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From: Olivier @ <olivier@monarobase.it>
Newsgroups: fr.misc.actualite.covid19
Subject: Re: Risque de transmission du virus
Date: Sun, 17 Dec 2023 08:35:32 +0100
Organization: A noiseless patient Spider
Lines: 198
Message-ID: <ulm8c5$2r3ea$1@dont-email.me>
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Injection-Date: Sun, 17 Dec 2023 07:35:33 -0000 (UTC)
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Après mûre réflexion, Jean Martin a écrit :
> Je viens d'attraper cette saloperie.
> - Premiers symptômes jeudi matin => mal de tête au réveil
> - Puis vraiment pas bien la nuit de jeudi à vendredi => froid toute la nuit, 
> je tremblais, probablement pas mal de fièvre.
> - Hier vendredi j'ai fait le test et il est positif...
>
> Tout ça de ma faute, j'ai fait les premiers vaccins jusqu'à août 2022, puis 
> comme on entendait moins parler de cette saloperie, je n'ai plus renouvelé... 
> Et voilà, malade comme un chien. J'ai eu le Covid en étant vacciné en janvier 
> 2022, je peux vous dire que ça n'a rien à voir...
>
> Quelqu'un a-t-il une idée de la durée pendant laquelle je suis contagieux ? 
> Noël approche...

Pas de soucis. La période de contagion est courte.

Copie d'un papier assez récent issu de la Revue du Praticien, qui 
répond à votre question et à d'autres :

*Épidémiologie du Covid* : qu’avons-nous appris ?
Catherine Hill - Publié le 20 Octobre 2023

Trois ans et demi après le début de la pandémie, il est temps de faire 
un bilan sur ce que l’on sait sur ce virus et les vaccins, ainsi que 
sur les leçons à en tirer en cas d’émergence d’une prochaine épidémie… 
Par Catherine Hill, Institut Gustave Roussy.

*Mode de transmission*

C’est une maladie très contagieuse, les personnes symptomatiques ne 
sont pas les seules sources de contagion et la plupart des personnes 
infectées ne sont pas contagieuses longtemps.

On a su dès le printemps 2020 que certaines personnes infectées et 
infectantes pouvaient rester asymptomatiques ; le tableau tiré d’un 
article en ligne en juin 2020 résume 16 études montrant que la 
proportion de personnes infectées restant asymptomatiques dépasse 50 
%.1

On a aussi très vite découvert que des personnes symptomatiques avaient 
transmis le SARS-CoV- 2 avant leurs symptômes. Un article publié le 1er 
mai 2020 le montre très simplement.2 L’étude porte sur les 2 761 
contacts des 100 premiers cas de Taïwan, tous isolés et suivis ; 22 de 
ces contacts ont été contaminés. La figure 1a indique, pour chacun de 
ces 22 contaminés, la période de contact avec son contaminant par 
rapport à l’apparition du premier symptôme chez ce dernier. Tous ont 
été en contact avec leur contaminant dans une période de 10 jours 
autour du premier symptôme du contaminant, à partir de 4 jours avant. A 
contrario, *aucun* des 852 contacts exposés à un contaminant potentiel 
*plus de 5 jours après le premier symptôme* n’a été contaminé (fig. 
1b). La durée de la contagion est donc courte.

En conseillant seulement aux personnes symptomatiques de s’isoler, les 
autorités françaises ont laissé le virus circuler à travers les 
personnes asymptomatiques. Pour pouvoir contrôler cette épidémie, il 
aurait fallu tester massivement et très fréquemment la population pour 
isoler les personnes positives avant l’apparition des symptômes. En 
avait-on les moyens ?

Une méta-analyse récente3 suggère un raccourcissement de la période 
d’incubation (durée entre l’infection et le premier symptôme ou un test 
positif) avec les variants successifs, cette durée passant de 6,5 jours 
avec le variant originel à 3,5 jours avec omicron BA.1. La durée entre 
l’infection d’un contaminant et les infections de ses contaminés est 
aussi raccourcie. L’épidémie se propage donc de plus en plus 
rapidement.

*Le virus n’est pas vraiment saisonnier*

Le virus de la grippe est saisonnier : il revient en hiver dans 
l’hémisphère nord et en hiver dans l’hémisphère sud (quand c’est l’été 
dans l’hémisphère nord). En ce sens, le SARS-CoV- 2 n’est pas 
saisonnier : il y a eu des vagues dans l’hémisphère sud en même temps 
que dans l’hémisphère nord, et les vagues n’ont pas été synchrones dans 
les différents pays du même hémisphère : la figure 2 montre les 
différentes vagues en France, en Afrique du Sud et au Brésil. Les 
principaux pics au Brésil sont observés en juillet 2020, août 2021 et 
février 2022. En Afrique du Sud, ils sont en août 2020, en janvier et 
en juillet 2021. En France : avril et novembre 2020, février 2022 et 
janvier 2023. Cependant, l’hiver facilite la circulation du virus dans 
la mesure où la population est davantage à l’intérieur.

C’est une maladie *en général pas très grave*, mais qui a pourtant 
causé *beaucoup de morts*

On ne sait pas combien de personnes, en France, ont eu au moins une 
fois le Covid, car beaucoup de cas n’ont pas été enregistrés. Mais on 
peut essayer d’estimer le nombre de morts en utilisant deux approches.

La première consiste à comparer les nombres de décès, toutes causes 
confondues, observés chaque année depuis 2020 à la mortalité attendue 
d’après l’évolution des années précédentes. La figure 3 montre qu’on a 
observé, dans les trois premières années de l’épidémie, un total de 130 
000 décès supplémentaires dont 50 000 en 2020.

La seconde consiste à utiliser les certificats de décès. En 2020, le 
Covid- 19 a été la cause principale de 10,4 % des décès (69 249/667 
500) et la figure 4 montre qu’il est, cette année-là, la troisième 
cause de décès après les tumeurs et les maladies cardiovasculaires.

Donc, en 2020, on a attribué 69 000 décès au Covid- 19 alors que la 
surmortalité est de 50 000. La différence entre les deux estimations 
peut s’expliquer par la réduction de la mortalité par d’autres causes 
que le Covid- 19 à cause du confinement (moins d’accidents par exemple) 
et par le décès dû au Covid- 19 de personnes qui, sans Covid- 19, 
seraient décédées de toute façon dans l’année.


*Vaccins : efficacité et tolérance*

Les vaccins protègent efficacement contre une infection grave, mais 
depuis le variant omicron ne protègent plus contre l’infection

La vaccination évite beaucoup de morts, mais, depuis le variant 
omicron, n’évite pas la circulation du virus. Ceci rend caduc le 
concept d’une immunité collective ; en effet celle-ci est atteinte 
quand suffisamment de personnes sont immunisées pour que le virus ne 
circule plus. Le virus contamine aujourd’hui aussi bien des personnes 
qui ont déjà été infectées que des personnes vaccinées, donc il 
circule.

La vaccination diminue le risque de maladie grave, mais l’effet 
s’atténue avec le temps, il est donc important de se revacciner 
régulièrement. Cette revaccination est d’autant plus efficace que les 
nouveaux vaccins sont adaptés aux variants les plus récents. 
L’historique de la circulation des variants en France est décrit dans 
la figure 5.

*Les vaccins font courir un risque mais ce risque est très inférieur au 
bénéfice*

Les vaccins à ARN augmentent le risque de myocardite et de péricardite 
et le risque de thrombose, et les autres vaccins augmentent le risque 
de syndrome de Guillain-Barré mais ces effets indésirables sont rares.

*Aurait-on pu faire mieux en France* ?

La figure 6 montre le nombre de décès attribués au Covid- 19 rapporté à 
la taille de la population d’un pays. Certains pays dont la France ont 
cessé de surveiller la mortalité, ce qui explique la stabilité de la 
fin de certaines courbes. Ces données indiquent que le Covid- 19 a 
causé plus de décès au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Brésil qu’en 
France, mais la mortalité a été plus élevée en France qu’en Allemagne 
et en Afrique du Sud, et beaucoup plus élevée qu’en Australie, en 
Nouvelle Zélande, en Corée du Sud.

On aurait pu estimer le nombre de cas en faisant des tests sur des 
échantillons aléatoires de la population (comme cela a été fait en 
Angleterre) ; tester beaucoup plus massivement la population pour un 
coût raisonnable en faisant des tests groupés, à partir d’un 
auto-prélèvements salivaire et/ou nasal. On aurait pu surveiller 
l’épidémie en recherchant le virus dans les eaux usées d’une façon 
systématique, ceci n’a été organisé qu’à l’automne 2023.

*Quelles leçons en tirer pour une prochaine épidémie* ?

Il faudra analyser la dynamique de l’infection le plus rapidement 
possible. Savoir que des personnes infectées peuvent être contagieuses 
avant d’avoir ou sans jamais avoir de symptômes et connaître la durée 
de la contagiosité sont des informations essentielles si l’on veut 
contrôler la circulation d’un virus.

Si l’infection se propage avant ou sans symptômes et qu’on ne veut pas 
confiner la population entière, il faut surveiller la circulation du 
virus en combinant la recherche dans les eaux usées, qui permet 
d’identifier en temps réel les zones avec et sans virus, et les tests 
réguliers dans les populations des zones où le virus circule. Pour 
pouvoir tester massivement la population, l’utilisation de tests 
groupés permet des économies très importantes. Le principe est simple. 
Supposons une prévalence de l’infection égale à 1 %. En prélevant 100 
personnes, on s’attend à une personne positive. On sépare chaque 
prélèvement en deux, pour garder un échantillon par personne, et on 
regroupe l’autre moitié des échantillons par 20. On a donc cinq 
regroupements à tester. Quatre seront négatifs, et on testera 
individuellement les 20 échantillons individuels du regroupement 
positif. Au total on aura fait 25 tests (5 + 20) au lieu de 100 pour 
trouver la personne positive.


Références
========== REMAINDER OF ARTICLE TRUNCATED ==========