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Subject: Re: Iacques Sapir : "La croissance impressionnante de 
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From: Jean Bonot <Jeanbon@orange.fr>
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Lines: 155

Le 28/01/2024 à 14:02, Cardinal de Here a écrit :
> https://www.entreprendre.fr/la-croissance-impressionnante-de-leconomie-russe/
> 
> L'économiste fait un point sur l'économie russe, ainsi que sur la 
> politique monétaire menée par la Banque centrale de Russie, qui use tout 
> particulièrement du contrôle des capitaux.
> 
> Publié le 02/12/2023 · Jacques Sapir
> 
> L’économie russe est en train, à l’automne 2023, d’effacer les 
> conséquences les plus graves des sanctions. Ces dernières auront donc 
> été inefficaces pour dissuader la Russie et pour l’affaiblir. La 
> croissance russe actuelle est spectaculaire. Elle démontre que le pays a 
> su trouver en lui-même des sources de croissance inattendues pour nombre 
> d’observateurs occidentaux. Mais, cette croissance révèle aussi que 
> l’économie russe a changé. Il faut désormais prendre la mesure de ces 
> changements. Ils font émerger de nouveaux problèmes, et en particulier 
> pour la politique monétaire dont on peut se demander si elle est 
> toujours adaptée à la nouvelle situation.
> La Russie déjoue régulièrement les prévisions
> Depuis l’été 2022, la Russie déjoue régulièrement les prévisions des 
> analystes occidentaux mais aussi, il convient de le dire, de certains 
> analystes russes. Alors que d’avril à juin 2022, les institutions 
> économiques occidentales prévoyaient le pire pour la Russie (-11,2% pour 
> la Banque Mondiale, -10,0% pour l’OCDE, -8,5% pour le FMI), l’année 
> s’est terminée sur une contraction de seulement -2,1%. Pour 2023, on 
> constate à peu près la même chose. On a commencé par annoncer une 
> nouvelle contraction de l’économie, puis le FMI a annoncé un chiffre 
> positif, +1,5% en avril dernier, et a révisé son estimation en octobre à 
> 2,25%. Les prévisions des analystes russes ont-elles aussi évolué.
> 
> Le décalage des chiffres entre le bulletin trimestriel publié par 
> l’Institut des Prévisions économiques et le bulletin d’analyse de court 
> terme s’explique car les chiffres du bulletin trimestriel, issus du 
> modèle QUMMIR, sont toujours en retard par rapport aux prévisions faites 
> par le même institut tous les mois (ou Kratkospotchnyj analiz dinamiki 
> VVP) qui sont publiées chaque mois. Cela n’est pas étonnant. Les 
> paramètres du modèle, lors des exercices trimestriels, montrent une plus 
> grande inertie que lors des exercices de prévisions à très court terme. 
> Cependant, ces résultats tendent à s’aligner sur ce qui deviendra 
> progressivement la réalité de la croissance économique.
> 
> Une forte demande
> En fait, l’économie russe connaît une forte croissance depuis la fin du 
> premier trimestre 2023. La croissance moyenne du PIB sur mars-août 2023 
> atteint 4,3% et devrait atteindre 3% pour l’année. L’industrie 
> manufacturière a, quant à elle, atteint les 9,4% de croissance sur la 
> même période, ce qui est exceptionnel. La construction progresse aussi 
> largement et le salaire réel a augmenté en moyenne sur les 6 derniers 
> mois de 8,0%.
> 
> Cette situation s’explique par plusieurs facteurs : la consommation des 
> ménages a repris et tire les industries produisant des biens de 
> consommation ; l’effort de guerre – le budget de la défense devrait 
> monter en 2024 à 6% du PIB – a aussi un impact positif sur les 
> industries mécaniques et la métallurgie ; enfin, les programmes de 
> substitution aux importations commencent à porter leurs fruits avec des 
> taux de croissance astronomiques dans les industries électroniques (+39% 
> pour les 6 derniers mois) et les industries électriques et optiques 
> (+30%). Globalement, la croissance de l’industrie tire l’économie.
> 
> Une inflation de 6% à 7% pour 2023
> 
> Elle s’explique par une forte demande, tant privée que publique, par des 
> importations de machines perfectionnées de la Chine et d’autres pays, 
> mais aussi par d’importantes aides, directes et indirectes, de l’État. 
> De fait, l’économie russe est en train d’évoluer, avec une hausse de la 
> production manufacturière et une baisse relative de la production de 
> matières premières, mais aussi du fait de changements dans le domaine 
> monétaire et financier, avec l’arrêt des sorties de capitaux, et dans la 
> structure des investissements. Ce changement engendre alors une forte 
> demande. Cette forte demande, et ses implications sur l’emploi, 
> entraînent un climat inflationniste qui devrait perdurer en 2023 et 
> 2024. La Banque centrale s’attend d’ailleurs à une inflation de 6% à 7% 
> pour 2023.
> 
> L’économie russe n’est pas une économie de guerre au sens de ce que l’on 
> 
> a connu dans le premier et le second conflit mondial. Mais, la guerre et 
> les sanctions ont provoqué un changement important. L’économie russe 
> s’est définanciarisée, et elle a réduit l’importance de certains 
> marchés. Pourtant, l’investissement progresse de manière évidente, avec 
> une croissance de +12% au deuxième trimestre 2023, ce qui explique aussi 
> la forte croissance que l’on connaît actuellement.
> 
> Changement de modèle
> 
> Ceci conduit à penser que l’économie russe est en train de changer de 
> modèle. Ce changement n’est pas encore accompli, mais il est néanmoins 
> bien engagé. Les processus de définanciarisation, comme l’obligation du 
> rapatriement immédiat des bénéfices d’exportation, la dédollarisation de 
> l’économie et les programmes de soutien à la substitution aux
> 
> importations ont joué un grand rôle dans ce changement. Ce changement 
> s’accompagne d’une réorientation de l’économie, dans ses relations 
> géographiques mais aussi dans la croissance du secteur manufacturier 
> face aux matières premières.
> 
> L’étude des sources de l’investissement est aussi très significative. On 
> constate que l’autofinancement est redevenu la source principale de ces 
> investissements, alors qu’il ne représentait, en moyenne sur la période 
> 2000-2016, que 43,2% du total. Le basculement ici est net. Il implique 
> que les profits des entreprises sont devenus la variable capitale pour 
> le financement des investissements. L’autofinancement est suivi de près 
> par les subventions publiques (qu’elles proviennent de l’État fédéral ou 
> des régions) et par les crédits inter-entreprises, qui sont globalement 
> alloués par les grands groupes publics. Cela implique que la politique 
> des taux directeurs de la Banque Centrale ne peut avoir qu’un effet, 
> essentiellement indirect, réduit. Le crédit bancaire, lui, ne dépasse 
> pas les 10%.
> 
> Taux directeur relevé
> Ce changement prend la forme à la fois d’un changement dans la structure 
> de la production, dans des modifications de la demande solvable globale 
> et un poids croissant mais pas écrasant de la puissance publique, et – à 
> terme – dans des modifications des structures de financement. Ces 
> changements sont cohérents avec le contexte global dans lequel 
> l’économie russe est immergée. Ils aboutissent à faire que l’économie 
> russe est de plus en plus une économie contrainte par l’offre (et 
> l’offre de travail en particulier) et aussi une économie qui devient 
> moins sensible aux instruments qualitatifs de la politique monétaire 
> (les taux d’intérêts) et plus à des instruments quantitatifs.
> 
> En ce qui concerne la politique monétaire, la Banque Centrale de Russie 
> a décidé de relever son taux directeur de 12% à 13%, et elle pourrait 
> envisager une nouvelle augmentation le 15 octobre. Cette décision a 
> ranimé un débat sur la cohérence de la politique monétaire menée par la 
> Banque Centrale vis-à-vis de la croissance économique en Russie.
> 
> La Banque Centrale de Russie a adopté une stratégie de ciblage de 
> l’inflation pour pouvoir continuer à opérer en situation de changes 
> flottants en 2014. Cette politique a été maintenue malgré les fortes 
> perturbations engendrées par la première vague de sanctions dont la 
> Russie a été victime en 2014-2017.
> 
> Réorientation vers la production manufacturière
> 
> Cependant, cette stratégie de ciblage de l’inflation a suscité des 
> critiques et des inconvénients manifestes. Elle était basée sur un taux 
> de change flottant, mais avec le contrôle des capitaux, le taux de 
> change n’est plus libre, ce qui rend cette politique incohérente. Les 
> conditions du marché des changes et les canaux de transmission de la 
> politique monétaire en Russie ont également évolué, ce qui n’a pas été 
> pleinement intégré par la Banque Centrale.

c'est sûr que l'Avenir se trouve bien mieux en Russie qu'en UE totalement 
vassalisée et humiliée par son allié Yankee
https://youtu.be/f5WimCWyWSI?si=g1sjnEcFiVx1AT9O

-- 
https://youtu.be/4Hh46Yt3674?si=54K3TwASUWkarNjK

https://qatar-gate.fr/livre-qatargate/


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