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N’oublions plus les mouches vertes !


Un avantage secondaire des pièges à lampe UV, est qu’ils nous livrent 
de grandes quantités de mouches vertes, aux couleurs interférentielles 
éclatantes. Débarrassons tous ces cadavres accumulés, et prenons un 
instant de réflexion.

- Un autre fait expérimental remarquable, ce sont les couleurs 
interférentielles présentes sur plusieurs plumes d'oiseaux (et écailles 
de poissons, voire de reptiles, tels que les lézards verts, ainsi que sur 
des coléoptères et des ailes de papillons) : sous les incidences proches 
de la normale, les miroirs alaires des sarcelles d'hiver sont verts (et 
fort brillants). Mais observant à l'ouest des sarcelles dans une lumière 
proche du couchant dans Soleil au sud-ouest, voilà que ces miroirs 
alaires apparaissent violets, entre violet et magenta. Est-ce une 
mutation, avec une nouvelle variété de sarcelles ? Que nenni ! C'est 
juste que sous cette incidence quasi rasante, le parcours optique depuis 
le Soleil entre les deux couches interférentielles de la plume de 
sarcelle est sérieusement augmenté, et qu'en conséquence les 
fréquences sélectionnées et transmises ne sont plus les mêmes. Ici il 
s'agit d'un groupe d'au moins deux fréquences transmises : la couleur 
magenta n'existe pas dans le spectre ; elle n'existe que pour notre cortex 
visuel (un effet du câblage de vision colorée spécifique à l'homme et 
aux grands singes de l'Ancien Monde), par superposition de deux 
fréquences principales ; elle est produite par une composante rouge 
superposée à une composante dans les bleus-violets. 

Ce photographe qui produit des chefs-d'œuvre depuis son affût flottant 
confirme, et donne d'autres exemples d'irisation des couleurs 
interférentielles :
Hervé Stievenart. Au ras de l'eau ; la vie secrète des marais. 
Éditions du Perron.
Outre les sarcelles d'hiver, Stievenart mentionne les vanneaux huppés, 
les colverts évidemment, les souchets, les martin-pêcheurs, les faisans 
de Colchide…
Je le cite sur les sarcelles, anas crecca : «  L'incidence de la 
lumière joue des tours à ma vue. Les reflets de leurs sourcils varient 
du vert au bleu. Leurs joues passent du brun sombre au rouge vif. Leur 
croupion est tantôt quasiment blanc et tantôt jaune canari.   »
Sur le vanneau huppé, Vanellus vanellus : «  Encore un oiseau dont 
le plumage joue avec la lumière. Ses reflets peuvent passer du vert nuit 
au vert émeraude, adoucis par des zones bordeaux du plus bel 
effet  ».
Sur le miroir bleu des colverts, Anas platyrhynchos : «  Ici 
aussi, les miroirs bleu métallique de la cane changent de couleur en 
fonction de l'incidence de la lumière. A certains moments, on pourrait 
presque dire qu'ils sont noirs, alors qu'à d'autres, ils n'ont rien à 
envier à des saphirs.  »
Promeneur sous-marin, je mentionne comme évidentes les couleurs 
interférentielles de nombreux poissons, dont les rouquiers ; on les sort 
de l'eau, et la dessiccation altère vite les interférences. Du lézard 
vert aussi. De plusieurs coléoptères, et je soupçonne plusieurs 
libellules et demoiselles. Sans compter les mouches vertes, évidemment 
interférentielles. 

Curieux :
- Mais je ne vois pas le lien avec le sujet d'ici, qui commençait avec 
les couches anti-reflets et doit aboutir à un anti-reflets sur les 
électrons. Expliquez, je vous prie. 

Z'Yeux Ouverts :
- C'est que si les photons étaient de «  très petits 
grains  », ces couleurs interférentielles et leurs changements 
sous des incidences quasi-rasantes seraient complètement impossibles. Ce 
sont des phénomènes strictement ondulatoires. L' interférence n'est 
possible que si l'extension latérale de chaque photon est supérieure à 
plusieurs fois la trace de la longueur d'onde sur le dioptre d'entrée, et 
que sa longueur est de plusieurs fois, au moins plusieurs dizaines de fois 
sa longueur d'onde. Le minorant plus grand dont nous rêvions ci-dessus 
nous est fourni par la nature depuis au moins le Crétacé, voire depuis 
largement plus longtemps que cela (depuis le Dévonien pour les poissons ? 
Mais des coléoptères tels que les cétoines présentent eux aussi de 
belles couleurs interférentielles ; nous devons faire confiance à des 
convergences évolutives, au moins depuis le Carbonifère supérieur pour 
les coléoptères).
Le photon n'est aucune sorte de «  petit grain  », c'est 
juste la quantité minimale de rayonnement électromagnétique qui peut 
être émis ou absorbé par quelque système qui ainsi évolue d'un état 
stationnaire à un autre état stationnaire. Ce sont ces états 
stationnaires qui sont contraints par le quantum de Planck, via la 
contrainte de phase. 

Fin de citation.