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Le 19/01/2024 à 01:40, Alf92 a écrit :
>> C'est marrant, tu ne comprends pas grand-monde quand le niveau
>> monte un peu.
> le niveau monte avec Bébert Bartho ? mouarfffffffff :-)))

L'insulte est certainement le niveau le plus bas dans l'argumentation 
puisqu'il s'agit du dernier "argument" employé par les perdants pour 
tenter d'avoir le dessus sur leurs contradicteurs.

L'Art d'avoir toujours raison - Arthur Schopenhauer

Stratagème n° 28 :
“Ridiculiser d'autorité en tablant
sur la naïveté de l'auditoire

Le stratagème vaut surtout quand des savants se disputent devant un 
auditoire néophyte. Il consiste à avancer une objection invalide que 
seul le spécialiste peut reconnaître. Le spécialiste est l'adversaire, 
pas les auditeurs. À leurs yeux, c'est lui qui sera battu, surtout si 
l'objection fait paraître son affirmation ridicule. Les gens sont 
toujours prêts à rire ; on a alors les rieurs de son côté. Pour 
démontrer la nullité de l'objection, l'adversaire devrait faire une 
longue démonstration remontant à des principes scientifiques complexes 
ou à des faits peu connus. Il serait difficile de convaincre l'auditoire. ”

Stratagème n° 38
“Ultime stratagème

Si l'on s'aperçoit que l'adversaire est supérieur et que l'on ne va pas 
gagner, il faut tenir des propos désobligeants, blessants et grossiers. 
Être désobligeant consiste à quitter l'objet de la querelle (puisqu'on a 
perdu la partie) pour passer à l'adversaire, et à l'attaquer d'une 
manière ou d'une autre dans ce qu'il est ; ad personam. Mais quand on 
passe aux attaques personnelles, on délaisse complètement l'objet, et 
l'on dirige ses attaques sur la personne de l'adversaire. On devient 
donc vexant, méchant, blessant, grossier. C'est un appel des facultés de 
l'esprit à celles du corps ou à l'animalité. Le stratagème est très 
apprécié, car chacun est capable de l'appliquer ; il est donc souvent 
utilisé.

La question est de savoir maintenant quelle parade utiliser. Car si l'on 
procède de la même façon, on débouche sur une bagarre, un duel ou un 
procès en diffamation.

Ce serait une grave erreur de penser qu'il suffit de ne pas être 
soi-même désobligeant. Car en démontrant tranquillement à quelqu'un 
qu'il a tort, et que par voie de conséquence, il juge et pense de 
travers — ce qui est le cas dans toute victoire dialectique — on 
l'ulcère encore plus que par des paroles grossières et blessantes. 
Pourquoi ? Parce que, comme dit Hobbes, « Toute volupté de l'esprit, 
toute bonne humeur, vient de ce qu'on a des gens en comparaison desquels 
on puisse avoir une haute estime de soi-même. » Rien n'égale pour 
l'homme le fait de satisfaire sa vanité, et aucune blessure n'est plus 
douloureuse que de la voir blessée. Cette satisfaction de la vanité naît 
principalement du fait que l'on se compare aux autres, à tout point de 
vue, mais surtout au point de vue des facultés intellectuelles. C'est 
justement ce qui se passe effectivement et très violemment dans toute 
controverse. D'où la colère du vaincu, sans qu'on lui ait fait tort, 
d'où son recours à ce dernier expédient, à ce dernier stratagème auquel 
il n'est pas possible d'échapper en restant soi-même poli.

Toutefois, le sang-froid est salutaire : il faut alors, dès que 
l'adversaire passe aux attaques personnelles, répondre tranquillement 
que cela n'a rien à voir avec l'objet du débat, y revenir immédiatement 
et continuer de lui prouver qu'il a tort sans prêter attention aux 
propos blessants, donc en quelque sorte, comme le dit Thémistocle à 
Eurybiade : « Frappe, mais écoute. » Mais ce n'est pas donné à tout le 
monde.

La seule parade sûre est donc celle qu'Aristote a indiquée dans le 
dernier chapitre des Topiques : ne pas débattre avec le premier venu, 
mais uniquement avec les gens que l'on connaît et dont on sait qu'ils 
sont suffisamment raisonnables pour ne pas débiter des absurdités et se 
couvrir de ridicule. Et dans le but de s'appuyer sur des arguments 
fondés, et non sur des sentences sans appel. Et pour écouter les raisons 
de l'autre et s'y rendre. Des gens dont on sait enfin qu'ils font grand 
cas de la vérité, qu'ils aiment entendre de bonnes raisons, même de la 
bouche de l'adversaire, et qu'ils ont suffisamment le sens de l'équité 
pour supporter d'avoir tort quand la vérité est dans l'autre camp. Il en 
résulte que, sur cent personnes, il s'en trouve à peine une qui soit 
digne qu'on discute avec elle. Quant aux autres, qu'on les laisse dire 
ce qu'elles veulent, car c'est un droit des gens que d'extravaguer. Que 
l'on songe aux paroles de Voltaire  : « La paix vaut encore mieux que la 
vérité. »

Toutefois, en tant que joute de deux esprits, la controverse est souvent 
bénéfique aux deux parties, car elle leur permet de rectifier leurs 
propres idées et de se faire aussi de nouvelles opinions. Seulement il 
faut que les deux adversaires soient à peu près du même niveau en savoir 
et en intelligence. Si le savoir manque à l'un, il ne comprend pas tout, 
et n'est pas au niveau. Si c'est l'intelligence qui lui manque, 
l'irritation qu'il en concevra l'incitera à recourir à la mauvaise foi, 
à la ruse et à la grossièreté. ”