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From: PaulAubrin <paul.aubrin@invalid.org>
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 =?UTF-8?Q?jet_des_feux_de_brousse=2e?=
Date: Thu, 22 Dec 2022 13:53:39 +0100
Organization: A noiseless patient Spider
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Entretien de Bjorn Lomborg avec l'ex premier ministre d'Australie, John 
Anderson.
https://youtu.be/e2D8j1qA-s4

Les incendies de brousse ont décliné de façon dramatique en Australie au 
cours des 120 dernières années. Nous le savons parce que nous avons de 
bonnes statistiques depuis environ 1900. À l'époque, 11% de la surface 
de l'Australie brûlait chaque année. De nos jours, selon les 
observations par satellite, c'est environ 5%. Il y a eu un déclin sur 
l'ensemble de la période de 11% à 5,3% maintenant.

Si vous examinez les chiffres de la saison en cours, les chiffres que le 
Guardian a produits, ils indiquent qu'environ  20 millions d'hectares 
ont brûlé en Australie, si vous ajoutez les surfaces brûlées par les 
brûlages préventifs, et en tenant compte que la saison des incendies 
n'est pas encore finie et en extrapolant jusqu'à la fin de la saison, on 
peut estimer que l'ensemble de la saison en cours restera en dessous de 
4%, donc dans les valeurs bien plus faibles que la normale.

Cela ne veut dire en aucun cas que les incendies de l'état de Victoria 
ou en Nouvelle Galle du Sud ne sont pas exceptionnels, et cela a de 
l'importance puisque qu'une grande partie de la population y vit. On y 
trouve d'ailleurs beaucoup de caméras, et c'est pour cela que vous avez 
ces émissions de télévision spectaculaires, mais ce n'est pas une 
information équilibrée parce que nous savons les modèles climatiques 
indique qu'en conséquence du changement climatique, nous verrons plus de 
feux de brousses, mais que nous verrons cette augmentation des feux de 
brousse dans l'ensemble des zones de végétation excepté la savane 
tropicale.
Donc, sans doute, nous devrions exclure les territoires du nord et, si 
vous obtenez le même résultat que celui dont je viens de vous parler, 
nous voyons basiquement les gens dire qu'il y a une augmenation 
importante des feux de brousse dans l'état de Victoria et en Nouvelle 
Galle du Sud causée par le réchauffement climatique, mais en ignorant 
qu'ils se sont réduits dans les autres zones bien que, si cela était dû 
au réchauffement global, ils auraient dû augmenter là-bas aussi.
C'est mon premier point, le second et le plus intéressant est de savoir 
comment nous devons réagir.

Et comme vous l'avez mentionné avec justesse, il y a cette erreur de 
conception selon laquelle en installant des panneaux solaires, les 
incendies cesseront. Quand vous entendez ce genre de chose cela cloche, 
mais dans les faits, si vous utilisez les modèles climatiques, si l'on 
ne fait rien les surfaces brûlées à la fin du siècle atteindront 6% soit 
0,7% de plus chaque année. C'est certainement un problème auquel nous 
devons réfléchir pour lui chercher une solution. En revanche, si 
l'Australie devenait totalement zéro carbone, pour le reste du siècle 
(souvenez-vous que cela aurait un coût énorme dont nous pouvons parler 
une seconde : il est totalement insondable), mais supposons que 
l'Australie soit le premier pays au monde à arrêter d'émettre du dioxyde 
de carbone et autres gaz à effet de serre et s'y tienne jusqu'à la fin 
du siècle, 2021, 2022... et il y a de nombreuses années jusqu'en 2100.

Si vous réussissez cet exploit étonnant, alors au lieu de 6% brûlés par 
an, vous aurez 5,997%. Donc même après 80 ans, la différence résultant 
de cette politique extraordinairement coûteuse serait insignifiante. Il 
y a donc quelque chose de fondamentalement erroné dans la démarche qui 
part du constat qu'il y a un problème et la décision de le régler en 
diminuant les émissions de dioxyde de carbone.

Si on examine ce que disent les modèles, on se rend compte qu'ils disent 
seulement que si l'on réduit beaucoup les émissions, à des coûts 
réellement très élevés, on n'a pratiquement aucun impact à 100 ans. 
C'est une très mauvaise façon d'aider les gens.

Maintenant, il y a de très nombreuses façons d'aider les gens avec des 
brûlages préventifs, en définissant des codes de construction, en 
améliorant les dispositifs de surveillance... Il y a un grand nombre 
d'autres moyens d'agir et bien plus intelligemment, et ceci est vrai 
dans de nombreuses situations. Maintenant, cela ne veut pas dire qu'il 
ne faut rien faire pour le réchauffement global parce que, le bénéfice 
d'agir contre le réchauffement ne se réduit pas aux feux de brousse, il 
faut inclure tous les bénéfices.
Mais quand on dit "oh! mon dieu ! voyez ces feux de brousse, réduisons 
aussi la production de nourriture, c'est un non sequitur. C'est même, je 
dirais, presque immoral de choisir la politique la plus dispendieuse et 
la moins effective pour aider les futures victimes des feux de brousse. 
Ce n'est en aucun cas de la compassion, c'est tout à fait l'opposé.