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<um3n5i$2a61f$1@news.usenet.ovh>

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From: Jean Martin <jeanmartin@no.spam>
Newsgroups: fr.misc.actualite.covid19
Subject: Re: Risque de transmission du virus
Date: Fri, 22 Dec 2023 11:07:45 +0100
Organization: Alfa Network En Travaux
Message-ID: <um3n5i$2a61f$1@news.usenet.ovh>
References: <ulk4sv$6e6u$1@news.usenet.ovh> <ulm8c5$2r3ea$1@dont-email.me>
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Injection-Date: Fri, 22 Dec 2023 10:07:46 -0000 (UTC)
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	logging-data="2431023"; mail-complaints-to="abuse@usenet.ovh"
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Cancel-Lock: sha256:wOVH4i8DawfG/0EXmnPSUnWB30UVuQZn/UZFZbvsE5s=
Content-Language: fr
In-Reply-To: <ulm8c5$2r3ea$1@dont-email.me>
Bytes: 12146
Lines: 200

Le 17/12/2023 à 08:35, Olivier@ a écrit :
> Après mûre réflexion, Jean Martin a écrit :
>> Je viens d'attraper cette saloperie.
>> - Premiers symptômes jeudi matin => mal de tête au réveil
>> - Puis vraiment pas bien la nuit de jeudi à vendredi => froid toute la 
>> nuit, je tremblais, probablement pas mal de fièvre.
>> - Hier vendredi j'ai fait le test et il est positif...
>>
>> Tout ça de ma faute, j'ai fait les premiers vaccins jusqu'à août 2022, 
>> puis comme on entendait moins parler de cette saloperie, je n'ai plus 
>> renouvelé... Et voilà, malade comme un chien. J'ai eu le Covid en 
>> étant vacciné en janvier 2022, je peux vous dire que ça n'a rien à 
>> voir...
>>
>> Quelqu'un a-t-il une idée de la durée pendant laquelle je suis 
>> contagieux ? Noël approche...
> 
> Pas de soucis. La période de contagion est courte.

Je suis redevenu négatif... Donc tranquille pour Noël

Par contre toujours des maux de tête au réveil..


> 
> Copie d'un papier assez récent issu de la Revue du Praticien, qui répond 
> à votre question et à d'autres :
> 
> *Épidémiologie du Covid* : qu’avons-nous appris ?
> Catherine Hill - Publié le 20 Octobre 2023
> 
> Trois ans et demi après le début de la pandémie, il est temps de faire 
> un bilan sur ce que l’on sait sur ce virus et les vaccins, ainsi que sur 
> les leçons à en tirer en cas d’émergence d’une prochaine épidémie… Par 
> Catherine Hill, Institut Gustave Roussy.
> 
> *Mode de transmission*
> 
> C’est une maladie très contagieuse, les personnes symptomatiques ne sont 
> pas les seules sources de contagion et la plupart des personnes 
> infectées ne sont pas contagieuses longtemps.
> 
> On a su dès le printemps 2020 que certaines personnes infectées et 
> infectantes pouvaient rester asymptomatiques ; le tableau tiré d’un 
> article en ligne en juin 2020 résume 16 études montrant que la 
> proportion de personnes infectées restant asymptomatiques dépasse 50 %.1
> 
> On a aussi très vite découvert que des personnes symptomatiques avaient 
> transmis le SARS-CoV- 2 avant leurs symptômes. Un article publié le 1er 
> mai 2020 le montre très simplement.2 L’étude porte sur les 2 761 
> contacts des 100 premiers cas de Taïwan, tous isolés et suivis ; 22 de 
> ces contacts ont été contaminés. La figure 1a indique, pour chacun de 
> ces 22 contaminés, la période de contact avec son contaminant par 
> rapport à l’apparition du premier symptôme chez ce dernier. Tous ont été 
> en contact avec leur contaminant dans une période de 10 jours autour du 
> premier symptôme du contaminant, à partir de 4 jours avant. A contrario, 
> *aucun* des 852 contacts exposés à un contaminant potentiel *plus de 5 
> jours après le premier symptôme* n’a été contaminé (fig. 1b). La durée 
> de la contagion est donc courte.
> 
> En conseillant seulement aux personnes symptomatiques de s’isoler, les 
> autorités françaises ont laissé le virus circuler à travers les 
> personnes asymptomatiques. Pour pouvoir contrôler cette épidémie, il 
> aurait fallu tester massivement et très fréquemment la population pour 
> isoler les personnes positives avant l’apparition des symptômes. En 
> avait-on les moyens ?
> 
> Une méta-analyse récente3 suggère un raccourcissement de la période 
> d’incubation (durée entre l’infection et le premier symptôme ou un test 
> positif) avec les variants successifs, cette durée passant de 6,5 jours 
> avec le variant originel à 3,5 jours avec omicron BA.1. La durée entre 
> l’infection d’un contaminant et les infections de ses contaminés est 
> aussi raccourcie. L’épidémie se propage donc de plus en plus rapidement.
> 
> *Le virus n’est pas vraiment saisonnier*
> 
> Le virus de la grippe est saisonnier : il revient en hiver dans 
> l’hémisphère nord et en hiver dans l’hémisphère sud (quand c’est l’été 
> dans l’hémisphère nord). En ce sens, le SARS-CoV- 2 n’est pas saisonnier 
> : il y a eu des vagues dans l’hémisphère sud en même temps que dans 
> l’hémisphère nord, et les vagues n’ont pas été synchrones dans les 
> différents pays du même hémisphère : la figure 2 montre les différentes 
> vagues en France, en Afrique du Sud et au Brésil. Les principaux pics au 
> Brésil sont observés en juillet 2020, août 2021 et février 2022. En 
> Afrique du Sud, ils sont en août 2020, en janvier et en juillet 2021. En 
> France : avril et novembre 2020, février 2022 et janvier 2023. 
> Cependant, l’hiver facilite la circulation du virus dans la mesure où la 
> population est davantage à l’intérieur.
> 
> C’est une maladie *en général pas très grave*, mais qui a pourtant causé 
> *beaucoup de morts*
> 
> On ne sait pas combien de personnes, en France, ont eu au moins une fois 
> le Covid, car beaucoup de cas n’ont pas été enregistrés. Mais on peut 
> essayer d’estimer le nombre de morts en utilisant deux approches.
> 
> La première consiste à comparer les nombres de décès, toutes causes 
> confondues, observés chaque année depuis 2020 à la mortalité attendue 
> d’après l’évolution des années précédentes. La figure 3 montre qu’on a 
> observé, dans les trois premières années de l’épidémie, un total de 130 
> 000 décès supplémentaires dont 50 000 en 2020.
> 
> La seconde consiste à utiliser les certificats de décès. En 2020, le 
> Covid- 19 a été la cause principale de 10,4 % des décès (69 249/667 500) 
> et la figure 4 montre qu’il est, cette année-là, la troisième cause de 
> décès après les tumeurs et les maladies cardiovasculaires.
> 
> Donc, en 2020, on a attribué 69 000 décès au Covid- 19 alors que la 
> surmortalité est de 50 000. La différence entre les deux estimations 
> peut s’expliquer par la réduction de la mortalité par d’autres causes 
> que le Covid- 19 à cause du confinement (moins d’accidents par exemple) 
> et par le décès dû au Covid- 19 de personnes qui, sans Covid- 19, 
> seraient décédées de toute façon dans l’année.
> 
> 
> *Vaccins : efficacité et tolérance*
> 
> Les vaccins protègent efficacement contre une infection grave, mais 
> depuis le variant omicron ne protègent plus contre l’infection
> 
> La vaccination évite beaucoup de morts, mais, depuis le variant omicron, 
> n’évite pas la circulation du virus. Ceci rend caduc le concept d’une 
> immunité collective ; en effet celle-ci est atteinte quand suffisamment 
> de personnes sont immunisées pour que le virus ne circule plus. Le virus 
> contamine aujourd’hui aussi bien des personnes qui ont déjà été 
> infectées que des personnes vaccinées, donc il circule.
> 
> La vaccination diminue le risque de maladie grave, mais l’effet 
> s’atténue avec le temps, il est donc important de se revacciner 
> régulièrement. Cette revaccination est d’autant plus efficace que les 
> nouveaux vaccins sont adaptés aux variants les plus récents. 
> L’historique de la circulation des variants en France est décrit dans la 
> figure 5.
> 
> *Les vaccins font courir un risque mais ce risque est très inférieur au 
> bénéfice*
> 
> Les vaccins à ARN augmentent le risque de myocardite et de péricardite 
> et le risque de thrombose, et les autres vaccins augmentent le risque de 
> syndrome de Guillain-Barré mais ces effets indésirables sont rares.
> 
> *Aurait-on pu faire mieux en France* ?
> 
> La figure 6 montre le nombre de décès attribués au Covid- 19 rapporté à 
> la taille de la population d’un pays. Certains pays dont la France ont 
> cessé de surveiller la mortalité, ce qui explique la stabilité de la fin 
> de certaines courbes. Ces données indiquent que le Covid- 19 a causé 
> plus de décès au Royaume-Uni, aux États-Unis et au Brésil qu’en France, 
> mais la mortalité a été plus élevée en France qu’en Allemagne et en 
> Afrique du Sud, et beaucoup plus élevée qu’en Australie, en Nouvelle 
> Zélande, en Corée du Sud.
> 
> On aurait pu estimer le nombre de cas en faisant des tests sur des 
> échantillons aléatoires de la population (comme cela a été fait en 
> Angleterre) ; tester beaucoup plus massivement la population pour un 
> coût raisonnable en faisant des tests groupés, à partir d’un 
> auto-prélèvements salivaire et/ou nasal. On aurait pu surveiller 
> l’épidémie en recherchant le virus dans les eaux usées d’une façon 
> systématique, ceci n’a été organisé qu’à l’automne 2023.
> 
> *Quelles leçons en tirer pour une prochaine épidémie* ?
> 
> Il faudra analyser la dynamique de l’infection le plus rapidement 
> possible. Savoir que des personnes infectées peuvent être contagieuses 
> avant d’avoir ou sans jamais avoir de symptômes et connaître la durée de 
> la contagiosité sont des informations essentielles si l’on veut 
> contrôler la circulation d’un virus.
> 
> Si l’infection se propage avant ou sans symptômes et qu’on ne veut pas 
> confiner la population entière, il faut surveiller la circulation du 
> virus en combinant la recherche dans les eaux usées, qui permet 
> d’identifier en temps réel les zones avec et sans virus, et les tests 
> réguliers dans les populations des zones où le virus circule. Pour 
> pouvoir tester massivement la population, l’utilisation de tests groupés 
> permet des économies très importantes. Le principe est simple. Supposons 
> une prévalence de l’infection égale à 1 %. En prélevant 100 personnes, 
> on s’attend à une personne positive. On sépare chaque prélèvement en 
> deux, pour garder un échantillon par personne, et on regroupe l’autre 
> moitié des échantillons par 20. On a donc cinq regroupements à tester. 
========== REMAINDER OF ARTICLE TRUNCATED ==========