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Path: ...!eternal-september.org!news.eternal-september.org!.POSTED!not-for-mail From: PaulAubrin <paul.aubrin@invalid.org> Newsgroups: fr.soc.environnement Subject: Re: Fonte record des glaciers Date: Sat, 22 Apr 2023 17:16:31 +0200 Organization: A noiseless patient Spider Lines: 96 Message-ID: <u20toj$3an13$1@dont-email.me> References: <u1ubo3$2v0bn$1@paganini.bofh.team> <u1upvj$2sjgn$1@dont-email.me> <7JPVdFcTpITCbHONF8iyssn_Lv4@jntp> <kahirhFfkc6U1@mid.individual.net> <CWdEXrmbyVPU0j1zw5Fc-4LrAuU@jntp> <u20lvb$39ees$1@dont-email.me> <OhQoLM8UruqMdPBWOUV_Mt0R5hw@jntp> <u20of6$39l7j$2@dont-email.me> <I6z_IPPU_3FMNrWCsJA5BMHhB6I@jntp> <u20r9q$39l7j$10@dont-email.me> <pdG01XuQcXXRweAWFAJhu5jCOLQ@jntp> MIME-Version: 1.0 Content-Type: text/plain; charset=UTF-8; format=flowed Content-Transfer-Encoding: 8bit Injection-Date: Sat, 22 Apr 2023 15:16:35 -0000 (UTC) Injection-Info: dont-email.me; posting-host="ab275498bb065e0f8f889b7e6506df89"; logging-data="3496995"; mail-complaints-to="abuse@eternal-september.org"; posting-account="U2FsdGVkX1//+qmX7lPVU4eFOz4hu2E3vAzfwQk0QUc=" User-Agent: Mozilla/5.0 (X11; Linux x86_64; rv:102.0) Gecko/20100101 Thunderbird/102.10.0 Cancel-Lock: sha1:56LO4FB4bWzuEHMto1sWwCZEgoU= Content-Language: fr In-Reply-To: <pdG01XuQcXXRweAWFAJhu5jCOLQ@jntp> Bytes: 7046 Le 22/04/2023 à 16:45, Perplexity a écrit : > Le 22/04/2023 à 16:34, PaulAubrin a écrit : > >> L'augmentation des précipitations (neigeuses en haute montagne) ferait >> reculer les glaciers ? C'est nouveau. > > Le changement climatique peut causer des variations dans les chutes de > neige, ce qui affecte le bilan de masse des glaciers. > > https://www.ecologie.gouv.fr/impacts-du-changement-climatique-montagne-et-glaciers > >> Dans la dynamique des glaciers, il faut tenir compte du fait qu'ils >> coulent lentement vers la vallée. Ce qui se produit au niveau de la >> langue glaciaire reflète d'une part les conditions météorologiques du >> moment (la température locale et non globale), mais aussi les >> précipitations qui ont alimenté le glacier cinquante, cent ou deux >> cent ans auparavant. > > Les glaciers sont influencés par une combinaison de facteurs climatiques > et non climatiques, ainsi que par des événements passés et des facteurs > régionaux. Bravo. Et puisque les glaciers ont commencé à régresser bien avant que les "gaz à effets de serre" puissent en être la cause, il n'y a aucune raison de supposer, a priori, qu'ils reculent aujourd'hui uniquement à cause des dits gaz à effets de serre. La mer de glace a cessé de progresser en 1873, les gaz à effet de serre n'y sont pour rien : "Le glacier se termine en biseau à l’amont immédiat de la gorge du Chapeau où se précipite l’Arveyron, son torrent émissaire. À la sortie de la gorge, dans la vallée de Chamonix, l’Arveyron prend une direction sud-ouest qui est celle de l’ancienne langue terminale, qui se nommait le glacier des Bois. Au XVIIe siècle, la Mer de glace venait mourir dans la plaine des Praz, et les séracs du glacier des Bois, partie visible depuis Chamonix du complexe glaciaire, n’étaient pas le moindre ornement de la vallée. La voûte de glace, précise Joseph Vallot, cessa de se former en 1872-1873." Les glaciers alpins ont été moins étendus pendant plus de la moitié des 10 derniers millénaires (et pourtant les humains ne brûlaient pas de pétrole à l'époque) : "Force est de constater que l’image traditionnelle d’une chaîne alpine continuellement englacée depuis la fin de la dernière glaciation est à relativiser. Les premières études des glaciers au cours de la crue du Petit Âge Glaciaire a alimenté une image traditionnelle de glaciers plus vastes qu’aujourd’hui. Mais, selon les chercheurs de l’Université de Berne (Schlüchter, 2009) « les glaciers alpins ont été moins étendus que maintenant durant plus de la moitié de ces dix derniers millénaires ! »." Et puis, après tout, qu'est-ce que ça pouvait bien faire aux Romains, et aux Celtes qu'il n'y ait pratiquement plus de glaciers dans les Alpes et que les températures soient de 2 °C de plus que maintenant ? Il n'y a pas de glaciers non plus au Danemark en quoi serait-ce un problème ? Et en quoi le retour de la mer de glace jusqu'à Chamonix serait-elle un événement désirable pour les écolos-bobos ? Vous êtes fou ou quoi ? "Pour la période allant de 1384 à 1640, l’existence du Châtelard est confirmée, le rendement de sa dîme ayant toujours été le plus important. En 1570, on a encore acheté des propriétés au Châtelard : les acheteurs ne semblent pas avoir été inquiétés par la proximité du glacier, ce qui suggère une activité glaciaire plutôt faible. La situation s’est rapidement détériorée vers 1600 : beaucoup de dégâts sont signalés pour les terres cultivées. S’appuyant sur un rapport de Nicolas de Crans (commissaire de la Chambre des Comptes de Savoie), Le Roy Ladurie démontre le début d’une importante crue glaciaire en 1600, qui culmine en 1610. Laissons parler à ce sujet Nicolas de Crans, commissaire député de la Chambre des Comptes, enquêteur à Ghamonix, sur plaintes des habitants, en 1610. Evoquant les «exploits» du glacier (probablement ceux de 1600 – 1601), il écrit: « .Vous avons… recogneu les ruynés que tes glassiers et rivière «Arve ont faict au terroir dud Chamonyx en plusieurs endroictz mesme le glacier appelé des Bois (mer de Glace) quapporte eîfroig et espovente-ment aux regardants, lequel a ruyné une bonne partie du terroir et village entièrement du Chastellard, et emporté tout à faict ung aultre petit village appelé Bonnenuict ».Jusqu’en 1600, il y a toujours des signes de vie au Châtelard, mais la première catastrophe s’y produit probablement en 1601, avec la destruction partielle du hameau par l’avancée du glacier. Lors d’un second voyage dans la vallée de Chamonix, Nicolas de Crans visite à nouveau le Châtelard en 1616 et en découvre les ruines : « seules six maisons délaissées par leurs propriétaires étaient encore debout, menacées par le glacier…dans lesquelles des habitants vivaient encore dans une grande pauvreté ». Il mentionne « deux lobes du glacier », ce qui signifie un débordement partiel sur la Côte du Piget. Le hameau de Bonanay, installé en 1458, a connu une destruction similaire. Ayant atteint une douzaine de maisons, il semblait en sécurité jusqu’à l’avancée du glacier des Bois qui déborde la Côte du Piget en 1600. Selon le Roy Ladurie, en 1591, personne ne semble s’inquiéter de la présence du glacier qui domine déjà la Côte du Piget. Le village disparaît totalement en 1643 ; seul subsiste aujourd’hui dans le cadastre le toponyme « forêt de Bonanay »."