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From: PaulAubrin <paul.aubrin@invalid.org>
Newsgroups: fr.soc.environnement
Subject: Re: Fonte record des glaciers
Date: Sat, 22 Apr 2023 17:16:31 +0200
Organization: A noiseless patient Spider
Lines: 96
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Le 22/04/2023 à 16:45, Perplexity a écrit :
> Le 22/04/2023 à 16:34, PaulAubrin a écrit :
> 
>> L'augmentation des précipitations (neigeuses en haute montagne) ferait 
>> reculer les glaciers ? C'est nouveau.
> 
> Le changement climatique peut causer des variations dans les chutes de 
> neige, ce qui affecte le bilan de masse des glaciers.
> 
> https://www.ecologie.gouv.fr/impacts-du-changement-climatique-montagne-et-glaciers
> 
>> Dans la dynamique des glaciers, il faut tenir compte du fait qu'ils 
>> coulent lentement vers la vallée. Ce qui se produit au niveau de la 
>> langue glaciaire reflète d'une part les conditions météorologiques du 
>> moment (la température locale et non globale), mais aussi les 
>> précipitations qui ont alimenté le glacier cinquante, cent ou deux 
>> cent ans auparavant.
> 
> Les glaciers sont influencés par une combinaison de facteurs climatiques 
> et non climatiques, ainsi que par des événements passés et des facteurs 
> régionaux.

Bravo. Et puisque les glaciers ont commencé à régresser bien avant que 
les "gaz à effets de serre" puissent en être la cause, il n'y a aucune 
raison de supposer, a priori, qu'ils reculent aujourd'hui uniquement à 
cause des dits gaz à effets de serre.

La mer de glace a cessé de progresser en 1873, les gaz à effet de serre 
n'y sont pour rien :

"Le glacier se termine en biseau à l’amont immédiat de la gorge du 
Chapeau où se précipite l’Arveyron, son torrent émissaire. À la sortie 
de la gorge, dans la vallée de Chamonix, l’Arveyron prend une direction 
sud-ouest qui est celle de l’ancienne langue terminale, qui se nommait 
le glacier des Bois. Au XVIIe siècle, la Mer de glace venait mourir dans 
la plaine des Praz, et les séracs du glacier des Bois, partie visible 
depuis Chamonix du complexe glaciaire, n’étaient pas le moindre ornement 
de la vallée. La voûte de glace, précise Joseph Vallot, cessa de se 
former en 1872-1873."

Les glaciers alpins ont été moins étendus pendant plus de la moitié des 
10 derniers millénaires (et pourtant les humains ne brûlaient pas de 
pétrole à l'époque) :

"Force est de constater que l’image traditionnelle d’une chaîne alpine 
continuellement englacée depuis la fin de la dernière glaciation est à 
relativiser. Les premières études des glaciers au cours de la crue du 
Petit Âge Glaciaire a alimenté une image traditionnelle de glaciers plus 
vastes qu’aujourd’hui. Mais, selon les chercheurs de l’Université de 
Berne (Schlüchter, 2009) « les glaciers alpins ont été moins étendus que 
maintenant durant plus de la moitié de ces dix derniers millénaires ! »."

Et puis, après tout, qu'est-ce que ça pouvait bien faire aux Romains, et 
aux Celtes qu'il n'y ait pratiquement plus de glaciers dans les Alpes et 
que les températures soient de 2 °C de plus que maintenant ?
Il n'y a pas de glaciers non plus au Danemark en quoi serait-ce un 
problème ? Et en quoi le retour de la mer de glace jusqu'à Chamonix 
serait-elle un événement désirable pour les écolos-bobos ? Vous êtes fou 
ou quoi ?

"Pour la période allant de 1384 à 1640, l’existence du Châtelard est 
confirmée, le rendement de sa dîme ayant toujours été le plus important. 
En 1570, on a encore acheté des propriétés au Châtelard : les acheteurs 
ne semblent pas avoir été inquiétés par la proximité du glacier, ce qui 
suggère une activité glaciaire plutôt faible. La situation s’est 
rapidement détériorée vers 1600 : beaucoup de dégâts sont signalés pour 
les terres cultivées. S’appuyant sur un rapport de Nicolas de Crans 
(commissaire de la Chambre des Comptes de Savoie), Le Roy Ladurie 
démontre le début d’une importante crue glaciaire en 1600, qui culmine 
en 1610. Laissons parler à ce sujet Nicolas de Crans, commissaire député 
de la Chambre des Comptes, enquêteur à Ghamonix, sur plaintes des 
habitants, en 1610. Evoquant les «exploits» du glacier (probablement 
ceux de 1600 – 1601), il écrit: « .Vous avons… recogneu les ruynés que 
tes glassiers et rivière «Arve ont faict au terroir dud Chamonyx en 
plusieurs endroictz mesme le glacier appelé des Bois (mer de Glace) 
quapporte eîfroig et espovente-ment aux regardants, lequel a ruyné une 
bonne partie du terroir et village entièrement du Chastellard, et 
emporté tout à faict ung aultre petit village appelé Bonnenuict 
».Jusqu’en 1600, il y a toujours des signes de vie au Châtelard, mais la 
première catastrophe s’y produit probablement en 1601, avec la 
destruction partielle du hameau par l’avancée du glacier.

Lors d’un second voyage dans la vallée de Chamonix, Nicolas de Crans 
visite à nouveau le Châtelard en 1616 et en découvre les ruines : « 
seules six maisons délaissées par leurs propriétaires étaient encore 
debout, menacées par le glacier…dans lesquelles des habitants vivaient 
encore dans une grande pauvreté ». Il mentionne « deux lobes du glacier 
», ce qui signifie un débordement partiel sur la Côte du Piget.

Le hameau de Bonanay, installé en 1458, a connu une destruction 
similaire. Ayant atteint une douzaine de maisons, il semblait en 
sécurité jusqu’à l’avancée du glacier des Bois qui déborde la Côte du 
Piget en 1600. Selon le Roy Ladurie, en 1591, personne ne semble 
s’inquiéter de la présence du glacier qui domine déjà la Côte du Piget. 
Le village disparaît totalement en 1643 ; seul subsiste aujourd’hui dans 
le cadastre le toponyme « forêt de Bonanay »."