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Alors la dignité lui imposerait de partir.

Mais un banquier connait-il de mot? 

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Les circonstances m’ont incité à dresser un bref aperçu de 
l’évolution du fonctionnement de notre pays. Il ressort de mon analyse 
un constat grave et inquiétant, sans doute partagé par bon nombre de 
citoyens. Depuis des décennies, en effet, notre organisation politique 
s’éloigne de la recherche du bien commun. Ces dérives se sont 
considérablement accentuées sous la présidence actuelle au point 
d’occulter la finalité de notre norme première. Aujourd’hui, cette 
organisation pourrait se trouver au bord de l’effondrement et les 
évènements du moment risquent de prendre une dimension tragique.

Au cours des ans, la Constitution, sur laquelle repose la vie de la 
Nation, a été torturée par des ajouts relevant de la simple loi ou de 
faits historiques en débat. Elle a été délibérément subordonnée à 
des textes étrangers venus de l’UE, modifiée également au gré du 
provisoire des circonstances et de la mode. En conséquence, sa 
philosophie a été masquée ou volontairement rejetée. Elle ne permet 
plus ce fonctionnement politique équilibré de l’État français en 
harmonie avec la pensée profonde et l’intérêt du peuple, 
indépendamment des sensibilités au pouvoir. Elle a été dénaturée. 
Elle reposait sur le principe essentiel dans un régime démocratique de 
la souveraineté du peuple. « Gouvernement du peuple, par le peuple et 
pour le peuple. » , c’est ainsi que l’article 1er énonce le 
fondement sur lequel cette souveraineté s’établit. 

L’article 3 stipule quant à lui, que la souveraineté nationale 
appartient au peuple qui l’exerce par ses représentants et par la voie 
du référendum. Il précise « qu’aucune section du peuple, ni aucun 
individu ne peut s’en attribuer l’exercice ».

Il n’y a donc aucune ambiguïté : le peuple est un absolu souverain.

Mais surtout le texte dans sa pratique originelle, vivait avec ce que 
Montesquieu appelait « l’esprit des lois ». La Constitution imposait 
à ceux qui avaient reçu l’honneur de la mettre en œuvre, une attitude 
faite de dignité, de respect du peuple souverain et, bien évidemment, 
d’amour de la Patrie. Elle impliquait donc le sens du service de la 
France et des Français.

L’exercice actuel du pouvoir trahit ce guide fondamental.

Il n’est pas nécessaire d’énumérer les exemples de viols des 
principes généraux du droit, de dérives autoritaires, d’abus de 
pouvoir et d’actes d’allégeance à l’étranger, pour constater 
l’état de délabrement politique de notre pays aujourd’hui. Liberté, 
égalité, protection des citoyens et des biens… demeurent pourtant, 
théoriquement, les fondements du droit des Français. Qui s’en 
préoccupe vraiment ?

Il n’est pas nécessaire non plus de rechercher longtemps les 
responsables de cette déchéance. Les ambitions personnelles de très 
nombreux dirigeants, ne s’inscrivent plus dans l’ambition collective 
et nationale. Elles s’opposent souvent à la gouvernance juste et 
efficace du pays.

Le chef de l’État actuel – il l’a dit – se sent davantage 
européen et mondialiste que français. Il récuse l’existence de notre 
culture et considère qu’en apportant la civilisation et ses bienfaits 
à une partie du monde, nous avons commis un crime contre l’humanité. 
Il s’exprime en langue anglo-saxonne en dehors de nos frontières et a 
permis la vente de plusieurs de nos fleurons industriels à l’étranger 
notamment quelques-uns relevant de notre industrie de Défense. Il a 
laissé filer notre déficit, imaginant probablement que ce faisant il 
permettrait à la Commission d’absorber un peu plus de notre 
souveraineté en mettant notre budget sous son contrôle. Il bavasse pour 
faire croire qu’il agit pour nous. Nos agriculteurs et les Gilets jaunes 
l’ont bien compris, il ne servira pas le peuple, car il s’est donné 
à d’autres qu’aux Français. Il favorise McKinsey, tout comme 
BlackRock et Vanguard.

Il suit les préconisations de Davos, de Bilderberg et de la Trilatérale. 
Ses amis sont les grands financiers, les promoteurs d’une Europe 
intégrée intime des États-Unis et ceux qui imaginent une société 
vidée de ses émotions patriotiques, soumise aux règles d’un système 
piloté par les plus notables WASP de Washington et de New-York. Il est 
pourtant le président de la République française. Comment peut-on 
qualifier son comportement ?

Avec lui tout un réseau de faux-culs, pensant à leur carrière et jouant 
avec l’avenir de la France à la demande du maître. Grâce aux 
tromperies, aux médias disciplinés promouvant toutes les perversions et 
dérèglements, et à un contrôle de la parole, le peuple ne peut 
s’exprimer, en dehors des élections, qu’en privé et sur quelques 
réseaux. Déjà, dans cette façon de faire, l’esprit de la 
Constitution est malmené.

Or, le peuple, profitant d’une élection, où il n’était nullement 
question de politique intérieure mais d’élire des représentants dans 
un pseudo-parlement, a répondu à une question qui ne lui était pas 
posée. Il a rejeté avec force l’idéologie présidentielle. Ce 
n’était pas prévu. L’endoctrinement n’avait pas été suffisamment 
bien mené. La doxa était contestée. Il est vrai qu’avec les 
Français, il faut s’attendre à tout… Peuple trop politique, sa 
rééducation est difficile !

Après une dissolution inattendue de l’Assemblée nationale, nous avons 
pu voir des rassemblements hétéroclites de partis et de personnes, ayant 
pour résultat une assemblée nouvelle ingouvernable. Elle ne représente 
pas la sociologie du pays et surtout pas l’opinion massivement exprimée 
par les citoyens dans le vote initial. Peu importait la démocratie, il 
était reproché au peuple d’avoir mal voté. Il fallait corriger cette 
faute. Où donc dans cette affaire trouve-t-on l’esprit de la 
Constitution que j’évoquais plus haut : « Gouvernement du peuple, par 
le peuple et pour le peuple. » et la suite, « aucune section du peuple, 
ni aucun individu ne peut s’en attribuer l’exercice ».

Misérable addition d’intrigues et de malhonnêtetés… le président a 
perdu son autorité et le rôle éminent du chef de l’État sous la Ve 
République s’en trouve rabaissé. Il ne peut plus, ni travailler avec 
un Premier ministre à ses ordres, ni collaborer avec lui. Le Premier 
ministre et son gouvernement, ne peuvent risquer de déplaire à l’une 
ou à l’autre conjonction provisoire de parlementaires au sein de cette 
assemblée. Il s’agit d’une impasse que la désignation comme Premier 
ministre de Michel Barnier, issu d’un parti partagé et minoritaire, ne 
pourra longtemps masquer. Nous risquons une succession de gouvernements 
démissionnaires jusqu’à la prochaine élection législative. La France 
ne peut pas se permettre un tel égarement.

Nous devons cette situation invraisemblable à monsieur Macron et à lui 
seul. Son passif est extrêmement lourd. Ne voulant ni de droite, ni de 
gauche, dans la perspective d’une européanisation de la vie politique 
française, il a réussi à fracturer et à radicaliser les partis qui ne 
trouvent des consensus que dans une opposition à sa personne. La 
situation est critique et dangereuse, car des problèmes lourds et 
récurrents exigent d’être traités désormais au plus vite.

Ayant perdu à son propre jeu et ne disposant d’aucun soutien 
véritable, l’esprit de la Constitution voudrait qu’il démissionne. 
Le général de Gaulle ayant essuyé un refus au référendum sur la 
création des régions et la réforme du Sénat, quitta aussitôt le 
pouvoir.

Je ne crois pas que le président actuel fasse preuve de la même dignité 
que le fondateur de la Ve République, ni qu’il pratique les mêmes 
vertus. Il ne partira pas de lui-même. Non seulement, il s’est 
éloigné de la lettre de la Constitution, mais il n’a jamais adhéré 
à son esprit. Il a même tout fait pour l’éteindre.

Il devient donc conforme au rétablissement de l’esprit du droit et du 
droit du peuple que tout soit fait pour qu’il abandonne des fonctions 
pour lesquelles il n’a plus aucune légitimité.

Henri ROURE
07/2024

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R.H.