Warning: mysqli::__construct(): (HY000/1203): User howardkn already has more than 'max_user_connections' active connections in D:\Inetpub\vhosts\howardknight.net\al.howardknight.net\includes\artfuncs.php on line 21
Failed to connect to MySQL: (1203) User howardkn already has more than 'max_user_connections' active connections
Warning: mysqli::query(): Couldn't fetch mysqli in D:\Inetpub\vhosts\howardknight.net\al.howardknight.net\index.php on line 66
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From: Hibou <vpaereru-unmonitored@yahoo.com.invalid>
Newsgroups: fr.lettres.langue.francaise
Subject: La rime
Date: Sun, 3 Sep 2023 09:49:20 +0100
Organization: A noiseless patient Spider
Lines: 31
Message-ID: <ud1hag$r95j$3@dont-email.me>
MIME-Version: 1.0
Content-Type: text/plain; charset=UTF-8; format=flowed
Content-Transfer-Encoding: 8bit
Injection-Date: Sun, 3 Sep 2023 08:49:20 -0000 (UTC)
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Content-Language: fr-FR
Bytes: 2754

«...
   — D’ailleurs, cela ne rime pas, répondit Pélisson.
   — Comment! cela ne rime pas? s’écria La Fontaine surpris.
   — Oui, vous avez une détestable habitude mon cher; habitude qui vous 
empêchera toujours d’être un poète de premier ordre. Vous rimez lâchement!
   — Oh! oh! vous trouvez, Pélisson?
   — Eh! oui, mon cher, je trouve. Rappelez-vous qu’une rime n’est 
jamais bonne tant qu’il s’en peut trouver une meilleure.
   — Alors, je n’écrirai plus jamais qu’en prose, dit La Fontaine, qui 
avait pris au sérieux le reproche de Pélisson. Ah! je m’en étais souvent 
douté, que je n’étais qu’un maraud de poète! oui, c’est la vérité pure.
   — Ne dites pas cela, mon cher; vous devenez trop exclusif, et vous 
avez du bon dans vos fables.
   — Et pour commencer, continua La Fontaine poursuivant son idée, je 
vais brûler une centaine de vers que je venais de faire.
   — Où sont-ils, vos vers?
   — Dans ma tête.
   — Eh bien, s’ils sont dans votre tête, vous ne pouvez pas les brûler?
   — C’est vrai, dit La Fontaine. Si je ne les brûle pas, cependant...
   — Eh bien, qu’arrivera-t-il si vous ne les brûlez pas?
   — Il arrivera qu’ils me resteront dans l’esprit, et que je ne les 
oublierai jamais.
   — Diable! fit Loret, voilà qui est dangereux; on en devient fou!
   — Diable, diable, diable! comment faire? répéta La Fontaine.
   — J’ai trouvé un moyen, moi, dit Molière, qui venait d’entrer sur les 
derniers mots.
   — Lequel?
   — Écrivez-les d’abord, et brûlez-les ensuite.
   — Comme c’est simple! Eh bien, je n’eusse jamais inventé cela. Qu’il 
a d’esprit, ce diable de Molière! dit La Fontaine... » -
     Chapitre CCXII, 'Le vicomte de Bragelonne', Dumas père.