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From: PaulAubrin <paul.aubrin@invalid.org>
Newsgroups: fr.soc.environnement
Subject: =?UTF-8?Q?Re=3a_Le_r=c3=a9chauffement_climatique_n=27est_pas_un_pro?=
 =?UTF-8?B?YmzDqG1l?=
Date: Mon, 10 Apr 2023 17:27:40 +0200
Organization: A noiseless patient Spider
Lines: 81
Message-ID: <u119te$27goq$1@dont-email.me>
References: <u0sbn2$1bsdk$1@dont-email.me> <u0sc1d$1dtth$1@paganini.bofh.team>
 <u0sgnh$1ckes$1@dont-email.me> <u0si47$1eij9$1@paganini.bofh.team>
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Le 10/04/2023 à 16:57, Perplexity a écrit :
> Les coraux porites de la Grande Barrière de Corail (GBC) présentent une
> large gamme de pHcf de ~8,3 à ~8,5, significativement plus grande (~×2
> à ~×3) que la variabilité saisonnière de pHcf observée dans les eaux de
> surface de la GBC. Le pHcf est le pH de l'eau à l'intérieur des coraux
> porites. Cette variabilité saisonnière de pHcf est due à la
> photosynthèse et à la respiration des algues symbiotiques qui vivent à
> l'intérieur des coraux. Les coraux porites sont des coraux durs qui ont
> une croissance lente et qui peuvent vivre plusieurs siècles. Ils sont
> souvent utilisés pour étudier les changements environnementaux à long
> terme. Les coraux porites de la GBC ont été utilisés pour étudier les
> changements de pHcf au cours des dernières décennies. Les résultats de
> ces études montrent que le pHcf des coraux porites de la GBC a diminué
> au cours des dernières décennies en raison de l'augmentation de la
> concentration de CO2 dans l'atmosphère. Cette diminution du pHcf peut
> avoir des effets négatifs sur la croissance et la survie des coraux
> porites.

Votre paraphrase, suivie d'un petit couplet de propagande sur le ton de 
l'argument d'autorité n'a aucun intérêt. Lisez la publication elle-même, 
cela vous évitera de débiter des platitudes. Répétons : prétendre 
reconstruire le pH des océans à partir d'une poignée d'indices indirects 
(proxy) éparpillés sur la surface du globe relève du charlatanisme. 
Extrapoler ce genre de résultat farfelu en 2100 est une escroquerie.

https://link.springer.com/chapter/10.1007/978-3-319-64666-4_6

Résumé


La composition isotopique du bore (δ11B) des coraux scléractiniaires a 
été utilisée pour suivre les changements de pH de l'eau de mer et, plus 
récemment, comme sonde des processus contrôlant la bio-calcification. 
Pour les coraux qui précipitent des squelettes d'aragonite, 
l'augmentation du pH semble être une caractéristique générale, se 
situant généralement entre 0,3 et 0,6 unité de pH de plus que l'eau de 
mer ambiante. La relation entre le pH du liquide de calcification des 
coraux (pHcf) et le pHT de l'eau de mer (échelle totale) dépend de 
facteurs physiologiques et environnementaux. Dans les expériences de 
laboratoire menées sur des coraux symbiotes (zooxanthellés) dans des 
conditions de température et de pH de l'eau de mer constants, les 
variations du pHcf du fluide de calcification dérivé du δ11B sont 
typiquement de 1/3 à 1/2 de celles de l'eau de mer ambiante. Des 
relations linéaires similaires sont trouvées pour les coraux d'eau 
froide qui vivent dans des environnements relativement stables, froids 
et profonds, mais à des niveaux significativement élevés de pHcf (~0,5-1 
unités de pH au-dessus de l'eau de mer), une réponse probable au pH plus 
bas de leurs environnements profonds. En revanche, les coraux 
zooxanthellés vivant dans des environnements récifaux peu profonds qui 
subissent d'importantes variations naturelles de la température, de la 
lumière, des nutriments et du pH de l'eau de mer, présentent différents 
types de réponses. Par exemple, sur des échelles de temps saisonnières, 
les coraux Porites de la Grande Barrière de Corail (GBR) présentent une 
large gamme de pHcf de ~8,3 à ~8,5, significativement plus grande (~×2 à 
~×3) que celle de l'eau de récif (pHT ~8,01 à ~8,08), et d'un ordre de 
grandeur plus grand que celui attendu des expériences de laboratoire 
"statiques". Des contrôles physiologiques forts, mais d'une nature 
différente, sont observés chez les coraux cultivés dans le cadre d'une 
expérience d'enrichissement en carbone de l'océan libre (FOCE) menée in 
situ dans le lagon de l'île Heron (GBR). Ces coraux présentent des 
valeurs de pHcf presque constantes, indépendamment des changements 
externes de température et de pH de l'eau de mer. Ce modèle 
d'"homéostasie du pH" fortement contrôlée par la physiologie, avec un 
pHcf élevé mais constant, a été constaté malgré les importantes 
variations saisonnières naturelles du pH (±0,15 unité de pH) des eaux du 
lagon, ainsi que les diminutions encore plus importantes superposées du 
pH de l'eau de mer (~0,25 unité de pH) conçues pour simuler les 
conditions de l'année 2100. Dans les environnements récifaux naturels, 
nous constatons donc que les processus influençant la régulation à la 
hausse du pHcf dans les coraux porteurs de symbiotes sont soumis à de 
forts contrôles physiologiques, un comportement qui n'est pas bien 
simulé dans la génération actuelle d'expériences en aquarium où le pH et 
la température de l'eau de mer sont fixes. À l'inverse, les coraux d'eau 
froide dépourvus de symbiotes et vivant dans des environnements 
relativement stables en eaux profondes offrent les meilleures 
perspectives pour fournir des reconstructions fiables du pH de l'eau de 
mer. Il est clair que d'autres études utilisant l'indicateur δ11B-pHcf 
combiné à d'autres indicateurs DIC/carbonate-ion (par exemple B/Ca), 
mais menées dans des conditions "naturelles" réalistes, sont nécessaires 
pour élucider les processus contrôlant la bio-calcification corallienne 
et pour mieux comprendre la vulnérabilité de l'écaille.