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Subject: Re: Les leaders de gauche doivent abandonner leur posture actuelle : tout 
 le programme, rien que le programme =?UTF-8?Q?=C2=BB?=
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Le 13/07/2024 à 13:53, Canta Galet a écrit :
> 
> Excellent article.
> Réaliste et objectif.
> 
> Un seul bémol de mon point de vue, c'est le sujet des retraites.
> 
> Les 35 régimes de retraites n'ont plus de justificatif et doivent être 
> intégrer au régime général pour former un seul et unique régime comme le 
> préconisait le Conseil National de la Résistance.
> 
> ensuite à l'intérieur d'un même régime il sera toujours temps de discriminer 
> entre eux les emplois les plus pénibles de ceux qui le sont moins, et non pas en 
> fonction d'une appartenance à telle ou telle corporation comme c'est acutellement 
> le cas.
> 
> Autre point important : dès lors que tout le monde sera au même régime, tout 
> le monde devra le financer à due proportion et tout le monde aura intérêt à le 
> défendre.
> 
> Parce que n'en déplaise à certains, ce sont les 35 régimes actuels qui 
> entretiennent la discrimination sociale.
> 
> Poiur le seul profit de certaines corporations qui vivent sur le dos du plus 
> grand nombre.
> 
> 
> 
> 
> Les deux économistes estiment, dans une tribune au « Monde », que les 
> objectifs sociaux du Nouveau Front populaire ne peuvent être atteints que par le 
> respect du sérieux budgétaire, sous peine de perdre sur les deux tableaux.
> 
> 
> Un besoin de justice sociale est exprimé par un grand nombre de concitoyens qui 
> se sentent, à juste titre, victimes de la mondialisation quand d’autres en ont 
> largement profité. De ce déclassement bien réel découle en partie la montée 
> du vote de désespoir en faveur des extrêmes. Cette colère aurait pu être 
> apaisée si le macronisme avait inclus un volet social.
> 
> Un vrai « en même temps » aurait d’ailleurs rendu la politique d’offre 
> menée ces dernières années plus pérenne, en limitant le risque de frondes 
> répétées et paralysantes (« gilets jaunes », opposition à la réforme des 
> retraites, etc.). A l’inverse, on assiste peut-être à l’effondrement de 
> sept années d’efforts pour gagner la confiance des investisseurs étrangers, et 
> les récifs se rapprocheront d’autant plus vite que le coup de barre à gauche 
> sera brutal. La menace est celle-ci : qu’Emmanuel Macron mette maintenant le 
> Nouveau Front populaire (NFP) au défi d’appliquer son programme.
> 
> Premièrement, il serait illusoire de croire dans l’équilibre budgétaire 
> d’un programme chiffré très rapidement et sans prise en compte des impacts 
> économiques. Les calculs sur la hausse du smic, par exemple, n’intègrent pas 
> la hausse concomitante des défaillances d’entreprises et leur coût économique 
> et social. Des hausses d’impôts brutales et généralisées peuvent décourager 
> l’investissement et l’effort productif, se soldant par de moindres recettes 
> fiscales.
> 
> Enfin, les effets bénéfiques de la relance budgétaire mis en avant par le NFP 
> sont plus qu’incertains, avec la fuite probable d’une partie de la relance 
> vers les importations et la montée de l’inflation si l’offre de nos 
> entreprises ne satisfait pas la hausse de la demande. Ces conséquences sont bien 
> connues des économistes, quelle que soit leur chapelle.
> 
> Besoin d’équité
> Deuxièmement, comment oublier la contrainte extérieure ? Les mesures sociales 
> de 1936 ou 1981 avaient systématiquement conduit à une hausse des taux 
> d’intérêt, devenus intenables pour un gouvernement obligé d’emprunter pour 
> fonctionner. Et encore, à cette époque, la dette publique était faible – 
> autour de 20 % du PIB, contre 110 % aujourd’hui). La relance s’était 
> pourtant traduite par un inexorable « tournant de la rigueur » deux ans plus 
> tard, un délai que nous n’avons même plus aujourd’hui. En 2022, au 
> Royaume-Uni, l’annonce de fortes baisses d’impôts, budgétairement 
> déraisonnables dans un contexte d’endettement élevé, avait conduit à une 
> explosion des taux d’intérêt et à la chute du gouvernement de Liz Truss en 
> une petite semaine.
> 
> Troisièmement, il faut mesurer les conséquences d’une telle tentation. Un 
> renchérissement soudain et brutal de notre dette pourrait conduire à 
> l’équivalent du shutdown américain, c’est-à-dire l’impossibilité 
> momentanée de payer nos créanciers, de rémunérer nos fonctionnaires, de payer 
> les aides sociales. Quelles seraient les conséquences sociales d’une telle 
> situation ? Et quelles séquelles à ce chaos budgétaire, si ce n’est un 
> affaiblissement durable – comme a connu le Royaume-Uni – et un retour à une 
> rigueur accrue, qui frapperait plus durement les ménages vulnérables ? Est-ce 
> cela, le projet social de la gauche ? Ou le calcul cynique d’Emmanuel Macron, 
> afin d’apparaître finalement comme le garant de la stabilité ?
> 
> Il n’est nul besoin de faire partie du Medef pour dénoncer les postures 
> irresponsables prises ces derniers jours par les leaders de gauche : « Tout le 
> programme, rien que le programme. » En réalité, ils n’y croient guère 
> eux-mêmes, comme le rappelle une tribune publiée dans Le Monde le 11 juillet. 
> Non pas qu’ils soient convaincus des contraintes économiques que nous venons de 
> rappeler, mais ils ont bien conscience qu’une motion de censure tomberait 
> rapidement s’ils tentaient d’appliquer leurs mesures. De la même façon, les 
> postures à droite ne peuvent ignorer le besoin d’équité manifesté par les 
> Français, qui passerait notamment par la restauration des services publics. Le 
> creusement des écarts entre les très riches et le reste de la population est 
> bien documenté, et le débat sur la taxation des super-profits n’a pas été au 
> bout de sa logique.
> 
> Rétablir une vision sociale pour le pays
> Une large coalition doit donc émerger et s’entendre sur un ensemble de 
> mesures sociales raisonnables. La fin des cadeaux sous forme de niches fiscales va 
> dans ce sens, et il est difficile de croire que tous les bénéficiaires actuels 
> partiraient en courant à l’étranger. Des économies peuvent aussi être 
> réalisées en simplifiant le millefeuille administratif (une vraie réforme 
> simplifiant les strates que représentent régions, départements, etc.) au 
> profit des services publics de terrain : santé, éducation, sécurité. Enfin, 
> de nouvelles dépenses peuvent rassurer les investisseurs si elles sont 
> cohérentes avec la transition environnementale. Une mesure dans ce sens est la 
> gratuité des transports en commun, expérimentée à Montpellier et ailleurs. 
> Tout en étant socialement et symboliquement forte (les plus modestes n’ont pas 
> de voiture), ce type de mesure n’entre pas dans le champ de l’assistanat 
> décrié par la droite et peut trouver une adhésion large.
> 
> La tâche sera ardue pour une grande coalition. Mais celle-ci doit rétablir 
> une vision sociale pour le pays – celle qui a manqué au macronisme et qui 
> aiderait à contenir la vague RN –, tout en rassurant marchés et investisseurs 
> afin de ménager l’attractivité de long terme de la France et de garantir ainsi 
> croissance et progrès, c’est-à-dire les emplois et le pouvoir d’achat de 
> demain.
> 
> Olivier Bargain est professeur d’économie et responsable du magistère de 
> sciences économiques à l’université de Bordeaux, chercheur à l’école 
> Bordeaux Sciences économiques et ancien membre du Conseil d’analyse 
> économique ; Jean-Marc Figuet est professeur d’économie, responsable du 
> Master monnaie, banque, finance et assurance à l’université de Bordeaux et 
> chercheur à l’école Bordeaux Sciences économiques.

Soit ça fini comme ça, soit ils seront balayés par le RN aux prochaines 
élections