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From: Laika <nestorlambda@not-for-mail.invalid>
Newsgroups: fr.soc.politique
Subject: Le Liz Pelly Leak: Spotify est effectivement une arnaque
Date: Mon, 23 Dec 2024 19:17:35 +0100
Organization: A noiseless patient Spider
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Message-ID: <vkc9g0$1aseg$1@dont-email.me>
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Injection-Date: Mon, 23 Dec 2024 19:17:37 +0100 (CET)
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User-Agent: Mozilla Thunderbird
Cancel-Lock: sha1:GboELTX6LXLXZDwHsgWkx8KKbLI=
Content-Language: fr
Bytes: 6099

Ce n'est que confirmation, plein d'artistes se sont déjà retirés de 
Spotify cette bande d'enc.

Enc enc enc, encore ? Vous qui prônez l'IA êtes des enc, Pure Raie tu es 
un enc. Spotify est un enc suédois enc comme les suédois, Lindekdin est 
une secte d'enc, l'europe qui veut ferme tiktok est faite d'enc qui ont 
fait croire que la cee existait, c'était faux.

 > Vive P Tine Bravo Over'chnick.

La journaliste Liz Pelly publie dans Harper’s Magazine les bonnes 
feuilles de son livre à paraître, Mood Machine, dans lequel elle révèle 
les méthodes louches de Spotify pour tirer les revenus des artistes vers 
le bas.

0,00021 centime par écoute. C’est, en moyenne, ce que reverse Spotify 
aux artistes utilisant sa plateforme pour diffuser leur musique. Une 
rémunération qui ne permet qu’à une poignée de gros noms de se dégager 
un revenu décent et qui, d’après Liz Pelly, ne serait pas que le 
résultat du petit jeu de l’offre et de la demande. D’après la 
journaliste de Harper’s Magazine, Spotify utilise de faux artistes pour 
inonder ses playlists afin de réduire la part de revenus qu’il doit aux 
véritables musiciens.

Des artistes fantômes pour tirer les prix vers le bas

Vous l’ignorez peut-être, mais les playlists thématiques de Spotify sont 
issues d’une curation humaine, réalisée par les équipes du géant 
suédois. Pour les artistes, c’est en quelque sorte un Graal. Se 
retrouver dans l’une de ses playlists, comme celles dédiées à la musique 
lo-fi ou à la musique relaxante, c’est s’assurer un flux constant de 
nouvelles écoutes et donc des revenus potentiellement importants. 
Pourtant, beaucoup des artistes présents dans ces playlists… 
n’existeraient pas, assure Liz Pelly.

Spotify, pour réduire la part de revenus qu’il doit aux (véritables) 
artistes, aurait noué un partenariat avec une douzaine d’entreprises 
spécialisées dans la composition de musique dite « stock », utilisée 
notamment dans la publicité ou par des vidéastes à la recherche de 
morceaux libres de droits. Des chansons achetées en gros, et ensuite 
affiliées par Spotify à des artistes créés de toutes pièces, qui voient 
ainsi leur popularité artificiellement gonflée par les écoutes générées 
par les personnes qui écoutent en boucle les playlists où ils sont en 
vedette.

La journaliste prend l’exemple d’Ekfat, un artiste présent sur la 
plateforme depuis 2019 et dont le titre le plus écouté totalise environ 
4,5 millions de streams. En réalité, c’est la société de production 
Firefly Entertainment qui serait derrière ce nom d’emprunt, et la 
biographie de l’artiste, le dépeignant comme « un beatmaker islandais 
[…] membre du légendaire Smkkleysa Lo-Fi Rockers depuis 2017 », aurait 
été inventée, révèle Linus Larsson, rédacteur en chef du quotidien 
suédois Dagens Nyheter. « C’est probablement l’exemple [de faux artiste] 
le plus absurde, explique le journaliste à Liz Pelly. Ils ont vraiment 
essayé d’en faire l’un des musiciens les plus cool qui existent ». Un « 
artiste » très en vogue sur Spotify… qui n’aurait posté que trois images 
et n’aurait que 62 followers sur sa page Instagram. Drôle de chiffres 
pour le membre d’un « groupe légendaire ».

Un programme nocif pour les artistes

Derrière ces manigances se cache un véritable programme, appelé en 
interne PCF, pour Perfect Content Fit. Une pratique qui, bien que cachée 
aux yeux du public, semble donc parfaitement assumée en interne, 
rapporte la journaliste de Harper’s.

Pourtant, le PCF est l’arbre qui cache la forêt d’un système qui, malgré 
les apparences, n’est pas conçu à l’avantage des artistes, mais 
uniquement pour assurer à Spotify un maximum de revenus et une 
optimisation totale de ses coûts. Comment les artistes peuvent-ils 
entrer en compétition avec de véritables fabriques à musique qui 
accaparent le revenu qui devrait leur être dû ?

Les récentes prises de position de Spotify, et en particulier de son PDG 
Daniel Ek, concernant l’intelligence artificielle ne donnent pas matière 
à se rassurer quant à l’avenir. Aujourd’hui, Spotify fait encore appel à 
des sociétés de production pour acheter de la musique à bas prix. Un 
intermédiaire qui pourra éventuellement sauter le jour où l’intelligence 
artificielle sera suffisamment compétente pour produire de la musique seule.

Spotify est déjà gangrénée par de la musique générée par intelligence 
artificielle. Certains « artistes » peu scrupuleux vont même jusqu’à 
publier des morceaux générés par IA et indiquer à Spotify qu’ils ont été 
composés en featuring avec de véritables musiciens. La compositrice de 
musique de jeux vidéo Lena Raine (Celeste, Guild Wars 2) est l’une des 
innombrables victimes de cette pratique pour laquelle la plateforme ne 
lève pas un pouce [le journaliste auteur de ces lignes a listé un 
certain nombre de ces faux artistes dans cet article, ndlr].
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