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From: PaulAubrin <paul.aubrin@invalid.org>
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Par Robert Girouard

https://mythesmanciesetmathematiques.wordpress.com/2023/10/06/le-climatisme-2-4-une-pseudo-science-du-changement-climatique/

Sous l’influence du GIEC, une « science du changement climatique » 
—politisée et biaisée au départ et fondée sur des modèles imparfaits, 
des scénarios improbables et des concepts douteux — s’est développée 
parallèlement à la climatologie. Une pseudo-science selon certains… de 
laquelle le climatisme tire néanmoins son autorité.

     « Depuis plus de 30 ans, « la science » (the science) est claire 
comme de l’eau de roche. Comment osez-vous continuer à détourner le 
regard et à venir ici en disant que vous en faites assez, alors que les 
politiques et les solutions nécessaires ne sont toujours pas en vue.» — 
Greta Thunberg, Conférence des Nations unies sur le climat, 2019

Pour le commun des mortels, « la science » possède une espèce d’aura qui 
lui confèrerait une autorité absolue.  Cette perception est évidemment 
fausse. Et, comme on l’a vu en temps réel avec la Covid, la science n’a 
pas toutes les réponses et elle peut se tromper. Cela est encore plus 
vrai pour la climatologie.

À la croisée de la géographie physique et de la météorologie, l’étude du 
climat ou, plus justement, des climats fait appel à un grand nombre 
d’autres disciplines allant de la physique à l’astronomie en passant par 
la géologie et l’océanographie. Très peu de climatologues en maîtrisent 
tous les aspects.

La climatologie est aussi très jeune. La Terre est vieille de 4,6 
milliards d’années, notre Holocène a commencé il y a 11 700 ans, mais 
les stations de mesures météorologiques datent d’à peine quelques 
siècles, les données satellitaires sont recueillies depuis seulement 
1979, et le réseau de sondes océaniques a été mis en place il y a une 
quinzaine d’années. À défaut d’observations instrumentales, elles-mêmes 
comportant toujours une marge d’erreur, la climatologie s’en remet à des 
proxys dont la fiabilité est plus ou moins hypothétique. Le manque de 
longues séries de données fiables constitue un problème majeur en 
climatologie.

Composé principalement de deux fluides turbulents en interaction sur une 
planète sphérique, en rotation sur elle-même et en orbite autour de son 
astre, le système climatique est en outre difficile à appréhender en 
raison de son immensité, de sa complexité et de son caractère chaotique. 
Une foule de facteurs internes et externes, agissant à différentes 
échelles de temps et d’espace, peuvent influer sur son évolution, et 
c’est pourquoi la science délibère toujours sur les causes du 
réchauffement récent.  Il existe beaucoup d’inconnues, connues et 
peut-être même inconnues.

Par exemple, les nuages, dont la couverture peut varier de 5 % à 95 % de 
la superficie du globe. On sait qu’ils jouent un rôle crucial, notamment 
en réfléchissant la lumière du soleil et en refroidissant la Terre. Mais 
comme ils participent également à l’effet de serre, leur impact net est 
sujet à débat.

Le phénomène El Niño—Oscillation australe (ENSO) est, entre autres 
oscillations, un important moteur à court terme du climat de la Terre, 
mais nous n’avons aucune idée de ce qui le fait fonctionner et nous ne 
pouvons pas le prédire plus de quelques mois à l’avance.

Le plus étonnant, c’est que depuis les travaux de Tyndall et 
d’Arrhenius, la science n’a toujours pas résolu l’énigme la plus 
fondamentale, à savoir la valeur de la « sensibilité climatique », i.e, 
l’élévation de température en degrés C qui correspond à un doublement de 
la concentration de CO2. Le Rapport Charney de 1979 a mis de l’avant une 
fourchette de 1,5 oC à 4,5 oC, qui est longtemps restée la norme.  Mais, 
les estimés indépendants effectués depuis varient de 0,5 oC à plus de 5 
oC, soit une incertitude de facteur 10.

Désolé Greta, mais la science est loin d’être claire comme de l’eau de 
roche. Toutefois, il y a des évidences que même un enfant est en mesure 
de comprendre. Par exemple, la découverte d’Ötzi à demi enfoui dans la 
glace prouve hors de tout doute que les glaciers alpins étaient plus 
hauts il y a 5 300 ans et qu’il faisait alors plus chaud qu’aujourd’hui. 
Mais les climatistes comme Greta nient ou ignorent de telles évidences.

Depuis que le réchauffement climatique anthropique ( désormais appelé « 
changement climatique ») est devenu un enjeu politique, la climatologie 
connaît un développement exponentiel en raison de la grande 
disponibilité de financement public pour la recherche. Or le financement 
de la recherche par les gouvernements ouvre la porte à la politisation 
de la science. Il est bien connu qu’il est plus facile d’obtenir des 
crédits (et aussi d’être publié par la suite) lorsqu’un projet vise à 
confirmer l’hypothèse anthropique.

La création du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du 
climat (GIEC) à la demande du G7, en 1988, marque un tournant en 
s’inscrivant résolument dans une logique de politisation de la science. 
Ce groupe intergouvernemental, de type onusien, dont le nom officiel 
Intergovernmental Panel on Climate Change (IPCC) ne comporte même pas le 
mot « experts », a en effet pour mandat de fournir aux États membres les 
informations scientifiques et techniques nécessaires à l’élaboration de 
politiques.

Contrairement à une opinion répandue, le GIEC n’est donc pas une 
organisation scientifique, ne fait pas de recherche lui-même mais se 
limite à évaluer les travaux effectués par les universités et les 
instituts de recherche. Certes, il fait appel à des scientifiques et à 
des experts pour la rédaction de ses Rapports d’évaluation. Mais, les 
auteurs sont nommés par les instances politiques et il va de soi que les 
experts qui ont des vues différentes du « consensus » sont tenus à l’écart.

La recherche de consensus est d’ailleurs le modus operandi du GIEC. Or, 
le consensus n’a pas sa place en science, sa nature étant politique. À 
cet égard, on ne peut qu’être d’accord avec Openheimer, Oreskes et al. 
: « Moreover, if consensus is viewed as a requirement, scientists may 
avoid discussing tricky issues that engender controversy (but might 
still be important), or exclude certain experts whose opinions are known 
to be “controversial” (but may nevertheless have pertinent expertise). » 
Écoutez mon compatriote Mathieu Bock-Côté déboulonner le concept de 
consensus scientifique en lien avec la censure (ici).

Sa formulation du changement climatique pose également problème.  La 
mission du GIEC est en effet de « …mieux comprendre les fondements 
scientifiques des risques liés au changement climatique d’origine 
humaine… » En d’autres mots, le GIEC ne cherche pas à mieux comprendre 
le climat, il ne s’intéresse qu’aux effets supposément néfastes des 
activités humaines sur le climat. Il est donc enclin à sous-estimer la 
variabilité naturelle au profit du facteur humain, et à privilégier les 
études qui confirment le narratif climatiste et à négliger celles qui 
l’affaiblissent. C’est ce qu’on appelle un biais.

Comportant plusieurs milliers de pages touffues, les Rapports 
d’évaluation sont peu accessibles pour les non-experts. Les Résumés à 
l’intention des décideurs, écrits par des scientifiques et des 
non-scientifiques et approuvés ligne par ligne par les instances 
politiques du GIEC, constituent dans les faits la véritable référence. 
Ainsi, beaucoup de nuances se perdent et des éléments d’information 
importants sont parfois passés sous silence, comme les informations 
détaillées concernant les événements météorologiques extrêmes qui 
démontrent qu’il n’y a pas de crise climatique ni de menace existentielle.

En cas de désaccord avec le Rapport d’évaluation, ce dernier doit être 
modifié en conséquence : autrement dit, les instances politiques ont le 
dernier mot. Si les réponses données par la science ne leur plaisent 
pas, elles ont le loisir de les modifier à leur guise.

Dans son historique fort bien documenté du GIEC, Bernard Lewin relate 
que c’est à la suite de longues tractations qu’il a été décidé de 
modifier le chapitre Détection et Attribution du 2e Rapport d’évaluation 
de 1995 écrit par les scientifiques, lequel était toujours sceptique par 
rapport au signal anthropique, afin de le rendre conforme au Résumé pour 
décideurs qui avait été négocié par les représentants des États et qui, 
lui, était affirmatif sur ce point crucial. Cette entourloupette a 
permis de donner une légitimité aux politiques climatiques qui allaient 
être adoptées par la suite.

D’autres manigances ont mené à l’inclusion, dans le 3e Rapport 
d’évaluation, du tristement célèbre graphique en forme de bâton de 
hockey (hockey stick graph) d’un jeune doctorant alors inconnu du nom de 
Michael Mann. On ne reviendra pas sur la vive controverse qu’il a 
suscité sauf pour dire qu’il n’y a jamais de fumée sans feu. Mais la 
pire faute revient au GIEC qui l’a publié en faisant fi de centaines 
d’études et d’archives historiques qui attestent l’existence de 
l’Optimum médiéval, afin de se persuader que le réchauffement moderne 
est sans précédent et qu’il ne peut qu’être causé par les humains.

Si Greta avait lu les Rapports d’évaluation du GIEC, elle saurait qu’ils 
sont loin d’être clairs comme de l’eau de roche. De fait, ils sont 
truffés d’incertitudes. Le GIEC a ses propres approches et son 
vocabulaire pour traiter de l’incertitude. À titre d’exemple, voici une 
affirmation contenue dans son dernier rapport AR6 :

     La fourchette probable d’augmentation totale de la température de 
surface mondiale causée par l’homme de 1850-1900 à 2010-2019 est de 
0,8°C à 1,3°C, avec une meilleure estimation de 1,07°C

         Il est probable que des GES (gaz à effet de serre) bien 
mélangés ont contribué à un réchauffement de 1,0 °C à 2,0 °C,
         d’autres facteurs humains (principalement des aérosols) ont 
contribué à un refroidissement de 0,0 °C à 0,8 °C,
         les facteurs naturels ont modifié la température de surface 
globale de – 0,1 °C à 0,1°C, et la variabilité interne l’a modifiée de 
-0,2°C à 0,2°C.

Ce charabia savant est une façon de dire que le GIEC se perd toujours en 
conjectures, et ce, après 30 ans d’existence, six rapports d’évaluation 
de plus en plus épais et des centaines de millions d’euros de pur 
gaspillage. En outre, le terme probable signifie, dans le jargon 
giecien, que la probabilité de ce résultat peut aller de ≥66% à 100% de 
========== REMAINDER OF ARTICLE TRUNCATED ==========