Deutsch   English   Français   Italiano  
<ufoil3$rp3$1@rasp.pasdenom.info>

View for Bookmarking (what is this?)
Look up another Usenet article

Path: ...!2.eu.feeder.erje.net!feeder.erje.net!weretis.net!feeder8.news.weretis.net!pasdenom.info!.POSTED.49.228.42.201!not-for-mail
From: Paul & Mick Victor <b.suisseVotreculotte@gmail.com>
Newsgroups: fr.rec.arts.musique.classique
Subject: Re: WIMBLEDON...
Date: Fri, 06 Oct 2023 16:05:36 +0700
Organization: <https://pasdenom.info/news.html>
Message-ID: <ufoil3$rp3$1@rasp.pasdenom.info>
References: <651f796e$0$7780$426a74cc@news.free.fr> <582d3acb-8e90-451f-9b7e-b330fd6d9b15n@googlegroups.com> <651f9c60$0$3016$426a74cc@news.free.fr>
Mime-Version: 1.0
Content-Type: text/plain; charset="utf-8"; format=flowed
Content-Transfer-Encoding: 8bit
Injection-Date: Fri, 6 Oct 2023 09:05:39 -0000 (UTC)
Injection-Info: rasp.pasdenom.info; posting-account="b.suisse@usenet"; posting-host="49.228.42.201";
	logging-data="28451"; mail-complaints-to="abuse@pasdenom.info"
Cancel-Lock: sha256:VwReirKMrdgDtHNPjjK3C/jMHpv08IVEb5ow2fSVOwU=
X-Newsreader: MesNews/1.08.06.00
Bytes: 5826
Lines: 86

MELMOTH a exposé le 06/10/2023 :

> Après en avoir délibéré avec MAPV (MonAmiPol&Mil), Nous avons décidé de notre 
> Podium :

Je me fous éperdument de savoir qui est "le meilleur". Ça ne 
m'intéresse pas. Ce qui m'intéresse, en revanche, c'est l'intrigue. 
Histoire de balle de tennis ? Mon khul ! Il s'agit en fait d'une 
partouze. Et on fait écouter ça à des enfants ? "Jeux" est une œuvre 
absolument dégueulasse, qui devrait être interdite aux moins de 
dix-huit ans.

Je me réfère au manuscrit annoté par Debussy, Nijinsky et Diaghilev.
https://tinyurl.com/mr7y9pbh

Document passionnant, puisqu'au-dessus de la réduction pour piano, 
Debussy indique les différentes scènes et l'évolution de l'intrigue. Il 
y a d'autres indications (de Nijinsky ou Diaghilev ?), en russe. Déjà 
que le russe n'est pas une langue facile, quand c'est écrit d'une 
écriture de cochon, c'est complètement incompréhensible. Je suppose 
qu'il s'agit d'indications chorégraphiques.

L'histoire se déroule : "La nuit dans un parc dont les allées sont 
nettement dessinées et bordées de petits arbustes. En l'air des globes 
électriques dont la lumière reflète sur le sable le dessin formé par 
les feuilles endormies des arbres."

Une balle de tennis tombe au milieu de la scène, avant qu'apparaisse un 
personnage faunesque (on peut penser que c'est lui qui a lancé la 
balle) : "Un jeune homme en costume de tennis, la raquette haute, 
traverse la scène en bondissant. Puis il disparaît." La "raquette" 
haute, c'est évidemment une image. Et pour ce qui est du tennis, on n'y 
croit pas une seconde. D'une part, on joue rarement au tennis la nuit, 
dans un parc désert, d'autre part, on ne joue pas au tennis tout seul. 
Pour bien vous mettre dans l'esprit du ballet, remplacez d'emblée 
"tennis" par "pénis", "raquette" par "quéquette" et "danser" par 
"baiser", vous serez dans l'ambiance générale.

"Du fond, à gauche, apparaît la première jeune fille, craintive et 
curieuse, et qui fait signe de venir à quelqu'un qu'on ne voit pas." On 
imagine un peu ce que cherche une jeune fille "craintive et curieuse", 
la nuit, dans un parc désert. On s'aperçoit qu'elle appelle sa copine, 
qui arrive à son tour.

Bon, on ne va pas rentrer dans toutes les péripéties, qui se résume 
(ici, une grossière faute d'accord pour donner aux sentencieux de 
service l'occasion de ramener leur insignifiance pontifiante) en 
quelques phrases. Le joueur de pénis à la quéquette haute invite la 
première jeune fille à baiser. Comme elle accepte, l'autre fait la 
gueule, s'ennuie, "La seconde jeune fille se décide à danser seule", 
comprenez : se joue un solo de mandoline avec un doigt agile et 
fripon), puis en a marre, et va aguicher le pénisman, qui finit par 
baiser avec elle à son tour, ce qui rend triste la première, délaissée. 
Comme elle fait mine de s'en aller, la deuxième la retient et la 
console (duo saphique). C'est alors que "le jeune homme intervient en 
écartant leurs têtes. Il tâche de leur faire comprendre qu'il n'y a 
vraiment pas de quoi pleurer, ni matière à drame. Qu'elles regardent 
autour d'elles : la beauté de la nuit, la [féérie ?] de la lumière. 
Tout leur conseille de se laisser aller à leur fantaisie. Il entrerait 
pour eux trois des joies inconnues et l'ivresse de danser (!) à trois."

Ce point d'exclamation entre parenthèses, de la main de Debussy 
lui-même, indique clairement que "danser" n'est qu'une image, et qu'il 
faut comprendre bien autre chose.

Pensent-elles, comme le gars des Bronzés, que "déjà qu'à deux c'est 
dégueulasse, à trois, c'est immonde" ? En tout cas, elles hésitent : 
"Elles n'osent pas encore, mais sont déjà à demi consentantes." 
Finalement, elles se laissent tenter, se prennent au jeu, et confirment 
ce qu'on avait deviné depuis longtemps : ce sont deux fières salopes 
qui se tiennent mieux sur le dos qu'une chèvre sur ses cornes, comme 
disait ma grand-mère. Et arrive un passage "Qui doit être quelque chose 
comme le triomphe de […] (je n'arrive pas à déchiffrer le mot), car à 
partir de ce moment, les deux jeunes filles sont comme de petites 
bacchantes ivres."

Mais les ébats sont interrompus : "Une balle de tennis tombe à leurs 
pieds" (sans doute un autre joueur qui passe par là avec la raquette 
haute). "Surpris et effrayés, ils se […] (je n'arrive pas à déchiffrer) 
en bondissant et disparaissent dans les profondeurs du parc nocturne." 
Ce en quoi ils ont tort, car si à trois c'est immonde, à quatre ce doit 
être absolument ignoble, donc 'achement meilleur encore.

Tout simplement écœurant.
--
Paul & Mick Victor
Écœuré