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Gat shemanim, littéralement le jardin des huiles, est l'endroit où le 
Christ (traduction de maschiah qui signifie l'oint, celui a reçu 
l'onction de l'huile sacrée) a prié juste avant sa passion. Gat shemanim 
(gethsémani dans sa transcription française) est situé sur le Mont des 
Oliviers, de l'autre côté du Qideron, le ruisseau au fond de la vallée 
qui séparait Jérusalem du Mont des Oliviers à l'est. Et des découvertes 
récentes viennent d'y être faites, datant de l'époque de Jésus :

https://www.mondedelabible.com/gethsemani-authentifie%E2%80%89/

Gethsémani authentifié ?

«L’émoi fut grand dans le monde archéologique de la Ville sainte quand 
on apprit, qu’on avait découvert à Gethsémani, à côté des ruines de 
l’église médiévale, une église plus ancienne qu’on ne tarda pas à 
identifier avec celle de l’agonie ou de la prière dont parlent les 
pèlerins du IVe  siècle. En effet, on avait cru absolument complètes les 
fouilles pratiquées en 1906 et reprises l’an dernier pour la 
construction de la basilique. »
Cent après ce récit, publié en janvier 
1921 dans le premier numéro de la revue La Terre Sainte, on ne 
s’attendait pas davantage à ce que Gethsémani fasse de nouveau la Une de 
la presse locale. Comme souvent, les récentes découvertes ont été faites 
à l’occasion de travaux prévus aux abords de la basilique de l’Agonie.
Dans le monde d’avant la pandémie, la petite allée qui entoure les 
oliviers millénaires du jardin de Gethsémani ressemblait aux couloirs du 
métro, un jour de grève, à l’heure de la sortie des bureaux : un 
cauchemar. L’exercice spirituel qui voudrait qu’en ce lieu le pèlerin 
veille avec le Christ en agonie n’avait plus de place. Même recueillie, 
la pression de la foule était là.

Aussi, les franciscains en charge du sanctuaire se sont-ils résolus à 
construire un tunnel pour rejoindre, en passant sous la route, le 
terrain qui leur appartient plus bas dans la vallée du Cédron. Il est 
assez grand pour avoir envisagé d’y accueillir 10 000 personnes en 2009 
quand le pape Benoît XVI y célébra la messe. Sous les remparts de la 
Cité sainte, il y a de quoi installer plusieurs espaces de méditation 
pour les groupes venus du monde entier. À côté de la basilique, il 
fallait creuser très profond pour rejoindre le niveau de la vallée du 
Cédron. La percée du tunnel commença donc d’ouest en est, de la ville 
vers le mont des Oliviers.

Un bain rituel de l’époque de Jésus

« À mi-chemin sur le parcours du tunnel, la montagne s’est écroulée » 
explique Amit Re’em, l’archéologue israélien appelé sur place, « pour 
laisser apparaître un escalier qui permettait l’accès à une petite cuve. 
Il était évident que c’était un mikvé. Pour la première fois, nous avons 
les preuves archéologiques qu’il y avait ici quelque chose à l’époque du 
second Temple, aux jours de Jésus. » La découverte n’est pas anecdotique 
pour l’identification du lieu où l’évangéliste Marc situe l’entrée de 
Jésus dans les heures de sa Passion.

« La plupart des mikvot de cette époque, poursuit-il, ont été trouvés 
dans des maisons privées ou des bâtiments publics. Certains l’ont été 
près de tombes ou de structures agricoles, en plein air. Ce bain, qui 
n’est pas à proximité d’autres bâtiments, est couvert. On y accédait par 
une porte. Il pourrait attester de l’existence, il y a 2000 ans, 
d’activités agricoles telles que la production d’huile ou de vin. Les 
lois juives exigeaient que les travailleurs impliqués dans l’oléiculture 
et la viticulture se purifient. Ce bain rituel exhumé fait donc écho à 
l’origine du nom ancien de Gethsémani, Gat Shemanim, la presse à huile. »

Pour le supérieur des franciscains, la découverte est d’importance. 
« Dans ce cas, l’archéologie est une confirmation de ce que la tradition 
a transmis du texte biblique. Et lorsque nous disposons de ces trois 
données – texte biblique, tradition et archéologie – nous pouvons dire 
que nous avons des éléments suffisants pour identifier le lieu. » Le 
tracé du tunnel s’est donc trouvé dévié vers le sud pour conserver le 
mikvé qui sera mis en valeur sur le parcours des pèlerins.

Les vestiges d’une église byzantine

À quelques mètres plus au nord, tandis que les ouvriers cherchaient le 
niveau sur lequel établir les fondations d’un nouveau bâtiment, d’autres 
traces de constructions anciennes apparurent qui révélèrent une église. 
Les recherches menées avec David Yeger des Antiquités israéliennes et le 
département d’archéologie des franciscains, le Studium Biblicum 
Franciscanum (SBF), ont conclu qu’elle a été bâtie à la fin de la 
période byzantine (VIe siècle) et a continué à être fréquentée pendant 
la période omeyyade (VIIIe siècle).

David Yeger emet l’hypothèse que l’église aurait pu être construite à 
l’époque musulmane. Preuve que les pèlerinages à Jérusalem se seraient 
poursuivis après la conquête islamique.

On sait du mont des Oliviers qu’il était couvert de monastères à la 
période byzantine. Les églises furent détruites à la fin du XIIe siècle, 
sur ordre du sultan ayyoubide Salah-ed-Din qui se servit des pierres 
pour restaurer les murs de la ville.

S’agissant de cette nouvelle découverte le raffinement des éléments en 
pierre finement sculptés tend à montrer l’importance de l’édifice. 
Certains des murs de la structure byzantine s’élèvent encore sur deux 
mètres de hauteur. Les archéologues planchent sur un intéressant et 
encore énigmatique système de canalisation. Le joyau reste une 
inscription au sol rédigée en grec et déchiffrée par le professeur Leah 
Di Segni, de l’Université hébraïque de Jérusalem, et le frère Rosario 
Pierri, doyen du SBF. « Pour la mémoire et le repos des amis du Christ 
[signe d’une croix] Dieu qui a reçu le sacrifice d’Abraham, accepte 
l’offrande de tes serviteurs et accorde-leur la rémission des péchés. 
[croix] Amen. »

Les découvertes seront intégrées dans le centre d’accueil des visiteurs, 
toujours en construction, et seront présentées aux pèlerins et aux 
touristes dans le monde d’après la pandémie.