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Newsgroups: fr.soc.politique,fr.soc.religion
Subject: Re: Lola
Date: Tue, 25 Oct 2022 19:52:53 +0200
Organization: Ordre hospitalier de l'Alephun
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Le 24/10/2022 à 21:26, Lebref a écrit :
> Cardinal de Hère :
> 
>> Depuis le Christ deux traditions s'opposent, souvent
>> avec violence :
>>
>> La tradition de la chair ou de l'humanité animale
>> est issue du cerveau reptilien,
>>
>> La tradition de l'Esprit qui est issue de Dieu.
> 
> Et la source de la violence est la seconde, car les
> saloperies que l'homme commet aucune bête ne le
> ferait.

Ce n'est pas totalement faux. Mais ce n'est pas totalement vrai non 
plus. L'animal n'a aucune liberté par rapport aux programmations 
animales qui déterminent entièrement son comportement. Par contre 
l'homme a la liberté de choix et la capacité de comprendre les 
explications que lui donne Dieu afin de l'éduquer. Il peut donc 
librement et volontairement mésuser de cette liberté pour faire le mal.

Il faut bien comprendre qu'il y a une différence entre la violence de la 
prédation d'une part (il s'agit d'agresser une proie afin de la tuer) et 
le mal de l'autre. On retrouve la violence aussi bien dans le bien (le 
Christ qui se soumet à la volonté de son père en sacrifiant sa vie afin 
de devenir un dieu pour les Goïm qui l'ont crucifié, le sacrifice animal 
dans l'ancienne alliance, les exterminations de Moïse à l'est du 
Jourdain et de Josué en Canaan) que dans le mal (les Sodomites cherchant 
à enculer les trois anges de Dieu, les massacres perpétrés contre les 
Hébreux par leurs ennemis, l'assassinat de Urie le guerrier hittite par 
le roi David afin de s'emparer de sa femme Bathsheba (Bethsabée), etc).

Le bien consiste à suivre les commandements de Dieu qui exercent 
toujours une grande violence contre notre animalité. Le mal consiste à 
suivre les commandements de la chair qui eux aussi exercent une grande 
violence. C'est là l'une des choses les plus difficiles à comprendre : 
la perfection n'est pas au commencement de la création, ni au milieu de 
la création (c'est l'étape actuelle) mais à la fin de la création. Et 
c'est vrai aussi du Christ. C'est d'ailleurs une chose qui met en rage 
beaucoup de chrétiens qui n'acceptent pas que le Christ n'ait pas été 
créé parfait dès le ventre de sa Sainte Mère et certains n'acceptent 
même pas que sa nature humaine ait été créée. Allez voir du côté de 
certains comme Pierre Hillard qui vomissent des injures contre les 
prophètes hébreux qui ont toujours soutenu que la perfection se trouve 
au terme de la création, jamais à son commencement. Cette rage va 
jusqu'à rejeter la Lettre aux Hébreux qui soutient à deux reprises que 
le Christ n'a pas été créé parfait.

Pourquoi la violence est-t-elle nécessaire alors que Dieu est amour ? Le 
but de la création c'est de fabriquer des dieux et des fils de Dieu 
(Psaumes 81,6 (82,6)). Or un dieu et un fils de Dieu partage l'absolue 
liberté du Créateur.

Dieu peut-il sans se contredire donc sans mentir dire : "Je t'ordonne 
d'être libre comme un dieu et un fils du Très-Haut" ? Mais si je suis 
libre comment peux-tu m'imposer cette liberté absolue ? La contradiction 
est la conséquence du mensonge. Or Dieu est véridique. Il ne peut pas 
nous imposer le but de la création. Il ne peut que nous le proposer. 
Mais cela présuppose que nous soyons libres d'accepter ou de refuser ce 
but. Donc ne nous a-t-il pas imposé cette liberté de choix ? Tout à 
fait, Il l'a fait. Mais il ne s'agit plus de la liberté absolue d'un 
dieu et d'un fils de Dieu mais de cette liberté restreinte qui consiste 
à choisir entre ce que Dieu nous a imposé par le Parler et ce que Dieu 
nous propose par l'Esprit. Et cette liberté restreinte Dieu peut nous 
l'imposer sans se contredire.

Dieu a inscrit dans notre chair la violence qui lui fait horreur afin 
que nous pratiquions la violence contre notre propre nature humaine afin 
que nous y renoncions librement et volontairement. Le christianisme est 
dans le fond totalement logique et rationnel. Mais l'existence humaine 
animale ne l'est pas. Nous sommes à mi chemin entre le néant dont Dieu 
nous a suscité et l'Éternité qu'Il nous propose. Nous pouvons aussi bien 
revenir au néant que nous destiner à l'Éternité.

Dt 30,15
15  Vois, je mets aujourd’hui devant toi la vie et le bien, la mort et 
le mal.