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<slgldj$gaf$1@dont-email.me>

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From: siger <s@s.fr.invalid>
Newsgroups: fr.rec.sport.rugby
Subject: Re: =?ISO-8859-15?Q?10_ans_plus_t=F4t?=
Date: Fri, 29 Oct 2021 13:20:19 +0200
Organization: A noiseless patient Spider
Lines: 149
Message-ID: <slgldj$gaf$1@dont-email.me>
References: <61752883$0$5968$426a74cc@news.free.fr>
Reply-To: siger@free.fr
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Injection-Date: Fri, 29 Oct 2021 11:20:19 -0000 (UTC)
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Bytes: 9943

Merci pour cet article


Dans son message précédent, ixion martin - GdBx a écrit :
> Bonjour les agonisants,
>
>
> Hier, le 23 octobre, nous "fêtions" les 10 ans du plus gros hold-up de 
> l'histoire du rugby (une croute tête avant la demi-finale 1995 entre les Boks 
> et la France).
>
> Date inscrite d'une pierre noire de charbon comme une souillure (de plus) des 
> instances mondiales du rugby, jour J-zéro du début du décli de ce NG, jour 
> coïncidant également avec la disparition définitive de frsr des irréductibles 
> aveugles parfois anti-France comme Donnie, Pascal Delrieu et Jacques Foury 
> (pour ceux qui me reviennent en mémoire), jour depuis lequel je n'ai plus 
> jamais regardé un match des Blacks (y compris contre la France), jour où on a 
> tous su qu'on ne gagnera jamais la Coupe du Monde (même en 2023, même si on 
> est largement les meilleurs), jour de "dépucelage" des bonnes consciences 
> françaises, dira-t-on.
>
>
> Pour l'occasion, Le Figaro sort un article au vitriol pour se remémorer tout 
> ça en chargeant allégrément Joubert. Pas souvenir d'avoir lu de tels articles 
> à l'époque. Prise de conscience ou fin d'une auto-omerta ?
>
> On notera dans les commentaires qu'il y a encore des crétins pour justifier 
> tout ça par l'en-avant de 2007.
>
>
> Qu'importe, le rugby est mort (en tout cas pour moi) ce jour-là.
>
> ______________________
>
>
> https://www.lefigaro.fr/sports/rugby/xv-de-france/il-y-a-dix-ans-cette-finale-de-coupe-du-monde-que-le-xv-de-france-aurait-du-gagner-20211023
>
>
>
>  Il y a dix ans, cette finale de Coupe du monde que le XV de France aurait dû 
> gagner
>
> Par David Reyrat
>
>
> RÉCIT - Le 23 octobre 2011, les Bleus s'inclinaient à l'Eden Park face aux 
> All Blacks, 8 à 7. Un dernier acte qu'ils avaient dominé et devaient 
> logiquement remporter. Mais un homme, l'arbitre sud-africain Craig Joubert, 
> en avait décidé autrement…
>
> Il y a cette rengaine. Absurde. «De toute façon, ces Bleus n'auraient jamais 
> dû disputer cette finale.» À l'appui de cette thèse, sans fondement, les 
> difficultés rencontrées par le XV de France lors de cette compétition. Entre 
> autres cette défaite contre les Tonga, en match de poule. 19 à 14. Tout à 
> leur joie de dominer les Français, les joueurs des îles en avaient oublié le 
> règlement des poules. Le nombre d'essais inscrits départageait les ex aequo. 
> Un petit essai de plus et les Aigles des mers filaient en quarts de finale à 
> la place de la troupe de Marc Lièvremont.
>
> Certes, ce n'était pas glorieux. Mais cette contre-performance avait provoqué 
> le sursaut, la révolte. En froid avec leur sélectionneur, qui les avait 
> qualifiés de «sales gosses», les Bleus de Rougerie, Nallet, Harinordoquy et 
> autres Papé s'étaient dit leurs quatre vérités et avaient joué la carte, usée 
> jusqu'à la corde, du «seul contre tous». Contre la presse française surtout. 
> Évidemment, c'était faux, surjoué, mais il fallait bien trouver un ressort…
>
> Le 1er octobre, jour de honte nationale. Et le 23 octobre, jour de gloire ? 
> Devant 18 millions de Français (un record historique) vibrant face à leur 
> écran de télévision ce dimanche matin, décalage horaire oblige, Thierry 
> Dusautoir et ses partenaires font honneur au rendez-vous. Avant le match, le 
> capitaine et ses hommes répondent au haka. Forment un V et avancent pour 
> aller défier les hommes en noir. Une chape de silence s'abat alors sur l'Eden 
> Park, si bruyant quelques secondes auparavant. Dans la tribune de presse, on 
> ressent physiquement la sensation. La peur a envahi le public. Et les All 
> Blacks. Les Bleus imposent un combat féroce de tous les instants. Et quand 
> Thierry Dusautoir aplatit dans l'en-but adverse à la 47e minute pour revenir 
> à 8-7, ce sont des cris d'effroi qui s'élèvent des gradins. La défaite se 
> profile…
> Une analyse vidéo de la finale pointe neuf fautes des All Blacks non 
> sifflées...
>
> C'était sans compter sur un homme. Le Sud-Africain Craig Joubert. Le nombre 
> de décisions litigieuses prises par l'arbitre ? Une dizaine, comme recensée 
> dans une vidéo de 24 minutes, «Autopsy of a final», visionnée plus de 300.000 
> fois. Cliniquement, son auteur, Manuel Marchès, un Parisien originaire de 
> Villeneuve-sur-Lot, décrypte chaque décision sujette à caution, juxtaposant 
> les règles et les images, le tout commenté par une voix off féminine à la 
> neutralité implacable. Verdict ? 9 fautes des All Blacks non sifflées (un 
> maul écroulé, d'innombrables hors-jeu dans les regroupements, les 
> troisième-ligne détachés de leur mêlée...) contre une seule des Français...
>
> Le fait le plus connu est l'impunité accordée à Richie McCaw, le capitaine 
> des All Blacks, auteur de deux coups de genou sur Morgan Parra pour éliminer 
> l'ouvreur français. Les deux yeux fermés par les chocs, le Clermontois est 
> contraint de quitter définitivement la pelouse dès la 23e minute. On peut 
> également souligner cette stat étonnante en seconde période. Le XV de France, 
> ultra-dominateur, n'obtient que quatre pénalités, dont trois situées dans ses 
> 30 mètres, soit hors de portée des poteaux adverses. On reparlera aussi de ce 
> hors-jeu de Mc Caw, 20 mètres devant ses poteaux en fin de match. M. Joubert 
> lève le bras. Pénalité. Avant de se raviser et d'inventer un nouveau concept : 
> mêlée pour la France, alors que cette phase de jeu ne s'applique qu'en cas 
> d'en-avant…
>
> Le lendemain, si la presse néo-zélandaise célèbre le sacre de sa sélection, 
> dans le monde entier, le ton est tout autre. «Joubert was shameful», répètent 
> les médias anglo-saxons. Un constat établi dès après la finale par des Bleus 
> oscillant entre rage et désespoir. « Les All Blacks ont pu faire ce qu'ils 
> voulaient sur le terrain sans jamais être sanctionnés, à l'image de Richie 
> McCaw. L'arbitre avait la pression des supporteurs néo-zélandais et du monde 
> du rugby. La France devait perdre. On a joué à seize contre quinze. On a 
> pourtant rivalisé dans le défi physique. Les décisions de l'arbitre auraient 
> dû être plus équitables», déplorait le talonneur Dimitri Szarzewski. «J'ai vu 
> des choses en fin de match dont on peut s'offusquer, s'agaçait le pilier 
> Fabien Barcella. Mais on savait que M. Joubert ne sifflerait pas. Sinon, il 
> n'aurait pas pu quitter la Nouvelle-Zélande.» Pascal Papé résume la pensée 
> générale : «La Nouvelle-Zélande est, de loin, la meilleure équipe. Mais, ce 
> soir, ils ne méritaient pas de gagner…»
>
> Huit ans plus tard, en mars 2019, Craig Joubert était enfin revenu, 
> timidement, sur cette finale si controversée. «Comme je le fais après chaque 
> match, j'ai fait mon autocritique. Je ne suis pas parfait. Bien sûr que j'ai 
> appris. Il y a des choses que j'aurais faites différemment. Lorsqu'on se 
> retrouve dans une finale mondiale aussi serrée pendant 30 minutes, chaque 
> décision, chaque oubli est soumis à la critique.» Loin d'un mea culpa. Au 
> contraire, le Sud-Africain préférait insister sur la seule pénalité en bonne 
> position accordée aux Bleus en seconde période. À la 64e minute. 
> Malheureusement ratée par François Trinh-Duc, entré au relais de Parra.
> La rage et le désespoir de François Trinh-Duc. Panoramic
>
> «Les Français avaient un bon pack. Ils ont été performants en mêlée. C'est à 
> ce moment-là que j'ai su que j'avais le courage de prendre des décisions 
> importantes si c'était clair et évident. Ici, c'est le cas avec seulement un 
> quart d'heure à jouer. C'était une décision facile à prendre.» Un courage 
> qu'il n'aura plus durant le dernier quart d'heure de la finale... Détesté en 
> France, Craig Joubert est en revanche adulé en Nouvelle-Zélande. Où il resta 
> quelques semaines de plus, invité avec sa famille à passer des vacances, tous 
> frais payés, dans le pays du Long nuage blanc...
>
> Lundi dernier, dans les colonnes de Midi Olympique, Aurélien Rougerie est 
> revenu sur cette finale, ce premier titre mondial qui aurait dû revenir au XV 
> de France. «Dix ans après, je suis encore frustré, avoue le Clermontois. 
> Morgan a été visé délibérément. J'ai revu plusieurs fois la finale à la 
> vidéo. Je suis à chaque fois agacé par les erreurs d'appréciation de 
> l'arbitre. Et je pèse mes mots. On se rendait bien compte qu'il ne sifflait 
> jamais en notre faveur...» Un sacre envolé à jamais. Pour des regrets 
> éternels. Et une quête d'histoire pour les Bleus de 2023.

-- 
siger