attitude que la France garde à cet égard, en particulier sous l’angle des conversations actuellement engagées à ce sujet entre Washington et Moscou. Enfin, à l’affaire de l’O.T.A.N., à la part qu’y prend la France et aux intentions de la France à l’égard de cette organisation. Corrélativement, la question de la force atomique française, la perspective qui peut s’ouvrir et s’ouvre déjà largement quant aux rapports de la France avec l’ensemble africain, en particulier à la suite des arrangements d’Evian, avec l’Afrique du Nord et avec l’Afrique noire, à la veille de l’autodétermination et au lendemain du voyage, fort heureux et agréable, que le roi du Maroc a bien voulu faire, en privé, à Paris. Q. – Quelles sont les raisons qui ont déterminé la France à présenter un projet – connu sous le nom de Plan 2 / 5 27/01/2014 Fouchet – d’organisation politique de l’Europe des Six ? R. – DANS UN MONDE OU TOUT SE RAMNENE DANS A LA MENACE D UN CONFLIT GENERAL , L IDEE D UNE EUROPE UNIE OCCIDENTALE et qui aurait assez DE FORCE, assez DE MOYENS et assez de COHESION pour exister par elle-même, cette idée-là apparaît tout naturellement. D’autant plus que les inimitiés qui avaient séculairement déchiré l’Europe, en particulier l’opposition entre l’Allemagne et la France, ont actuellement cessé. Du coup, voilà mis en lumière, d’abord le caractère qu’on peut appeler complémentaire – au point de vue géographique, stratégique, économique, culturel, etc. – des peuples de cette partie de l’ancien continent, l’Europe occidentale. Et puis, en même temps, la capacité globale qu’ils représentent en fait de puissance, de production, de création, d’échanges, par rapport à l’activité générale de l’univers. Enfin, les possibilités que leur ensemble pourrait offrir aux deux milliards d’hommes qui peuplent les pays sous-développés. Voilà des données de fait qui ont conduit six Etats du Continent à tenter d’établir entre eux des liens particuliers. Déjà, pendant la guerre mondiale – je me permets de le rappeler – je proclamai que cette évolution était un des buts essentiels de la France. Dans cet ordre d’idées, on a déjà fait quelque chose de positif qui s’appelle la Communauté économique européenne qui a été créée, en principe, par le Traité de Rome et mise en œuvre, d’abord, grâce à notre redressement économique et financier de 1958 et 1959 – car, si nous n’avions pas fait ce redressement, il n’y aurait pas de Communauté qui tienne. Mise en œuvre, en second lieu, grâce au fait que nous avons, en janvier dernier, obtenu que l’agriculture rentre dans le Marché commun et, corrélativement, accepté de passer à la deuxième phase, c’est-à-dire à une réelle application. Il existe ainsi une organisation économique telle que, peu à peu, les barrières douanières entre les Six s’effacent. Ce qui ne manque pas de susciter leurs efforts, tandis que, progressivement, leurs productions respectives sont ajustées, réglementées, de telle sorte que le Marché commun puisse, en bon ordre, ou bien les absorber lui-même, ou bien les échanger au-dehors. C’est quelque chose, c’est beaucoup, ce n’est pas tout. Aux yeux de la France cette construction économique ne suffit pas. L’Europe occidentale – qu’il s’agisse de son action vis-à-vis des autres peuples, ou de sa propre défense, ou de sa contribution au développement des régions qui en ont besoin, ou de son devoir de détente et d’équilibre internationaux – – l’Europe Occidentale doit se constituer politiquement. D’ailleurs, si elle n’y parvenait pas, la Communauté économique elle-même ne pourrait à la longue s’affermir, ni même se maintenir. Autrement dit, il faut à l’Europe des institutions qui l’amènent à former un ensemble politique, comme elle en est un déjà dans l’ordre économique. La France a donc pris là l’initiative de proposer une telle organisation et vous savez que, l’année dernière au mois d’avril, les six Chefs d’Etat ou de Gouvernement se sont réunis à Paris pour discuter de son projet. Ils l’ont fait de nouveau à Bonn au mois de juillet. Puis, on a formé à Paris une commission politique – la commission Fouchet – qui était destinée à mettre au point le texte d’un traité d’union. Entre-temps, de nombreuses rencontres bilatérales et multilatérales avaient lieu sur ce sujet. Il était finalement convenu qu’une réunion au sommet des Six se tiendrait à Rome pour conclure, le cas échéant. On sait pourquoi et on sait comment on n’a pas encore abouti. Qu’est-ce que la France propose à ses cinq partenaires? Je le répète une fois de plus. Pour nous organiser politiquement, commençons par le commencement. Organisons notre coopération. Réunissons périodiquement nos Chefs d’Etat ou de Gouvernement pour qu’ils examinent en commun les problèmes qui sont les ========== REMAINDER OF ARTICLE TRUNCATED ==========