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From: Canta Galet <Pancho42@free.fr>
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Lines: 322


Voilà le type de documents que vous ne verrez jamais circuler sur les 
sites qui si prétendent gaullistes, pour mieux vendre la politique de 
soumission et d'asservissement qu'ils soutiennent.

Alors qu'il suffit de lire de Gaulle, ou de l'écouter directement 
s'adresser au peuple, par le biais des archives de l'INA.

Tiens je mets au défi quiconque de donner le lien passé d'un 
nazionaliste ou d'une chiure souverainiste où il donne la vidéà à lire 
afin que chacun se fasse son opinion, au lieu de la cacher pour livrer une 
opinions prête à consommer sans réflexion possible.



Ici vous avez la vidéo où le général vous parle :

https://www.cvce.eu/obj/conference_de_presse_de_charles_de_gaulle_paris_15_mai_1962-fr-98595c27-9bac-4b12-ab24-770b121b921d.html

ici le texte rédigé par ldes enseignants.

https://enseignants.lumni.fr/fiche-media/00000000095/conference-de-presse-du-general-de-gaulle-du-15-mai-1962.html


Conférence de presse de Charles de Gaulle (15 mai 1962)

Mesdames, Messieurs,
Je vous assure que je suis heureux de vous voir.
Avant que nous n’entamions notre dialogue, je vous demande la permission 
de vous dire quelques mots d’ensemble qui sont, en quelque sorte, la 
philosophie de ce que je pourrai avoir à vous répondre tout à 
l’heure.
Notre temps et notre monde sont dominés par un fait immense qui tient en 
suspens le destin de chaque peuple et de chaque individu.
Il s’agit, bien sûr, du fait atomique.
Deux puissances dans l’univers détiennent, l’une et l’autre, les 
moyens de détruire des nations en quelques heures. Je pense qu’il ne 
faut pas chercher ailleurs la raison fondamentale de cette sorte de doute 
et de désintéressement politiques que les générations d’à présent 
manifestent à l’égard des principes, des doctrines, qui naguère 
suscitaient la foi et l’ardeur.
Beaucoup ne croient pas qu’il y ait lieu de se fier aux idéologies, 
dès lors qu’en un instant tout peut être anéanti jusqu’au tréfonds 
et que, dans ces conditions, les grands problèmes du monde ne peuvent pas 
être délibérément résolus.
Dans cette situation générale, la politique de la France s’inspire, 
autant que possible, de sens pratique et, tranchons le mot, de modestie. 
Elle cherche à réaliser ce qui lui paraît possible et ce qui est à sa 
portée. Tirant parti de la continuité, de la stabilité, que ses 
institutions lui procurent, elle vise, pour mener son action 
internationale, trois objectifs essentiels et qui, d’ailleurs, sont 
liés entre eux.
D’abord, se dégager, vis-à-vis des peuples d’outre-mer qui étaient 
naguère sous sa dépendance, des obligations politiques, économiques et 
militaires qui lui incombaient chez eux et que l’évolution générale 
rendait chaque jour plus vaines et plus coûteuses et transformer ses 
rapports avec eux en une coopération contractuelle et régulière où 
trouvent leur compte le développement et l’amitié et qui, 
d’ailleurs, peut s’étendre à d’autres.


D’autre part, CONTRIBUER A CONSTRUIRE L EUROPE dans les DOMAINES DE LA 
POLITIQUE, DE LA DEFENSE, DE L ECONOMIE, de telle sorte que l’expansion 
et L ACTION DE CET ENSEMBLE AIDENT A LA PROSPERITE ETE A LA SECURITE 
FRANCIASE et, en même temps, fassent renaître les possibilités d’un 
équilibre européen vis-à-vis des pays de l’Est.

Enfin, conjuguer LA CREATION D UNE FORCE NATIONALE MODERNE avec nos 
progrès scientifiques, techniques, économiques et sociaux, afin que, 
DANS LE CADRE D UNE ALLIANCE NECESSAIRE et dans l’espoir d’une 
détente internationale, nous puissions, quoi qu’il arrive, avoir notre 
propre part dans notre propre destin.

 Voilà ce que je voulais dire en commençant et maintenant, si vous le 
voulez bien, à vous la parole. Je vous demanderai de formuler les 
questions que les uns et les autres d’entre vous voudront me poser. Nous 
les mettrons en ordre, en série, et j’y répondrai dans la mesure de 
mes moyens.

Dans l’ensemble, vos questions se centrent sur l’attitude, la 
position, la politique, de la France au-dehors et je constate, qu’elles 
se rapportent en premier lieu à l’Europe, à la conception que la 
France a mise en avant au sujet de l’organisation de l’Europe, aux 
objections qui lui sont faites au sujet de son projet, d’une part.

D’autre part, à la question allemande dans son ensemble et à 
l’attitude que la France garde à cet égard, en particulier sous 
l’angle des conversations actuellement engagées à ce sujet entre 
Washington et Moscou. Enfin, à l’affaire de l’O.T.A.N., à la part 
qu’y prend la France et aux intentions de la France à l’égard de 
cette organisation. Corrélativement, la question de la force atomique 
française, la perspective qui peut s’ouvrir et s’ouvre déjà 
largement quant aux rapports de la France avec l’ensemble africain, en 
particulier à la suite des arrangements d’Evian, avec l’Afrique du 
Nord et avec l’Afrique noire, à la veille de l’autodétermination et 
au lendemain du voyage, fort heureux et agréable, que le roi du Maroc a 
bien voulu faire, en privé, à Paris.

Q. – Quelles sont les raisons qui ont déterminé la France à 
présenter un projet – connu sous le nom de Plan 2 / 5 27/01/2014 
Fouchet – d’organisation politique de l’Europe des Six ?

R. – DANS UN MONDE OU TOUT SE RAMNENE DANS A LA MENACE D UN CONFLIT 
GENERAL , L IDEE D UNE EUROPE UNIE OCCIDENTALE et qui aurait assez DE 
FORCE, assez DE MOYENS et assez de COHESION pour exister par elle-même, 
cette idée-là apparaît tout naturellement. D’autant plus que les 
inimitiés qui avaient séculairement déchiré l’Europe, en particulier 
l’opposition entre l’Allemagne et la France, ont actuellement cessé.

Du coup, voilà mis en lumière, d’abord le caractère qu’on peut 
appeler complémentaire – au point de vue géographique, stratégique, 
économique, culturel, etc. – des peuples de cette partie de l’ancien 
continent, l’Europe occidentale.
Et puis, en même temps, la capacité globale qu’ils représentent en 
fait de puissance, de production, de création, d’échanges, par rapport 
à l’activité générale de l’univers. Enfin, les possibilités que 
leur ensemble pourrait offrir aux deux milliards d’hommes qui peuplent 
les pays sous-développés. Voilà des données de fait qui ont conduit 
six Etats du Continent à tenter d’établir entre eux des liens 
particuliers.
Déjà, pendant la guerre mondiale – je me permets de le rappeler – je 
proclamai que cette évolution était un des buts essentiels de la France.

Dans cet ordre d’idées, on a déjà fait quelque chose de positif qui 
s’appelle la Communauté économique européenne qui a été créée, en 
principe, par le Traité de Rome et mise en œuvre, d’abord, grâce à 
notre redressement économique et financier de 1958 et 1959 – car, si 
nous n’avions pas fait ce redressement, il n’y aurait pas de 
Communauté qui tienne.

Mise en œuvre, en second lieu, grâce au fait que nous avons, en janvier 
dernier, obtenu que l’agriculture rentre dans le Marché commun et, 
corrélativement, accepté de passer à la deuxième phase, 
c’est-à-dire à une réelle application.

Il existe ainsi une organisation économique telle que, peu à peu, les 
barrières douanières entre les Six s’effacent.
Ce qui ne manque pas de susciter leurs efforts, tandis que, 
progressivement, leurs productions respectives sont ajustées, 
réglementées, de telle sorte que le Marché commun puisse, en bon ordre, 
ou bien les absorber lui-même, ou bien les échanger au-dehors.

C’est quelque chose, c’est beaucoup, ce n’est pas tout.

Aux yeux de la France cette construction économique ne suffit pas.

L’Europe occidentale – qu’il s’agisse de son action vis-à-vis des 
autres peuples, ou de sa propre défense, ou de sa contribution au 
développement des régions qui en ont besoin, ou de son devoir de 
détente et d’équilibre internationaux –
–	
l’Europe Occidentale doit se constituer politiquement. D’ailleurs, si 
elle n’y parvenait pas, la Communauté économique elle-même ne 
pourrait à la longue s’affermir, ni même se maintenir.

Autrement dit, il faut à l’Europe des institutions qui l’amènent à 
former un ensemble politique, comme elle en est un déjà dans l’ordre 
économique.

La France a donc pris là l’initiative de proposer une telle 
organisation et vous savez que, l’année dernière au mois d’avril, 
les six Chefs d’Etat ou de Gouvernement se sont réunis à Paris pour 
discuter de son projet. Ils l’ont fait de nouveau à Bonn au mois de 
juillet. Puis, on a formé à Paris une commission politique – la 
commission Fouchet – qui était destinée à mettre au point le texte 
d’un traité d’union. Entre-temps, de nombreuses rencontres 
bilatérales et multilatérales avaient lieu sur ce sujet. Il était 
finalement convenu qu’une réunion au sommet des Six se tiendrait à 
Rome pour conclure, le cas échéant. On sait pourquoi et on sait comment 
on n’a pas encore abouti. Qu’est-ce que la France propose à ses cinq 
partenaires? Je le répète une fois de plus. Pour nous organiser 
politiquement, commençons par le commencement. Organisons notre 
coopération. Réunissons périodiquement nos Chefs d’Etat ou de 
Gouvernement pour qu’ils examinent en commun les problèmes qui sont les 
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