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From: Paul Aubrin <paul.aubrin@invalid.org>
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https://www.sciencedirect.com/science/article/pii/S1674987123002414?via%3Dihub

Faits marquants

     - L'évaluation du sixième rapport du GIEC sur les impacts et 
risques probables résultant des changements climatiques du XXIe siècle 
est très incertaine.
     - La plupart des modèles climatiques, cependant, "chauffent" trop, 
et les scénarios SSP3-7.0 et SSP5-8,5 sont peu probables.
     - De nouvelles projections du changement climatique pour le XXIe 
siècle ont été élaborées à l'aide des modèles climatiques les plus 
performants.
     - Modélisation climatique empirique des cycles naturels et 
étalonnage sur les données de la température de la basse troposphère.
     - Les politiques d'émission dites Net Zéro ne sont pas nécessaires 
car le SSP2-4.5 est suffisant pour limiter les risques liés aux 
changements climatiques à des niveaux gérables.

https://ars.els-cdn.com/content/image/1-s2.0-S1674987123002414-gr9.jpg

Présentation par Nicolas Scalfetta.

Le document est en libre accès et donc accessible à tous.


Je pense que ce travail est important parce qu'il aborde la question 
centrale qui est d'intérêt général : quelle est l'ampleur du 
réchauffement auquel nous pouvons nous attendre au cours du 21e siècle 
? Il s'agit là de défis sérieux que les scientifiques doivent relever 
pour aider véritablement les décideurs politiques. L'alarmisme 
climatique actuel est-il fondé sur des données scientifiques réelles ou 
s'agit-il simplement d'une extrapolation basée sur des arguments erronés ?
7

La réponse à cette question définit les mesures à prendre pour faire 
face à toutes les menaces attendues associées à d'éventuels changements 
climatiques futurs. Cependant, les incertitudes sont si grandes qu'aucun 
consensus ne peut être atteint. Certains affirment que nous sommes au 
bord d'une catastrophe climatique massive si des politiques d'émissions 
nettes nulles ne sont pas imposées rapidement, tandis que d'autres 
soutiennent qu'il ne se passera rien. Techniquement, chacun peut 
présenter des arguments à l'appui de ses convictions en raison des 
grandes incertitudes qui entourent ces questions de changement climatique.

J'ai choisi d'aborder la question en mettant en évidence les efforts de 
recherche récents visant à réduire les incertitudes afin d'obtenir des 
estimations climatiques plus "réalistes" pour le vingt-et-unième siècle. 
Celles-ci pourraient alors être utilisées pour mieux analyser les 
impacts et les risques réels du changement climatique, dans l'espoir que 
les gens puissent se mettre d'accord sur les meilleurs remèdes.


J'ai identifié quatre sources d'incertitudes :

Quel est le scénario le plus plausible pour le XXIe siècle en ce qui 
concerne les voies socio-économiques partagées (SSP) ? Selon la 
littérature scientifique récente, il s'agit du scénario SSP2-4,5, qui 
est un scénario modéré et pragmatique dans lequel les taux d'émission de 
CO2 se maintiennent autour des niveaux actuels jusqu'en 2050, puis 
diminuent sans atteindre l'objectif de zéro net d'ici 2100. 
Malheureusement, la plupart des alarmistes se basent sur des scénarios 
irréalistes tels que SSP5-8.5 et SSP3-7.0, qui conduisent à une 
surestimation du réchauffement futur prévu et à une plus grande inquiétude.

Quelle est la sensibilité du climat aux augmentations de CO2 ? Selon des 
recherches scientifiques récentes, la sensibilité du climat à 
l'équilibre (SCE) devrait se situer entre 1 et 3 °C. Malheureusement, le 
sixième rapport d'évaluation du GIEC s'appuie largement sur des modèles 
climatiques mondiaux dont la sensibilité climatique à l'équilibre se 
situe entre 2,5 et 4 °C (fourchette probable), ce qui entraîne une 
surestimation du réchauffement futur prévu.

Pouvons-nous nous fier au réchauffement présenté par les relevés de 
température de surface pour calibrer et/ou valider les modèles à 
utiliser pour les projections climatiques ? Il est essentiel d'aborder 
ce point car la littérature récente a suggéré que les relevés de 
température de surface peuvent être considérablement influencés par des 
biais de réchauffement non climatiques (par exemple, la contamination 
par les îlots de chaleur urbains, entre autres), et parce que les 
relevés de température de la basse troposphère par satellite (par 
exemple, UAH-MSU v6 et NOAA-STAR v5) montrent un taux de réchauffement 
inférieur de 30 % aux relevés récents de température de surface (comme 
le montre également l'AR6 du GIEC). Le problème est que les modèles 
prévoient que la troposphère se réchauffera plus rapidement que la 
surface, et non moins. Par conséquent, la vitesse de réchauffement des 
températures de surface enregistrées devrait être remise en question. 
Dans ce cas, tous les MCG du CMIP6 sont "trop chauds", indiquant une 
valeur réelle très faible de l'ECS (1-2 °C), ce qui implique que le 
changement climatique futur sera plus modéré que prévu par le GIEC dans 
tous les cas.

La quatrième question est de savoir si les MCG reflètent correctement la 
variabilité naturelle du changement climatique.Cette question est 
importante car de nombreuses recherches indiquent que les MCG du CMIP6 
sont incapables de reproduire la variabilité naturelle du climat parce 
qu'ils ignorent plusieurs cycles climatiques bien connus à toutes les 
échelles de temps.Il existe une oscillation climatique quasi-millénaire 
d'origine probablement solaire qui caractérise l'ensemble de l'Holocène 
et qui est à l'origine des périodes de réchauffement romain et médiéval 
bien documentées, que les modèles sont incapables de reproduire (comme 
le reconnaît timidement la figure 3.2 du rapport AR6 du GIEC).D'autres 
oscillations naturelles ont également été détectées, telles que 
l'oscillation quasi soixantenaire observée dans le signal de 
l'oscillation multidécennale de l'Atlantique, ainsi que de nombreuses 
autres oscillations classées comme étant d'origine solaire/astronomique 
dans des études antérieures.Alors que les MCG suggèrent que plus de 100 
% du réchauffement observé est d'origine humaine, ces oscillations 
pourraient avoir contribué de manière significative au réchauffement 
enregistré au cours du vingtième siècle. L'introduction de la 
variabilité naturelle cyclique permet de prévoir des valeurs ECS faibles 
(1 à 2 °C) et montre que les MCG sous-estiment largement l'impact du 
soleil sur le climat.

En utilisant les informations discutées ci-dessus, des projections 
"réalistes" du changement climatique doivent être créées en utilisant le 
SSP2-4.5 et :(1) uniquement des modèles avec un faible ECS (moins de 
3°C) ; (2) une remise à l'échelle des modèles en fonction du taux de 
réchauffement inférieur des enregistrements de température de la basse 
troposphère ; et (3) l'adoption de modèles semi-empiriques de la 
variabilité naturelle du climat.Par conséquent, dans les trois 
situations, le réchauffement prévu pour le XXIe siècle est conforme au 
réchauffement prévu par le GIEC en utilisant le scénario de zéro net 
SSP1-2.6.Ceci est clairement démontré dans le résumé graphique de mon 
article, qui est affiché ci-dessous :
https://ars.els-cdn.com/content/image/1-s2.0-S1674987123002414-gr9.jpg

Étant donné que le changement climatique futur devrait être suffisamment 
modeste pour que tout risque potentiel puisse être traité efficacement 
grâce à des stratégies d'adaptation efficaces et peu coûteuses, 
l'objectif de réchauffement de 2,0 °C fixé par l'accord de Paris pour le 
XXIe siècle peut probablement être atteint même dans le cadre du 
scénario d'émissions réalisable et modéré SSP2-4,5 sans qu'il soit 
nécessaire de mettre en œuvre des politiques de décarbonisation nette 
zéro rapides, extrêmement coûteuses et probablement impossibles d'un 
point de vue technologique.

Source : 
https://judithcurry.com/2023/12/29/realistic-global-warming-projections-for-the-21st-century/