Path: ...!eternal-september.org!reader01.eternal-september.org!.POSTED!not-for-mail From: PaulAubrin Newsgroups: fr.soc.environnement Subject: =?UTF-8?Q?Re=3a_Makarrroune_le_cul-terreux_et_Brrrijou_la_sorci?= =?UTF-8?Q?=c3=a8rrrre_ont_la_solution_!?= Date: Thu, 1 Dec 2022 13:02:54 +0100 Organization: A noiseless patient Spider Lines: 195 Message-ID: References: MIME-Version: 1.0 Content-Type: text/plain; charset=UTF-8; format=flowed Content-Transfer-Encoding: 8bit Injection-Date: Thu, 1 Dec 2022 12:02:55 -0000 (UTC) Injection-Info: reader01.eternal-september.org; posting-host="e74114aa9d548914989265dc463eefea"; logging-data="2944853"; mail-complaints-to="abuse@eternal-september.org"; posting-account="U2FsdGVkX18hb4hBtgLu1wtObpInxUqrXs6OFBR7Mtg=" User-Agent: Mozilla/5.0 (X11; Linux x86_64; rv:102.0) Gecko/20100101 Thunderbird/102.4.2 Cancel-Lock: sha1:wHOdEQnrebxhqtoEV/LPANCPGbk= In-Reply-To: Content-Language: fr Bytes: 13496 Le 01/12/2022 à 11:53, Cardinal de Hère a écrit : > "Crrrré Bon Diou eul Brrrrijou, sorrrs tes moulins à vent et tes > mirrrroirrrrs magiques que j'rrréglions eul climat !" > > > > De l’inutilité et du coût des renouvelables intermittents > 15 octobre 2022 / Association des climato-réalistes On a beau le savoir, quand c'est résumé ainsi cela fait mal. À méditer cet hiver en pique-niquant à la lueur des bougies. > > Rémy Prud’homme > > Le gouvernement français entend lancer (ou relancer) un très lourd > programme d’investissements dans les renouvelables intermittents que > sont l’éolien et le photovoltaïque. C’est l’occasion de se pencher sur > le programme qui a été lancé depuis 2000 sur ce même thème. Ce programme > a lui-même été très lourd : environ 58 milliards d’euros d’aujourd’hui > pour les investissements de la période 2000-2021[1]. Ce chiffre est à > comparer avec les 96 milliards d’euros d’aujourd’hui investis dans la > construction des centrales nucléaires[2]. La nécessaire évaluation de > l’expérience passée a évidemment de nombreux aspects. On se focalisera > ici sur deux questions (étroitement liées) : quelle a été l’utilité de > ce programme ? quel a été son coût ? > > Inutilité des intermittents en France > > Aussi bizarre que cela puisse paraître, l’électricité intermittente > produite a été totalement inutile. Elle n’a en rien servi à éclairer les > ménages ou à faire fonctionner les entreprises. Le tableau 1 suivant > relatifs aux années 2010 et 2021 le montre assez bien[3]. On voit que la > consommation d’électricité de la France n’augmente pas, et qu’elle a > même tendance à diminuer. Durant toute la période la production > d’électricité traditionnelle, c’est-à-dire hors électricité > intermittente a été plus importante que la consommation. > > lien vers le tableau 1 : > > > Le tableau 1 montre également que la production d’électricité éolienne > et solaire a beaucoup augmenté (de plus de 40 TWh). Il s’ensuit que pour > faire place à cette électricité supplémentaire (qui a priorité sur le > réseau), il a fallu soit augmenter les exportations nettes, soit > diminuer la production d’électricité traditionnelle, soit les deux. > C’est bien ce qui s’est produit. Dans les conditions françaises, le +41 > TWh d’électricité intermittente impliquait nécessairement le -68 TWh > d’électricité nucléaire ; décider l’un était également décider l’autre. > > Trois sources de surcoût > > Lorsque les renouvelables intermittents augmentent nos exportations, > volant ainsi au secours d’une balance commerciale qui en a grand besoin, > ne faut-il pas s’en réjouir ? Hélas non, car cette électricité-là est > vendue bien moins chère que ce qu’elle a coûté. L’éolien et le solaire > qu’EDF est obligée d’acheter en totalité sont payés entre 70 et 150 > euros du MWh, disons 100 euros en moyenne pour fixer les idées (EDF est > partiellement remboursée). L’électricité exportée l’est à un prix > d’environ 40 euros/MWh (obtenu en divisant le montant en euros des > exportations d’électricité par la quantité en TWh de ces exportations). > La France vend 40 € ce qui lui coûte 100 €. Elle perd 60 € par MWh. > Lorsqu’elle exporte 43 TWh, elle jette par les fenêtres 2,6 milliards > d’euros. Chaque année. En douze ans, du côté de 30 milliards. > > Il y a pire, bien que plus discret. Lorsque le surplus (par rapport à la > demande de la France) d’électricité renouvelable ne peut pas être > exporté parce que nos voisins n’en ont pas besoin, que se passe-t-il ? > Le système ne peut pas absorber plus que la demande de la France et les > exportations, sauf à gravement endommager le réseau. La loi oblige le > système à absorber d’abord l’électricité renouvelable. Le gestionnaire > du réseau demande alors aux filières traditionnelles de diminuer leur > production, c’est-à-dire de réduire leur taux de charge, et donc de > produire à un coût unitaire plus élevé. Il est difficile de calculer le > surcoût que cela implique, qui varie beaucoup dans le temps, mais on > peut en donner une idée. Cette obligation revient à préférer de > l’électricité intermittente à 100 €/MWh à une électricité traditionnelle > produite à un coût marginal très faible, parfois nul, voire négatif, > disons de 20 €/MWh en moyenne. C’est jeter 80 € par les fenêtres pour > tous les MWh d’électricité traditionnelle évincés pour faire place à un > MWh d’électricité intermittente. > > Il y a encore pire. Les deux mécanismes d’absorption de l’électricité > intermittentes présentés ci-dessus le sont sur un pas annuel. Il s’agit > là d’une simplification assez grossière. En réalité, l’équilibre > production = consommation plus exportation/importation doit être > respecté sur un pas horaire. Le profil de la demande est très variable, > selon l’heure de la journée (faible la nuit, élevé à 19h), et selon de > le mois de l’année (faible en août, élevé en janvier). Il est assez bien > connu et partiellement prévisible. Les filières traditionnelles peuvent > et savent s’organiser tant bien que mal pour que leur production > s’adapte aux variations de la demande. Par exemple, les opérations de > maintenance et de rechargement des centrales nucléaires sont programmées > durant l’été. L’irruption des intermittents intervient dans ce système > délicat comme un chien dans un jeu de quille. > > L’électricité éolienne et solaire, en effet, est à la fois intermittente > et aléatoire. Elle n’est là que lorsque le vent souffle (un peu plus de > 2000 heures par an[4]) et/ou que le soleil brille (environ 1000 heures > par an). Mais surtout à des heures difficiles à prévoir, qui ne sont pas > nécessairement celles où l’électricité est demandée. Le soleil, par > exemple, a la fâcheuse habitude de briller davantage l’été que l’hiver ; > et lors des pointes de la demande (les soirs d’hiver à 19 heures), la > production d’électricité solaire est toujours égale à zéro. Le vent est > mieux réparti, mais plus imprévisible. Les spécialistes ont une > expression parlante : ils disent que l’électricité intermittente n’est > pas « pilotable ». On ne peut pas trop compter sur elle pour ajuster > l’offre d’électricité à la demande d’électricité. On est alors obligé de > construire des centrales très pilotables, en pratique des centrales au > gaz, que l’opérateur central peut mettre en marche ou éteindre en > quelques minutes pour répondre aux caprices des intermittents. On > pourrait imaginer que les centrales au gaz diminuent lorsque les fermes > éoliennes et photovoltaïques augmentent. En réalité, c’est le contraire > qui se produit. Intermittents et gaz marchent la main dans la main. Il y > a là une source de surcoûts importante. > > Une approche globale des surcoûts > > On peut proposer une approche globale des surcoûts  entraînés par > l’expérience française des renouvelables intermittents. Pour apprécier > une politique donnée, ici la politique de promotion des intermittents, > il faut la comparer avec une politique de référence, toutes choses > égales par ailleurs. C’est la différence entre les résultats des deux > politiques qui fait apparaître le succès ou l’échec de la politique > étudiée. La politique de référence qui s’impose ici est celle de la > politique du fil de l’eau, sans le programme étudié. > > Les coûts sans – En 2010, la France disposait en matière d’électricité > d’un stock traditionnel de capital, principalement nucléaire et > hydraulique, qui produisait une électricité abondante (plus abondante > que la consommation française), bon marché, indépendante et décarbonnée. > Ce stock de capital en bon état pouvait parfaitement continuer à > produire la même quantité d’électricité. Et à le faire au même coût > faible, ou même à un coût moindre, parce que le coût de production du > nucléaire et de l’hydraulique est principalement un coût de capital, et > que le stock de 2010 était largement amorti. Aucun investissement lourd > supplémentaire n’était nécessaire, même si des travaux de surveillance > et d’entretien étaient indispensables. Le coût de ce scénario sans > intermittents est, pour chacune des années suivantes, le coût de la > production, du transport et de la distribution de l’année 2010. Il est, > à la marge près, égal au chiffre d’affaires du secteur. On l’obtient en > multipliant la quantité d’électricité vendue par son prix. > > Les coûts avec – La politique effective suivie, caractérisée par des > investissements massifs dans l’éolien et le photovoltaïque, n’a (comme > on l’a montré plus haut) rien apporté de plus à la consommation des > Français et de leurs entreprises, mais le fait est qu’elle a augmenté > les coûts de production de l’électricité, et les prix de vente. On > calcule les coûts avec comme on a calculé les coûts sans. > > Le tableau 2 présente les résultats de ces calculs. Il montre que les > coûts annuels (de la satisfaction des besoins de la France) seraient au > cours des années restés à peu près constants sans intermittents (un peu > moins de 40 milliards par an) alors qu’ils ont dans la réalité (avec la > politique suivie) augmenté d’environ 38% entre 2010 et 2021. Le tableau > donne également les coûts cumulés de l’électricité au cours des 12 > années 2010-2021. Il a été de 538 milliards d’euros avec les > intermittents, alors qu’il aurait été de 452 milliards sans les > intermittents. C’est un surcoût de 86 milliards. Ce surcoût de 20% est > d’ailleurs est tout-à-fait cohérent avec les études qui corrèlent pour > les pays d’Europe le prix de vente de l’électricité avec le poids des > intermittents dans le mélange électrique. > > Tableau 2 – Surcoûts du programme éolien et solaire français > > lien vers le tableau 2 : > > > On en conclut que la politique de promotion de l’éolien et du solaire a > coûté à la France environ 90 milliards d’euros. Il s’agit là d’une > estimation par défaut, car elle néglige les externalités générées par > les intermittents : les paysages détruits, les chauves-souris > massacrées, les nuits gâchées par le bruit, les sols pollués par les > millions de tonnes de béton des socles éoliens, etc. Ce coût est presque > égal au coût de tout le programme électro-nucléaire des années > 1970-1990. Pour rien. L’éolien et le photovoltaïque n’ont pas été > seulement inutiles, ils ont également été nuisibles. Bien entendu, le ========== REMAINDER OF ARTICLE TRUNCATED ==========