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Le 31/12/2023 à 13:24, Canta Galet a écrit :
> Ici la courbe de Mann :
> http://www.23dd.fr/documents/illustrations/Climatosceptiques/crosse-hockey-IPCC-2001.png
> 
> La courbe qui fait référence aujourd'hui :
> 
> https://cdn.futura-sciences.com/cdn-cgi/image/width=1920,quality=60,format=auto/sources/images/courbe%20climat.png

Ni la courbe de Mann, ni celle de PAGES2019 ne rendent comptent 
correctement des fluctuations "naturelles" de température de l'holocène 
qui ont été détectées un peu partout dans le monde à l'aide des 
indicateurs indirects (proxies).

Exemple : Dans la partie orientale du bassin méditerranéen, les 
températures ont été plus chaudes que maintenant pendant la majeure 
partie de l'holocène. Ces températures ont abouti au développement des 
civilisations antiques.


Reconstitutions des tendances climatiques de l'Holocène dans la région 
de la Méditerranée orientale basées sur les pollens

  Cruz-Silva, E., Harrison, S. P., Prentice, I. C., Marinova, E., 
Bartlein, P. J., Renssen, H., and Zhang, Y.: Pollen-based 
reconstructions of Holocene climate trends in the eastern Mediterranean 
region, EGUsphere [preprint], 
https://doi.org/10.5194/egusphere-2023-864, 2023.

Résumé.

Le degré d'influence du climat sur les changements sociétaux dans la 
région de la Méditerranée orientale a fait l'objet d'un débat 
considérable, en partie parce que l'on s'appuie sur un nombre limité 
d'enregistrements qualitatifs des changements climatiques et en partie 
parce qu'il est nécessaire de démêler l'impact conjoint des changements 
dans les différents aspects du climat. Ici, nous utilisons des moindres 
carrés partiels pondérés en fonction de la tolérance pour obtenir des 
reconstructions de la température moyenne du mois le plus froid (MTCO), 
de la température moyenne du mois le plus chaud (MTWA), des degrés-jours 
de croissance au-dessus d'un seuil de 0°C (GDD0) et de l'humidité 
disponible pour les plantes, représentée par le rapport entre 
l'évapotranspiration réelle modélisée et l'évapotranspiration 
d'équilibre (α) et corrigée en fonction des changements passés de CO2 
pour 71 enregistrements polliniques individuels de la région de la 
Méditerranée orientale couvrant une partie ou la totalité de 
l'intervalle de 12,3 ka à aujourd'hui. Nous utilisons ces 
reconstructions pour créer des composites régionaux qui illustrent les 
tendances à long terme de chaque variable. Nous comparons ces composites 
avec des simulations de modèles climatiques transitoires afin d'explorer 
les causes potentielles des tendances observées. Nous montrons que la 
transition glaciaire-Holocène et la première partie de l'Holocène ont 
été caractérisées par des conditions plus froides et plus sèches 
qu'aujourd'hui.
Des augmentations rapides de la température et de l'humidité se sont 
produites entre environ 10,3 et 9,3 ka, bien après la fin du Younger 
Dryas. Bien que les séries temporelles soient caractérisées par des 
oscillations centennales à millénaires, MTCO a montré une augmentation 
progressive de 9 ka à aujourd'hui, ce qui est cohérent avec la prévision 
que les températures hivernales ont été forcées par des augmentations de 
l'insolation induites par l'orbite au cours de l'Holocène. Le MTWA a 
également montré une tendance à la hausse à partir de 9 ka et a atteint 
un maximum d'environ 1,5°C de plus qu'aujourd'hui à environ 5 ka, suivi 
d'un déclin progressif vers les conditions actuelles. La réponse tardive 
aux variations de l'insolation estivale est probablement le reflet de la 
persistance des calottes glaciaires laurentidienne et fennoscandienne ; 
le refroidissement estival ultérieur est conforme à la réponse attendue 
aux variations de l'insolation. L'humidité disponible pour les plantes a 
augmenté rapidement entre 11 et 9,3 ka et les conditions étaient 
légèrement plus humides qu'aujourd'hui entre 9 et 8 ka, mais par la 
suite l'α a diminué progressivement. Ces tendances reflètent 
probablement des changements dans la circulation atmosphérique et 
l'advection d'humidité dans la région, et étaient probablement trop 
faibles pour influencer la température estivale par le biais de 
rétroactions à la surface du sol. Les différences dans la trajectoire 
simulée de α dans différents modèles soulignent les difficultés à 
reproduire l'advection de l'humidité dans la Méditerranée orientale en 
fonction de la circulation.