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From: PaulAubrin <paul.aubrin@invalid.org>
Newsgroups: fr.soc.environnement
Subject: =?UTF-8?Q?Re=3a_les_temp=c3=a9ratures_trop_basses_provoquent_9=2c4_?=
 =?UTF-8?Q?fois_plus_de_d=c3=a9c=c3=a8s_que_les_exc=c3=a8s_de_chaleur?=
Date: Fri, 30 Dec 2022 15:59:58 +0100
Organization: A noiseless patient Spider
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Message-ID: <tomudf$megf$1@dont-email.me>
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Le 30/12/2022 à 08:52, Marc SCHAEFER a écrit :
> L'augmentation de 2020 s'explique notamment par le travail à distance
> et un intérêt nouveau pour les balades de proximité, mais également par
> une évolution à long terme liée au changement climatique [2].

Une intéressante étude parue en juillet 2021 dans la revue The Lancet 
planetary health montre que l'excès de froid cause 9,4 fois plus de 
décès que l'excès de chaleur.

Global, regional, and national burden of mortality associated with 
non-optimal ambient temperatures from 2000 to 2019: a three-stage 
modelling study

https://doi.org/10.1016/S2542-5196(21)00081-4
Résumé

Contexte

L'exposition à des températures froides ou chaudes est associée à des 
décès prématurés. Nous avons cherché à évaluer la charge de mortalité 
mondiale, régionale et nationale associée à des températures ambiantes 
non optimales.

Méthodes

Dans cette étude de modélisation, nous avons recueilli des données 
chronologiques sur la mortalité et les températures ambiantes de 750 
sites dans 43 pays et cinq méta-prédicteurs à une taille de grille de 
0-5° × 0-5° dans le monde entier. Une stratégie d'analyse en trois 
étapes a été utilisée. Tout d'abord, l'association température-mortalité 
a été ajustée pour chaque lieu à l'aide d'une régression des séries 
chronologiques. Ensuite, un modèle de méta-régression multivarié a été 
construit entre les estimations spécifiques au lieu et les 
méta-prédicteurs. Enfin, l'association température-mortalité spécifique 
au réseau entre 2000 et 2019 a été prédite en utilisant la 
méta-régression ajustée et les méta-prédicteurs spécifiques au réseau. 
Les décès excédentaires dus à des températures non optimales, le rapport 
entre les décès excédentaires annuels et l'ensemble des décès d'une 
année (le ratio de décès excédentaires) et le taux de mortalité pour 100 
000 habitants ont ensuite été calculés pour chaque grille dans le monde. 
Les grilles ont été divisées selon les groupements régionaux de la 
Division des statistiques de l'ONU.

Conclusions

À l'échelle mondiale, 5 083 173 décès (IC empirique à 95 % [eCI] 4 087 
967-5 965 520) ont été associés à des températures non optimales par an, 
soit 9-43 % (eCI à 95 % 7-58-11-07) de tous les décès (8-52 % 
[6-19-10-47] étaient liés au froid et 0-91 % [0-56-1-36] à la chaleur). 
La surmortalité liée à la température était de 74 décès pour 100 000 
habitants (95 % eCI 60-87). La charge de mortalité variait 
géographiquement. Sur l'ensemble des décès en excès, 2 617 322 (51-49%) 
sont survenus en Asie. L'Europe de l'Est présentait le taux de 
surmortalité lié à la chaleur le plus élevé et l'Afrique subsaharienne 
le taux de surmortalité lié au froid le plus élevé. De 2000-03 à 
2016-19, le ratio mondial de surmortalité liée au froid a évolué de 
-0-51 points de pourcentage (ICNE 95 % -0-61 à -0-42) et le ratio 
mondial de surmortalité liée à la chaleur a augmenté de 0-21 points de 
pourcentage (0-13-0-31), entraînant une réduction nette du ratio global. 
La plus forte baisse du ratio global de surmortalité s'est produite en 
Asie du Sud-Est, tandis que le ratio de surmortalité a fluctué en Asie 
du Sud et en Europe.

Interprétation

Les températures non optimales sont associées à une charge de mortalité 
substantielle, qui varie dans l'espace et dans le temps. Nos résultats 
seront utiles aux communautés internationales, nationales et locales 
pour développer des stratégies de préparation et de prévention afin de 
réduire les impacts liés à la météo dans l'immédiat et dans le cadre de 
scénarios de changement climatique.

Financement

Australian Research Council et Australian National Health and Medical 
Research Council.